Dos légèrement ridé et éclairci comme généralement, agréable exemplaire.
Des œuvres majeures qui ont marqué l'histoire de la pensée.
Les éditions originales, souvent rarissimes, et les belles éditions anciennes de ces chefs-d'œuvre tiennent une place de choix dans la bibliothèque idéale du bibliophile.
Édition originale, un des 796 exemplaires numérotés sur pur fil, seuls grands papiers après 109 réimposés.
Reliure à la bradel en plein cartonnage vert forêt, dos lisse, pièce de titre de veau glacé jaune, couvertures et dos conservés, reliure de l'époque.
Envoi autographe signé d'André Breton : « à Edmond Jaloux, hommage très dévoué. André Breton ».
Edmond Jaloux qui fut l'un des plus précoces promoteurs du surréalisme, rédigea à la sortie de ce roman atypique et incompris par la plupart de ses contemporains, l'article le plus laudateur de l'époque, concluant par cet admiratif aveu de l'impuissance de la critique face à la modernité de l'œuvre de Breton ; « cet examen, je le sens bien, demeure extérieur au livre et ne vous donne en rien le sentiment de poésie intense, de grande, libre et vraie poésie qui se dégage de Nadja et qui agit sur votre esprit [...] comme un alcool extrêmement capiteux, avec cette différence qu'aucun alcool ne vous donne les rêves qu'excite la prose émouvante de Monsieur André Breton. »
Précieux exemplaire sur grand papier enrichi d'un envoi autographe de l'auteur et truffé de l'article original d'Edmond Jaloux contrecollé sur deux double-feuillets libres.
Seconde édition collective des oeuvres de Victor Hugo parue chez Furne après l'édition Renduel de 1833-1836 ; elle est illustrée de 35 gravures sur acier. Il a été ajouté à cette édition Les contemplations parues en 1856 (edition originale avec une mention de seconde édition). L'édition Furne s'étend de 1840 à 1846. Le Rhin paraît en effet en première édition collective à cette date.
Cette édition, parue primitivement en livraisons, a été vérifiée et corrigée par Hugo lui-même. Elle ne devait d'abord former que 12 volumes (que l'on trouve seuls le plus souvent) ; on y a ajouté plus tard le tome 9 bis où se trouve réimprimé Ruy Blas, et les 3 volumes du Rhin à la suite. Furne avait racheté la librairie Renduel, premier éditeur des oeuvres complètes de Hugo de 1832 à 1840, en l'état des écrits de Hugo alors.
Reliure en demi chagrin fauve d'époque. Dos à nerfs orné de 4 fleurons dans des caissons à froid. Titres et tomaisons dorés. Légères traces de frottement. Quelques rousseurs pâles éparses sur un ensemble bien frais, au papier blanc, très appréciable. Le relieur n'a pas tomé l'ensemble, seulement les oeuvres occupant plusieurs tomes.
Bel ensemble, bien homogène.
Détails : Tome I : Odes et ballades. XLV+387 pages, frontispice et 1 planche
Tome II : Odes et ballades - Les orientales. 446 pages, frontispice et 1 planche
Tome III : Les feuilles d'automne - Les chants du crépuscule. 423 pages, frontispice et une planche
Tome IV : Les voix intérieures - Les rayons et les ombres. 434 pages, frontispice et une planche
Tome V : Notre-Dame de Paris 1. 372 pages, frontispice, titre et 3 planches
Tome VI : Notre-Dame de Paris 2. 426 pages, frontispice et 6 planches. (Ce second tome est à la date de 1850, alors que le premier est à la date de 1844)
Tome VII : Cromwell, drame en cinq actes. 500 pages, frontispice et 4 planches
Tome VIII : Hernani - Marion de Lorme - Le Roi s'amuse. 513 pages, frontispice et 4 planches
Tome IX : Lucrèce Borgia - Marie Tudor - Angelo. 449 pages, frontispice et 4 planches
Tome X : La Esmeralda - Ruy Blas - Les Burgraves. 390 pages
Tome XI : Han d'Islande. 583 pages
Tome XII : Bug-Jargal - Le Dernier jour d'un condamné. VI+443 pages
Tome XIII : Littérature et philosophie mêlées. 406 pages.
Tome XIV : Le Rhin 1. 381 pages,
Tome XV : Le Rhin 2. 446 pages
Tome XVI : Le Rhin 3. 352 pages
Tome XVII : Les Contemplations. Autrefois 1830-1843. Mention de deuxième édition. 359 pages
Tome XVIII : Les Contemplations. Aujourd'hui 1843-1856. 408 pages.
Le Tome X fut publié après le Tome XII et porte la tomaison IXbis sur le faux-titre, les Tomes XI et XII portent les tomaisons X et XI, toujours sur les faux-titre.
Edition originale française, traduite par William Hugues, sous la direction de P. Lorrain.
Reliure en demi chagrin rouge d'époque. Dos à nerfs orné de 3 fleurons. Titres et tomaisons dorés. Légères traces de frottement. Ensemble bien frais, exempt de rousseurs hormis quelques pâles brunissure sur la première page de texte du tome 1.
Oeuvre d'une grande noirceur, Little Dorrit est le deuxième roman de Dickens de trois romans politiques et sociaux. C'est la dénonciation d'une société victorienne obsédée par la richesse et le pouvoir. G. B. Shaw jugera le roman "Plus séditieux que le Capital de Karl Marx". Le roman débute à Marseille. Une des grandes oeuvres de Dickens.
Quatrième édition collective pour la première partie et troisième pour la seconde et troisième partie, publiées par Corneille lui-même. Notre exemplaire est orné du frontispice des deux premières éditions (à la date de 1645), et du portrait de Corneille par Michel Lasne, à la date de 1644.
Reliures postérieures en plein maroquin bleu, dos jansénistes à cinq nerfs, gardes et contreplats encadrés de dentelles dorées de papier peigné, toutes tranches dorées, étuis de papier peigné bordés de maroquin, reliures signées Alix.
Rare et bel exemplaire élégamment établi.
Édition originale illustrée de deux portraits du Père Ubu dessiné par Alfred Jarry.
Reliure en demi maroquin fauve à coins, dos quatre nerfs sertis de filets noirs, date dorée en queue, plats, gardes et contreplats de papier marbré, couvertures et dos (comportant des restaurations) conservés, tête dorée, reliure signée G. Gauché.
Précieux et rare envoi autographe signé d'Alfred Jarry : « Exemplaire de Georges Rodenbach. Alfred Jarry. »
Provenance : de la bibliothèque personnelle du Président Georges Pompidou avec son ex-libris encollé sur un contreplat.
« Il a montré qu'on pouvait à la fois aimer Racine et aimer Soulages… Poussin et Max Ernst… Virgile et René Char, et de ce point de vue, il a été exemplaire » (Alain Peyrefitte).
Sur les bancs de l'Ecole Normale et dans la haute administration, la banque et enfin la politique, Georges Pompidou a constitué au sein de sa bibliothèque personnelle une "anthologie" de la littérature française. Ce précieux exemplaire d'Ubu Roi est révélateur de son identité d'homme de lettres, entre classicisme et avant-garde. Pompidou, dont la formation littéraire imprégna la pensée et ses discours politiques, manifesta et cultiva aux côtés de son épouse Claude un goût pour l'art moderne, le cinéma, mais aussi le théâtre : on le sait adepte de Jules Romains, lecteur de Beckett et grand admirateur de Louis Jouvet. Les arts de la scène lui sont entre autres redevables pour le soutien sans faille qu'il exprima au Théâtre National Populaire de Jean Vilar, qui monta justement une nouvelle mise en scène d'Ubu Roi en 1958 au palais de Chaillot.
Ce chef d'œuvre de Jarry porte également la marque de son célèbre et premier propriétaire, le symboliste belge Georges Rodenbach, « l'un des plus parfaits écrivains des Flandres », qui reçut l'ouvrage enrichi d'un envoi signé de l'auteur, son confrère collaborateur de la Revue blanche. Ils firent tous deux partie de la cohorte des disciples de Stéphane Mallarmé se réunissant chaque mardi auprès du Maître dans son salon de la rue de Rome. Egalement affilié au cénacle des Hydropathes auquel Jarry a activement participé, Rodenbach publie la même année que la parution d'Ubu un de ses plus importants recueils de poèmes, Les vies encloses, inspiré par l'occultisme de Novalis et les romantiques allemands. Jarry se réclamant de Pantagruel comme Rodenbach de Baudelaire, l'un lutta contre l'incompréhension publique, l'autre s'en réjouit : ils évoluèrent aux deux extrémités du spectre mallarméen.
Admirable témoin du microcosme bohème parisien littéraire, cet ouvrage de provenance et d'appartenance prestigieuse unit entre ses pages deux grands noms du théâtre avant-gardiste et de la poésie fin-de-siècle : Jarry, le mystificateur sans égal et Rodenbach, le nostalgique poète des vies encloses.
Nouvelle édition. Pages de titre en rouge et noir. Sphère armillaire au titre du tome I, fleuron ou chiffre au second tome. Figure gravée sur bois de la "Dive Bouteille", Tome II, p.327.
Reliure en plein veau brun d'époque. Dos à nerfs orné. Pièce de titre de maroquin fauve, pièce de tomaison de veau fauve. Un manque en tête du tome 1. Epidermures sur les coiffes et nerfs. Ensemble frotté. Quelques rousseurs. Bon ensemble.
Ces oeuvres contiennent : La Vie de François Rabelais ; Particularités de la vie et moeurs de François Rabelais ; Prologue de l'auteur ; I. Livre de la vie, faits et dits héroïques de Gargantua ; II. et III. Livres des faits et dits héroïques de Pantagruel ; T.II : IV. Livre de la vie, faits, &c. de Pantagruel ; V. Livre des Navigations dudit Pantagruel, l'Île Sonnante, l'Île des Apedestes, avec l'Oracle de la Dive Bacbuc & le mot de la Bouteille ; Pantagrueline pronostication [chapitres I-X] ; Epître du Limousin Pantagruel ; La Crème philosophale ; Deux épîtres à deux vieilles de différentes moeurs ; Alphabet de l'auteur François.
Édition originale, imprimée sur vélin d'Angoulême, avec les coquilles habituelles et comportant les six poèmes condamnés, un des quelques exemplaires remis à l'auteur et « destinés à des amis qui ne rendent pas de services littéraires ».
Reliure en plein maroquin émeraude, dos janséniste à quatre nerfs, contreplats doublés de maroquin grenat encadrés d'un filet doré, gardes de soie dorée brochée à motifs de fleurs stylisées japonisantes, les suivantes en papier à la cuve, couvertures dite de troisième état (comportant deux restaurations marginales au second plat) et dos conservés, toutes tranches dorées sur témoins, étui bordé de maroquin. Reliure signée de Marius Michel.
Précieux exemplaire enrichi d'un envoi autographe signé de Baudelaire au crayon sur la page de faux-titre : « à M. Tenré fils, souvenir de bonne camaraderie, Ch. Baudelaire » et de trois corrections autographes, au crayon pages 29 et 110 et à l'encre page 43.
Exceptionnelle dédicace à un ami d'enfance, banquier et intellectuel, un des rares envois d'époque qui ne soient pas motivés par les nécessités judiciaires ou par les intérêts éditoriaux.
En effet, même les quelques exemplaires sur hollande furent en grande partie consacrés à des offrandes stratégiques afin de contrer ou d'atténuer les foudres de la justice qui, en juin 1857, n'a pas encore rendu son jugement. Poulet-Malassis en gardera un souvenir amer : « Baudelaire a mis la main sur tous les exemplaires papier fort et les a adressés comme moyens de corruption à des personnages plus ou moins influents. Puisqu'ils ne l'ont pas tiré d'affaire, je crois qu'il ferait bien de les leur redemander. »
La correspondance de Baudelaire permet de cerner assez précisément les différents types de dédicaces que fit le poète à la parution de son recueil. Il adresse lui-même une liste à de Broise pour mentionner les dédicataires des envois de presse, principalement de possibles intercesseurs judiciaires et des critiques littéraires influents. Le poète requiert ensuite « vingt-cinq [exemplaires] sur papier ordinaire, destinés à des amis qui ne rendent pas de services littéraires ». Une lettre à sa mère nous apprend qu'il n'en a obtenu que vingt. Quelques-uns furent adressés dès juin 1857 à ses amis, dont celui de Louis-Ludovic Tenré. D'autres furent conservés par le poète ou offerts tardivement comme ceux d'Achille Bourdilliat et Jules de Saint-Félix.
Si Tenré, cet ami d'enfance que Baudelaire vient de retrouver en décembre 1856, est honoré, dès la publication des Fleurs du Mal, d'un des rares exemplaires personnels du poète, soigneusement corrigé des trois coquilles qu'il a immédiatement repérées, ce n'est pas en considération d'un service rendu ou en vue d'un bénéfice immédiat. Cependant, comme toujours chez Baudelaire, ce n'est pas non plus en simple « souvenir de bonne camaraderie » qu'il adresse son œuvre maîtresse à ce compagnon de pension du collège Louis-le-Grand.
Dès 1848, Louis-Ludovic Tenré a pris la succession de son père, l'éditeur Louis Tenré qui, à l'instar de quelques autres grands éditeurs, s'est reconverti dans l'investissement, le prêt et l'escompte exclusivement adressé aux métiers du livre. Ces libraires banquiers ont joué un rôle essentiel dans la fragile économie de l'édition et ont contribué à l'extrême diversité de la production littéraire du XIXè siècle, soutenant l'activité de petits mais audacieux éditeurs et en liquidant d'autres à grand fracas judiciaires.
En décembre 1856, Baudelaire annonce à Poulet-Malassis qu'il a déposé chez cet « ancien camarade de collège » un billet à ordre périmé que Tenré, par amitié, a bien voulu accepter. Il s'agit justement du premier acompte pour « le tirage à mille exemplaires [d'un recueil] de vers intitulé Les Fleurs du Mal ». Avec cet exemplaire tout juste sorti des presses, Baudelaire offre ainsi à Tenré le précieux fruit du travail escompté par son nouveau banquier. C'est le début d'une longue relation financière. Parmi tous les créanciers de Baudelaire, Louis-Ludovic Tenré sera le plus favorable au poète et le seul auquel soit adressée une œuvre dédicacée.
Dans son ouvrage Les Patrons du Second Empire, banquiers et financiers parisiens, Nicolas Stokopf consacre un chapitre à Louis-Ludovic Tenré et évoque la relation privilégiée entre le poète et ce financier atypique et érudit, consul du Paraguay et spécialiste de l'Amérique latine, également auteur d'un important ouvrage Les états américains publié à l'occasion de l'Exposition Universelle de 1867 dont il était un des commissaires.
Même les innombrables aléas financiers du poète ne terniront jamais durablement leur entente. La confiance que lui accorde ce fils d'éditeur n'est pas étrangère à son intérêt pour la littérature comme en témoigne l'excellent état de conservation de l'exemplaire que lui offre Baudelaire. Cité à de nombreuses reprises dans sa correspondance, et dans son « carnet » - sorte d'agenda poétique rédigé entre 1861 et 1863 - Louis-Ludovic Tenré devient rapidement le principal interlocuteur financier du poète dont la vie est pourtant marquée par la crainte de ses créanciers.
« Il y a une formidable incohérence entre l'intelligence éblouissante de Baudelaire et le chaos de sa vie matérielle. Il passe son temps dans sa correspondance à courir après l'argent, ses lettres ne parlent presque que de cela. Il est incapable de gérer un budget de 200 francs par mois et fait des dettes partout, alors qu'il n'en a pas le droit, puisqu'il est sous tutelle. Pire encore : sa rente lui sert uniquement à payer les intérêts des emprunts qu'il contracte à des taux très élevés. C'est le cercle vicieux : il creuse lui-même son propre gouffre financier. » (Baudelaire, Marie-Christine Natta)
Les exemplaires des Fleurs du Mal de 1857 dédicacés comptent parmi les plus prestigieuses pièces bibliophiliques et occupent depuis longtemps une place de choix dans les grandes collections privées (Marquis Du Bourg de Bozas, Jacques Doucet, Sacha Guitry, Pierre Berès, Colonel Sickles, Pierre Bergé, Bernard Loliée, Pierre Leroy, Jean Bonna...).
L'importance capitale de cette œuvre dans l'histoire littéraire, bien au-delà de la francophonie, autant que l'histoire particulière de sa publication, ont contribué à l'intérêt porté très tôt à l'édition originale et plus encore aux rares exemplaires offerts par l'auteur.
En 1860, lors de la vente à l'encan de tous les biens de Custine, mort en août 1857, il était encore fait peu de cas des poésies d'un poète graveleux dédicacées à un écrivain de mauvaises mœurs. Mais, en 1865, Baudelaire lui-même constate que « depuis deux ans on demande partout [Les Fleurs du Mal], et dans les ventes, elles se vendent même assez cher ». Et déjà en 1873 et 1874, les ventes des bibliothèques de Gautier et de Daumier mentionnent leurs précieux exemplaires et « l'ex-dono autographe » dont ils sont ornés.
Dès lors, les exemplaires dédicacés sont décrits et référencés, ce qui a permis aux bibliographes de dénombrer et d'attribuer 55 exemplaires de la première édition des Fleurs du Mal enrichis d'un envoi de Baudelaire.
Parmi ceux-ci, certains ont été détruits (comme celui de Mérimée, lors de l'incendie de sa maison), d'autres ne sont attestés que par la correspondance du dédicataire, mais ne furent jamais connus (notamment les exemplaires de Flaubert, Deschamps, Custine et Molènes), plusieurs d'entre eux ne firent qu'une brève apparition au XIXè siècle avant de disparaitre (on compte parmi eux les exemplaires de Honoré Daumier, Louis Ulbach et Champfleury). Enfin, quelques grandes institutions internationales, bibliothèques et musées en acquirent très tôt pour leur collections (dont ceux de Saint-Victor, Le Maréchal, Nadar, Pincebourde...).
Depuis la Seconde Guerre mondiale, seule une trentaine d'exemplaires des Fleurs du Mal comportant une dédicace de Baudelaire est apparue en bibliothèque, vente publique ou catalogue de libraire, faisant chaque fois l'objet d'une attention particulière de tous les professionnels, institutions internationales et bibliophiles avertis.
Parfaitement établi, avec ses couvertures, dans une reliure janséniste par un des grands relieurs de la fin du XIXè siècle, le très bel exemplaire de Louis-Ludovic Tenré, un des vingt réservés à l'auteur, enrichi des précieuses corrections autographes et offert par Baudelaire dès la parution, apparaît comme un remarquable témoin des conditions particulières de la parution de cette œuvre mythique.
Édition originale rare et très recherchée (...) dont une partie seulement des exemplaires possède une préface. (cf. Clouzot). L'important historique du procès auquel a donné lieu Le Lys dans la vallée qui précède le roman n'a pas été maintenu dans les éditions postérieures et il fait souvent défaut à une partie des exemplaires publiés chez Werdet.
Exemplaire bien complet de la préface et de l'historique du procès qui opposa Balzac à l'éditeur François Buloz.
Reliures en demi basane verte, dos lisses ornés de motifs typographiques romantiques dorés, frises dorées en têtes et en queues, plats de papier marbré, gardes et contreplats de papier à la cuve, tranches marbrées, reliures romantiques de l'époque.
Quelques petites rousseurs, étiquette de description de libraire encollée en tête d'un contreplat du premier volume.
Exceptionnel exemplaire établi dans une élégante reliure du temps.
Première édition illustrée et première édition collective complète, en partie originale et corrigée sur les manuscrits originaux.
Édition originale pour les deux derniers volumes comprenant : Dom Juan ou le Festin de Pierre, Dom Garcie de Navarre, L’Impromptu de Versailles, Melicerte, Les Amans magnifiques, La Comtesse d’Escarbagnas.
Elle est illustrée de 30 figures gravées sur cuivre par Jean Sauvé d’après Pierre Brissart, dont 21 hors texte et 9 comprises dans la pagination.
Reliures du XIXe en plein maroquin rouge, dos jansénistes à cinq nerfs, date dorée en queue, doubles filets dorés sur les coupes et les coiffes, large dentelle dorée en encadrement des contreplats et plats de papier à la cuve, toutes tranches dorées. Reliures signées M. Lortic.
Réalisée par deux amis intimes de Molière, Vinot et Lagrange (le plus célèbre comédien et ami intime de Molière qui fut également le secrétaire de sa troupe, l’Illustre-Théâtre), cette « première édition complète des œuvres de Molière [est composée à partir] du texte même des manuscrits de Molière, plus ou moins revu et corrigé par lui, soit pour les besoins des représentations, soit pour l’impression. De sorte que le texte de 1682 diffère souvent un peu de celui des éditions originales séparées et de l’édition collective de 1674. » (J. Le Petit, Bibliographie des principales éditions originales).
Cette édition demeure la plus célèbre édition complète des œuvres de Molière et le modèle des éditions ultérieures.
Edition originale, un des 50 exemplaires sur vergé de Hollande, seuls grands papiers avec 10 Chine.
Reliure en plein chagrin bordeaux, dos à cinq nerfs orné de fleurons dorés, double filet doré en encadrement des plats, fleurons dorés en écoinçons, contreplats et gardes de papier peigné, filet doré sur les coupes, roulette dorée sur les coiffes, tête dorée sur brochure, étui bordé de chagrin bordeaux, reliure de l'époque, probablement de l'éditeur.
Très rare et bel exemplaire parfaitement établi en reliure du temps.
Édition originale sur papier courant.
Reliure en demi chagrin sapin, dos à cinq nerfs, plats de papier marbré, gardes et contreplats de papier à la cuve, ex-libris encollé sur une garde, reliure de l'époque.
Quelques légères rousseurs sans gravité.
Rare envoi autographe signé de Gustave Flaubert à (Louis) de Carné, journaliste et historien dont Flaubert possédait plusieurs ouvrages référencés dans l'inventaire de sa bibliothèque.
L'intérêt que portait Flaubert à l'œuvre de Carné n'était toutefois pas toujours bienveillant. On retrouve en effet des notes critiques sur ses articles dans les dossiers de Bouvard et Pécuchet.
D'autre part, la parution de Salammbô coïncide avec l'élection controversée de Louis de Carné à l'Académie Française, qualifiée de coup d'état clérical par une partie de l'opinion publique. Elle était en effet le résultat de la fronde organisée par Mgr Dupanloup contre l'autre candidat, Emile Littré, auteur d'une définition matérialiste de l'homme qui déchaîna la fureur des partis religieux et Orléanistes. Flaubert évoque le scandale de cette élection dans une lettre aux Goncourt du 6 mai 1863 : « Avez-vous suffisamment vitupéré Sainte-Beuve et engueulé l'Académie à propos de la nomination Carné ? »
Bien qu'il précède sans doute légèrement cette élection, cet envoi de Flaubert à Carné est un curieux hommage d'un écrivain accusé naguère « d'offense à la morale publique et à la religion » à un futur représentant du pouvoir religieux au sein même de la prestigieuse Académie.
Précieux exemplaire comportant un envoi autographe et agréablement établi en reliure de l'époque.
Sixième édition en partie originale. Elle contient 54 nouvelles remarques par rapport aux précédentes éditions.
Reliure en pleine basane brune d'époque. Dos à nerfs orné. Pièce de titre en maroquin rouge. Frottements. La dernière page de garde a été contrecollée sur le privilège. 3 trous de ver sur le dos.
Nouvelle édition de La collection des classiques français, illustrée d'un portrait et d'une carte dépliante de l'Espagne. Bonne édition à la typographie classique, à grandes marges.
Reliures en plein veau glacé lie-de-vin, pièce de titre et de tomaison bleu ciel, dos lisse richement orné de fers et de roulettes cathédrales, plats frappés à froid d'un grand médaillon central de type monastique, d'une frise à froid d'encadrement et d'une seconde à chaud, plats affectés d'un léger travail de ver, tranches marbrées.
Magnifique reliure romantique par un grand relieur de l'époque.
On remarquera que la préface du Comte de Neufchâteau, académicien, est en réalité de Victor Hugo (alors âgé de 16 ans) ; le comte la trouva si remarquablement écrite qu'il la publia telle quelle. En outre, toutes les notes de bas de pages sont aussi de Victor Hugo.
Bel exemplaire établi dans une magnifique reliure romantique de l'époque signée de Vogel.