Un petit manque et une claire mouillure en pied du dos, agréable exemplaire.
Les échanges artistiques entre le Japon et la France à partir de 1854 furent parmi les plus fructueux de l’histoire des arts. La fascination qu’exercèrent les arts orientaux sur les écrivains français et la capacité d’assimilation des techniques occidentales par les artistes japonais ont été à la source d’une formidable créativité donnant naissance à de nombreux chefs- d’œuvre, prisés par les collectionneurs depuis près de deux siècles.
Un album comtenant 14 gouaches sur soie, dont 12 peintures érotiques. La première des peintures sur chaque côté dépliant représente un oiseau et de l'autre côté des feuilles d'érable masquant ainsi sur chacune des premières pages l'aspect érotique du recueil. Shunga est le terme générique japonais qui désigne l'art érotique, il signifie littéralement Image du printemps, le printemps étant un euphémisme et une figure de style exprimant la sexualité. Le terme Shunga ayant été réservé longtemps aux estampes, les recueils ou albums ont souvent été désignés par l'appellation Livres de l'oreiller, ou notes pour l'oreiller, etc. (Utamaro : Le chant de l'oreiller, 1788).
Album japonais en accordéon revêtu de soie damassé à fleurs et oiseaux d'un doré pâle. Bande de soie sur le premier plat servant d'étiquette mais muette. Chaque peinture 12,8x16cm est contrecollé sur carton. Les dépliants en carton sont recouverts d'un papier crème moucheté de doré. Très bel état, les bordures frottées, avec de petits manques de tissus.
Les peintures respectent les canons de la représentation érotique japonaise : sexes surdimensionnés, pilosité, femmes à la peau blanche et hommes de couleur chair. Aucun élément de décor ne vient distraire l'oeil de l'acte sexuel (une seule peinture contient un miroir), les corps étant la plupart du temps vêtus de riches kimonos. Ces recueils étaient encore à l'époque moderne offerts aux jeunes mariés, particulièrement aux femmes. L'ensemble est d'une facture fine, les 2 peintures d'introduction, l'oiseau et les feuilles d'érable sont particulièrement réussies.
Ce type de représentation était interdit au Japon et ne contient donc pas de signature, il est cependant évident qu'il existait des peintres dont c'était le métier et la spécialité et qu'on allait voir pour des commandes privées ; il n'est pas non plus interdit de penser que le peintre en réalisait de son propre chef plusieurs et qu'il les proposait à la vente, comme l'on fit des recueils de photographies colorisées à la fin du XIXe siècle.
Précieux et rare ensemble en superbe condition.
Rare suite de bois gravés d'Itchô Hanabusa (英一蝶) sur les contes folkloriques japonais, imprimés à l'encre noire. Un des trois volumes seulement, possible retirage du XIXe siècle.
Reliure à la japonaise, pages assemblées reliées par une couture, couverture bleue avec étiquette de titre, pliures, petites taches et manques de papier bleu aux coins, tache d'encre en pièce de titre sans atteinte au texte.
Itchô Hanabusa a fait parti de l'école Kanō et a étudié sous la direction de Kanō Yasunobu, cependant il a rejeté cette formation pour devenir un peintre lettré et calligraphe de renom.
Edition originale de la traduction française, des corrections, des additions et des éclaircissements, établis par Joseph Toussaint Reinaud en 1845, d'après le texte arabe imprimé en 1811 par les soins de Louis Langlès.
Reliure à la bradel en plein papier marbré, plats de couverture conservés, reliure signée Thomas Boichot.
Très rare exemplaire sans rousseur.
Edition originale de ces mémoires, extraits de la première livraison, section Etat Moderne, de la Description de l'Egypte.
Reliure en plein cartonnage crème parcheminé moderne. Pièce de titre de basane noire. Exemplaire à grandes marges, non rogné.
La ville de Qoçeyr se situe sur les borde de la mer Rouge, sur la route du commerce entre l'Egypte et l'Arabie. L'auteur y séjourna durant son voyage en Egypte.
M. Costaz fit un voyage et un séjour en Nubie en 1799 dont il rapporta ces observations, prècieuses pour un pays qui était encore inconnu alors pour sa plus grande partie.