Agréable exemplaire.
A propos de Littré, Claude Bernard, Louis Pasteur, Jean Charcot, Honoré de Balzac, Marcel Proust, Gustave Flaubert, Emile Zola, Eugène Delacroix, Stendhal, Prosper Mérimée, Georges Clemenceau, Paul Valéry, Charles Baudelaire...
Édition originale de la traduction latine de l'humaniste Marcello Virgilio dédiée à Léon X. L'édition princeps, réalisée sur une ancienne traduction de Petrus de Abano (ca. 1250-1316), fut publiée en 1478 à Colle di Val d'Elsa. Le texte originel a quant à lui été rédigé en grec aux alentours de 60 après J.-C.
Page de titre en rouge et noir. 45 lignes par page. Colophon : "Florentiæ per hæredes Philippi Iuntæ Florentini. Anno ab incarnatione Domini.1518. Idibus Octobris. Leone decimo Christiana[m] Rempub. gerente." Superbe marque de l'imprimeur Filippo Giunta au verso du dernier feuillet. Feuillets lavés, une note bibliographique en français en regard de la page de titre
Reliure en plein vélin souple moderne, toutes tranches légèrement bleutées.
Un manque habilement comblé à la page de titre, restaurations en marge des premières gardes quelques discrets travaux de vers – sans atteinte au texte – sur quelques pages en fin de volume. L'exemplaire a été entièrement lavé.
Nous n'avons pu trouver aucun exemplaire de cette importante édition à la vente, hormis dans le catalogue d'une librairie allemande au XIXe siècle (Ernest Heinemann, Offenbach sur le Mein, 1840).
Provenance : Monogramme couronné H.O. et cachet de la bibliothèque du prince Nicolas Petrovitch d'Oldenbourg (1840-1886) sur la page de titre. Il était l'arrière-petit-fils de l'Empereur Paul 1er, par sa fille Catherine Pavlovna (1788-1819) qui avait épousé Georges d'Oldenbourg. Sa sœur Alexandra épousa le grand-duc Nicolas, fils de l'empereur Nicolas Ier. Son neveu Pierre d'Oldenbourg se maria avec la grande-duchesse Olga, fille de l'empereur Alexandre III.
Seconde édition, après la première parue en 1675.
Reliure en plein velin souple d'époque. Dos lisse avec titre à la plume, date et lieu en queue. Coiffe de tête écrasée. Salissures et taches. Ex libris manuscrit en page de titre. Bon exemplaire.
Quelque années plus tôt, l'auteur avait fait paraître une lettre du même titre : La génération de l'homme par le moyen des oeufs. Une réponse ne tarda pas à être diffusée qui raillait et se moquait de l'auteur, l'accusant même de blasphème. Houppeville produisit en 1676 sa défense sous la forme d'un entretien entre trois personnes, un personnage défendant la thèse de la génération par les oeufs, un arbitre interrogeant et un troisième personnage accréditant la fausseté de cette thèse. Par cette dispute rhétorique habile, l'auteur fut capable d'exprimer sa thèse face à son contradicteur anonyme qui avait souillé sa réputation, thèse qui n'est autre que les animaux et l'homme se forment dans un oeuf. Il est fait dans le livre de nombreuses références aux médecins de l'antiquité.
Manuscrit autographe complet signé de Paul Verlaine d'une des Chroniques de l'hôpital, 90 lignes serrées à l'encre noire, au verso de feuillets de l'Assistance publique de Paris.
Chronique de l'une des hospitalisations de Paul Verlaine, se produisant entre septembre 1889 et février 1890. La mention « III » a été rayée au crayon bleu de typographe. Dans leur recueil définitif, le texte se trouve en effet en seconde position. Dans la version publiée par Le Chat noir, le 5 juillet 1890, on ne constate pas de variante avec notre manuscrit. Il s'agit donc du dernier état du texte remis à l'imprimeur.
Jacques Borel situe la rédaction de cette chronique lors d'un passage à l'hôpital Cochin en juin 1890. Verlaine a passé de longs jours hospitalisés au cours de sa vie et plus particulièrement à cette époque. Durant ces séjours, il compose les Chroniques de l'Hôpital, des poèmes en prose en huit parties. Il y mêle l'anecdote, les observations de la vie des malades ainsi qu'une fine analyse poétique du milieu hospitalier.
Verlaine débute par un constat troublant et désabusé : « Décidément, tout de même, il noircit l'Hôpital, en dépit du beau mois de juin [...] Oui, l'Hôpital se fait noir malgré philosophie, insouciance et fierté. » Malgré le beau temps, la rigidité du système, la misère et la maladie assombrissent la vision du poète : « Réprimons toutes objections sous peine d'expulsions toujours dures, même en ce mois des fleurs et du foin, des jours réchauffants et des nuits clémentes, pour peu que l'on loge le diable dans sa bourse et la dette et la faim à la maison. »
La sortie, par expulsion ou pour guérison et la vie à l'extérieur n'offrent pas plus de réconfort que le séjour : « Évidemment nous sortirons tôt ou tard, plus ou moins guéris, plus ou moins joyeux, plus ou moins sûrs de l'avenir, à moins que plus ou moins vivants. Alors nous penserons avec mélancolie [...] à nos souffrances morales et autres, aux médecins inhumains ou bons. » Un sentiment déjà éprouvé lors de ce qu'il appelle « mes entractes », temps où il n'est pas hospitalisé.
Car à la sortie de l'hôpital, c'est une vie de misère qui l'attend, malgré sa reconnaissance déjà acquise. Sa misère, Verlaine la met en parallèle de celle de la classe ouvrière qui partage ses séjours dans des hôpitaux. Le poète appelle à la résignation ses « frères, artisans de l'une et de l'autre sorte, ouvriers sans ouvrage et poètes... avec éditeurs, résignons-nous, buvons notre peu sucrée tisane ou ce coco, avalons bravement qui son médicament, qui son lavement, qui sa chique ? ! Suivons bien les prescriptions, obéissons aux injonctions, que douces nous semblent les injections et suaves les déjections, et réprimons toutes objections ». Avec eux, le poète souhaite profiter de la beauté du mois de juin en reprenant deux vers de la Chanson sentimentale de Xavier Privas : « Nous nous plairions au grand soleil. Et sous les rameaux verts des chênes, nous, les poètes, aussi bien qu'eux, les ouvriers, nos compagnons de misère. » Égaux devant le malheur, qu'ils soient actifs ou oisifs, pourraient-ils ressentir de la nostalgie une fois dehors : « Et peut-être un jour regretterons-nous ce bon temps où vous travailleurs, vous vous reposiez, où nous, les poètes, nous travaillions, où toi l'artiste, tu gagnais ton banyuls et tes tods ? »
Malgré cette rêverie, Verlaine est « las de tant de pauvreté (provisoirement, croyez-le, car si habitué, moi, depuis cinq ans ? !) » et il conclut, amer par le constat d'une médecine moderne sans humanité : « l'Hôpital avec un grand H, l'idée atroce, évocatrice d'une indicible infortune, de l'Hôpital moderne pour le poète moderne, qui ne peut, à ses heures de découragement, que le trouver noir comme la mort et comme la tombe et comme la croix tombale et comme l'absence de charité, votre Hôpital moderne tout civilisé que vous l'ayez fait, hommes de ce siècle d'argent, de boue et de crachats ? ! »
Édition originale, illustrée de 2 planches dépliantes sur papier fort. La partie paginée à part, Précis de journaux, porte au colophon la date de 1786.
Reliure en plein veau brun marbré et glacé. Dos à nerfs orné. Pièce de titre en maroquin rouge. 2 coins émoussés. De la page 96 à la fin, mouillures pâles et jaunes en marges et sur les première pages de la partie à pagination séparée, elles affectent l'ensemble de la page, mais sans véritable conséquence. Bon exemplaire.
Ce surprenant mémoire retrace l'ensemble des applications curatives de l'électricité sur l'homme : rhumatisme, surdité, maux de dents, ophtalmies, paralysies, épilepsie. Descriptions de cas et applications pratiques. L'auteur dresse en sus une fort intéressante bibliographie en la matière. La seconde partie présente les journaux des malades ayant été électrisés durant l'année 1785.
Ce mémoire fut lu originellement à l'Académie des Sciences en 1783 et publié dans le journal de l'Académie.