Les principes de la philosophie. Escrits en latin et traduits en françois par un de ses amis
Chez Henry Le Gras|à Paris 1647|16 x 21 cm|relié
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Edition originale française, après la première latine publiée par Elzevier en 1644 (Guibert Descartes, Bibliographie des oeuvres). Une page de titre gravée dans un encadrement de feuillages (non compris dans la collation) et 20 planches. Traduction de l'abbé Picot. Une autre édition est parue à la même date, mais vient après celle-ci et ne comporte pas la même collation. Reliure en plein veau marbré d'époque. Dos à nerfs orné de 5 fleurons. Pièce de titre de veau brun. Double filet d'encadrement sur les plats. Une mince fente en tête. Coiffe de tête restaurée. Mors supérieur restauré, il subsiste une étroite fente en tête. Un manque comblé sur le plat supérieur. Coins restaurés avec reprise des filets. Un feuillet blanc après chaque planche. La dernière figure a été abusivement réparée d'une déchirure avec un adhésif transparent qui a jauni. Bon exemplaire, frais. Ex libris : Bibliothèque de l'abbé Vernerey. Second ex libris : L. G. A. Larue. L'édition contient dans les pages préliminaires l'importante Lettre de l'auteur à celuy qui a traduit le livre, et qui sert ici de préface à l'ouvrage : "La version que vous avez pris la peine de faire de mes Principes est si nette et si accomplie, qu elle me fait espérer qu ils seront lus par plus de personnes en François qu en latin et qu ils seront mieux entendus." C'est en 1644 que Descartes écrivit en latin les Principia philosophiae, avec le soucis de clarifier et de donner un base saine et rigoureuse à la philosophie, d'en ériger les fondements inébranlables. Le premier postulat de la recherche philosophique, c'est la raison, et sa méthode : la déduction. Le projet cartésien est un projet de science universelle, et non pas seulement philosophique. Les Principia font suite au Discours de la méthode (1636) et aux Méditations métaphysiques (1641). L'ambition de l'ouvrage est prodigieuse, Descartes veut fournir une nouvelle métaphysique reposant sur le cogito, qui engendre une nouvelle classification des connaissances et une morale neuve, réflexion, qui par la révolution qu'elle opère, donnera naissance au siècle des Lumières.