Les Parisiennes ou XL caractères généraux pris dans les moeurs actuelles; propres à servir à l'instruction des personnes-du-sexe
Chez Guillot|à Neufchâtel 1786|10.50 x 17.50 cm|4 tomes reliés en 2 volumes
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Edition originale, très rare, ornée de 19 planches (sur 20 - il manque l'estampe de la première séance, p.17) non-signées, dessinées par Binet, collaborateur de Restif pour ses autres recueils.Paul Lacroix, bibliographe de Restif de la Bretonne (Bibliographie et iconographie de tous les ouvrages de Restif de la bretonne) écrit à propos des gravures : "Elles sont très singulières. [...] Elles offrent des têtes de femmes si variées et si piquantes qu'on peut les prendre pour des portraits. Il faut en attribuer la composition au caprice de Restif, qui, sans savoir dessiner, faisait exécuter ses esquisses ou ses données par les dessinateurs qu'il employait".Demi-basane brune très légèrement postérieure (vers 1800). Dos lisse orné de filets et fleurons dorés. Plats de papier à la colle. Quelques épidermures et mors fendu sur un centimètre en queue du premier volume. Tomaison inversée (erreur du relieur).quelques petites déchirures sans manque, une pâle mouillure et quelques très rares rousseurs sans gravité. Annotations de l'époque à la plume.Recueil de tableaux davantage que de nouvelles, à l'instar des Contemporaines, ou des Françaises dont Les parisiennes sont un pendant ; les trois oeuvres constituant un tryptique des moeurs françaises. On y croise un Restif moraliste et philosophe, teinté d'un soupçon de réformateur. Son goût semble-t-il inné pour la bizarrerie, les bas-fonds enchantèrent les surréalistes. Les trois recueils connurent un assez beau succès, le public abreuvé de fictions goûtant largement ces tableaux réalistes et sulfureux.