Chez la veuve Barbin|à Paris 1707|9 x 16.80 cm|relié
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⬨ 35217
Edition originale de seconde émission rare, notée seconde pour des raisons de commodité commerciale ; illustrée d'un frontispice représentant le diable boîteux. La véritable originale date de la même année et se trouve être d'une insigne rareté (une des plus rares du XVIIIe), elle fut épuisée si vite, et contre toute attente, que l'éditeur dût procéder à un second tirage (l'auteur eut à peine le temps de corriger quelques fautes d'impression) ; on connait la légende racontée par Tchemerzine, que deux acheteurs se battirent en duel pour le dernier exemplaire de cette seconde émission. Ce second tirage ne contient normalement pas le frontispice présent dans l'originale, car on n'eut pas le temps d'en établir une seconde impression, mais comme il restait quelques gravures du premier tirage, elles furent glissées dans de rares exemplaires qui la contiennent. La véritable seconde édition sera publiée en 1729, elle sera considérablement modifiée et augmentée par l'auteur. Plein Maroquin rouge fin XIXe (reliure de maître non signée). Dos à nerfs orné, roulette en queue. Triple filet d'encadrement sur les plats. Dentelle intérieure. Tranches dorées. Une mince rayure et une auréole sur le plat supérieur. Très bel exemplaire, parfaitement établi. Le Diable boîteux eut dès sa parution un succès considérable, et sa célébrité dura jusqu'à la fin du XIXe. Lesage emprunta l'idée et le scénario à un auteur espagnol, Guevara (dont témoigne la préface), mais c'est une oeuvre entièrement originale dans laquelle l'esprit critique de l'auteur a excellé, puisqu'il s'agit d'une satire des moeurs et coutumes parisiennes, et qui dépasse naturellement le microcosme parisien pour atteindre à la critique sociale et philosophique.