Edition originale rare des 6 volumes ayant paru de 1800 à 1803, par souscriptions. Un frontispice et 273 planches hors texte la plupart au trait (certaines dépliantes), gravés par Guyot d'après les dessins d'Alexandre Lenoir et Percier. Le tome VI, annoncé comme un volume isolé des autres, contient l'histoire de la peinture sur verre en France, et la description des vitraux anciens, ainsi que la collection des vitraux de Psyché et Cupidon d'après les dessins de Raphaël.
Publication fort rare, et qui ne fut tiré qu'à 500 exemplaires ; la réunion des différents volumes est encore plus rare.
Plein Veau blond glacé légèrement postérieur. Dos lisse de 4 fleurons, filets et roulettes. Dentelle d'encadrement à froid sur les plats. Roulette sur les coupes. Tête du tome V légèrement élimée en partie ; Petit manque au mors supérieur en tête du tome VI. Quleques épidermures sur les plats. Malgré de menus défauts, bel exemplaire, dans une reliure élégante, au papier d'une parfaite fraîcheur.
Le musée des monumens français de Lenoir est le témoignage indispensable d'une histoire en marche, celle non seulement du musée d'histoire, mais également celle de l'histoire de l'art et du patrimoine. Avec une passion qui confine à la mission sacrée, Alexandre Lenoir a sauvé de la destruction dû à la période révolutionnaire nombre d'oeuvres, mais il a très vite compris que cette action ne suffirait pas sans créer un lieu à cet effet : le musée des monuments français, mais surtout cet ouvrage monumental, et travail admirable recensant pour chaque siècle les statues et monuments de France ou ce qu'il en reste, en établissant l'histoire de la statuaire et du costume pour chaque période, on notera ainsi avec curiosité le chapitre sur le port de la barbe sous François Ier.
« Ce bel ouvrage dont il reste peu d'exemplaires, devient d'autant plus précieux que les monuments qu'il représente et qui avaient été réunis avec tant de soins et d'intelligence par M. Lenoir, se trouvent maintenant dispersés » dit Quérard V p. 168.
Ex-libris aur armes du XIXe : Ed. Graham, avec la devise N'oublie.