Dos et plats légèrement et marginalement éclaircis comme généralement, quelques petites rousseurs intérieures.
Edition illustrée en premier tirage par Robida, de 90 illustrations originales. Tirage limité à 300 exemplaires numérotés, celui-ci non numéroté sur vélin spécialement offert par l'éditeur à Mr E. Gruter manuscritement et enrichi d'une suite de toutes les gravures en noir sur chine, et d'un double état en bleu.
Reliure en plein maroquin brun, dos à cinq nerfs orné de caissons dorés, quatre filets dorés en encadrement des plats, double filet doré sur les coupes, doublure de maroquin brun et bleu avec des listels dorés et fleurons aux angles, tête dorée, couvertures conservées. Légères traces de frottement sur quelques nerfs. P. 295, partie inférieure jaunie. Exemplaire non rogné, à toutes marges. Intérieur parfaitement frais.
Très bel exemplaire, parfatement établi.
Edition ornée d'illustrations originales miniaturistes de Jean Gradassi, un des 2851 exemplaires numérotés sur vélin à la forme de Lana.
Reliures de l'éditeur en plein cuir marron estampé, dos à cinq nerfs très légèrement éclairci, dos et plats ornés de motifs décoratifs dorés et bruns estampés, gardes et contreplats de papier marbré, têtes dorées, étuis bordés de cuir marron, plats de papier marbré.
Agréable ensemble complet en 12 volumes.
Edition originale, un des exemplaires numérotés sur vélin des papeteries de Savoie.
Ouvrage orné d'illustrations originales de Pierre-Marie Renet alias Frédéric Monnier.
Bel exemplaire.
Edition illustrée en premier tirage de 32 illustrations en couleurs au pochoir par Sureda et gravés par Aubert (hors-texte, en-tête et belles lettrines) dont de nombreuses rehaussées à l'encre dorée ou argentée. Tirage limité à 400 exemplaires, dont 35 hors commerce. Celui-ci, marqué H. C. V, un des rares en premier papier sur le plus beau Japon (seulement 15 exemplaires), contenant une double suite sur Vieux Japon et Japon Impérial de tous les bois, des couvertures et du dos.
Envoi sur la page de faux-titre des auteurs : "Quel plaisir pour vous, ô lecteur, si La fête arabe vous plait !" Jérôme et Jean Tharaud. Décembre 1928.
Reliure en plein maroquin doublé bleu nuit mosaïqué de compositions orientalistes polychromes signée Yseux, successeur de Simier en bas du contreplat. Sur le premier plat, sceau de Salomon (ou Sulaymân ; étoile de David entouré d'un cercle avec les branches entrelacées) portant des pointillés dorés et mosaïqué de pièces de maroquin olive, beige, gris, orange et grenat rehaussées, ainsi qu'à chaque pointe, de fleurons dorés. En pied, bandeau horizontal à fond orange et grenat mosaïqué de motifs alternés de maroquin vert, gris et beige, portant des fleurons dorés et encadré de pointillés dorés, ce bandeau surmonté de fleurons dorés. Dos lisse, auteur, titre, lieu et date dorés dans des compositions mosaïquées polychromes avec fleurons dorés, étoile en maroquin gris mosaïqué avec fleuron doré aux pointes. Sur le second plat, composition centrale mosaïquée de maroquin vert, orange et gris dans laquelle s'entrelace un décor doré, avec aux extrémités une étoile reprenant la même exécution que celle ornant le dos. Double filet doré sur les coupes, doublures de maroquin orange agrémentées de 4 triangles délimités d'un fleuron doré et d'un filet à froid avec au centre une composition à froid en noir, en encadrement, filet doré et pointillés dorés venant s'insérer dans les compositions triangulaires. Gardes de moires bleues, doubles gardes de papier à la cuve, coiffes guillochées dorées, tranches dorées, couvertures et dos illustrés conservés. Etui de papier bleu bordé de chagrin bleu.
Dos légèrement assombri. Trace brune sur 3 cm au verso blanc d'une planche de la suite, froissure modérée/mauvaise manipulation du papier en marge de pied d'une autre planche de la suite, léger défaut de papier semblant d'origine en marge de gouttière sur 1 ou 2 autres planches, menues et petites salissures pâles sur 2 feuillets blancs. Grandes marges, superbe état du papier.
La fête arabe est le récit d'un voyage en Algérie.
Édition originale, un des exemplaires de première émission numérotés à la presse.
Reliure en demi maroquin marron, dos à cinq nerfs, date dorée en queue, plats de papier à motifs abstraits, gardes et contreplats papier bleu-gris, tête dorée sur témoins, couvertures et dos en parfait état conservés, reliure signée T. Boichot.
Second recueil majeur du poète-soldat aux innovations graphiques inédites et illustré, en frontispice, d'un portrait de Guillaume Apollinaire par Pablo Picasso.
“Quelques-uns des meilleurs poèmes de guerre, toutes langues confondues, sont réunis dans ce recueil, à côté d'oeuvres expérimentales comme Les Fenêtres (proche du cubisme) et La Jolie
Rousse, qui étaient très en avance sur leur temps” (Cyril Connolly, Cent livres-clés de la littérature moderne, nº 32).
Bel exemplaire au papier non cassant ce qui est peu fréquent, rare et étonnant envoi autographe signé de Guillaume Apollinaire : « à monsieur le critique littéraire de La Libre Parole, hommage de Guill. Apollinaire. »
Qui pouvait être le destinataire de cette dédicace non nominative mais adressée à un collaborateur du célèbre journal antisémite fondé par édouard Drumont ?
On connait la position ostensiblement philosémite de Guillaume Apollinaire qui s'enorgueillit dans une lettre de 1899 auprès de Toussaint Luca d'avoir tenté de provoquer Henri Rochefort lisant justement La Libre parole, en déployant devant lui L'Aurore mais sans oser, regrette le jeune dreyfusard, engager la polémique. En 1902, il marque publiquement sa fraternité avec le peuple juif avec une nouvelle parue dans La Revue blanche, Le Passant de Prague : « J'aime les juifs car tous les juifs souffrent partout ». Puis dans Alcools, il dédiera un poème à la religion hébraïque : La Synagogue. Mais c'est sans doute à travers son poème « Le Juif latin », paru dans L'Hérésiarque et Cie qu'Apollinaire dévoile, poétiquement, l'essence de son lien particulier avec la judaïté, dont il partage la condition d'éternel étranger, le sentiment de déracinement et la recherche d'identité.
Il peut donc paraître très surprenant que ce poète, dont la seule trace d'engagement politique fut en faveur de Dreyfus, dédicace son œuvre à un journaliste de La Libre parole, fut-il critique littéraire. Et de fait, La Libre Parole ne contient aucune rubrique littéraire !
A quelques mois de la disparition du poète, ce laconique envoi se révèle ainsi être un formidable et ultime pied de nez de l'impertinence poétique à l'intolérance politique...