Gallimard • , Galerie de La Pléiade|Paris 1957|18 x 23 cm|reliure de l'éditeur
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Edition originale imprimée et numérotée sur papier de luxe. Reliure en plein cartonnage d'après la maquette originale de Paul Bonet. Envoi autographe signé de l'auteur à la femme du peintre Théo Van Rysselberghe : "... pour la petite dame..." Maria Van Rysselberghe fut surnommée "la petite dame" par son voisin André Gide dont elle devint l'amie indispensable, la confidente, la correctrice et même la "belle-mère" puisque Gide "fit" un enfant à sa fille, Elisabeth. André Malraux, intime de Gide dès 1923, noua également de solides liens d'amitié avec cette "voisine" qui assista à leurs nombreuses entrevues rue Vaneau. Durant 20 ans elle tint la chronique de la vie de son protégé dans ses «notes pour l'histoire authentique d'André Gide». Ce n'est que lorsque paraîtront ces souvenirs que Malraux apprendra les réserves de Gide sur ses qualités d'écrivains. Ainsi rapporte-t-elle cette confession, à l'occasion de la publication du "temps du mépris" : "Certes, je ne doute pas qu'il ait l'étoffe d'un grand homme; à mes yeux, son prestige est très grand, très réel, mais je ne pense pas qu'il devienne un grand écrivain. Il n'a pas une bonne langue, il ne connait pas d'instinct son métier et il aboutit malgré tout à une pseudo-écriture d'artiste. Je lui fais là-dessus toutes les remarques utiles, mais il y a des choses qu'on ne peut pas dire, il ne faut faire que des critiques efficaces ; chez lui, on sent toujours l'intelligence d'auteur; pour moi ça coupe l'émotion qu'il veut produire." La préface que Malraux rédigera pour la publication "des cahiers de la petite dame" portera la marque de la blessure provoquée par ce témoignage. Riche iconographie. Bel exemplaire.