Agréable exemplaire.
Édition originale, un des 120 exemplaires numérotés sur pur fil Lafuma, seuls grands papiers.
Gardes très légèrement et marginalement ombrées sans aucune gravité, deux petites déchirures en pied du dos.
Exemplaire tel que paru, très rare et très recherché.
Edition originale.
Reliure en plein maroquin bleu céladon postérieur (ca 1920). Dos lisse orné de fers en miroir en queue et tête reliés par des filets. Filet d'encadrement sur les plats. Tête dorée. Couvertures et dos conservés. Exemplaire non rogné. Rousseurs pâles éparses.
Bel exemplaire en plein maroquin.
Dernier feu du romantisme tardif, Dominique est un roman sentimental, imprégné d'une profonde mélancolie, en grande partie inspiré d'événements autobiographiques et narrant l'histoire d'un amour impossible. C'est l'unique roman de ce peintre célèbre, et qui reste l'une des grandes oeuvres de la littérature française du XIXe siècle.
Edition originale sans mention, bon achevé d'imprimer du 20 octobre 1912.
Dos et marges intérieures des plats restaurés, un discret pli sur au coin inférieur droit du premier plat.
Ouvrage illustré de 26 planches reproduisant des oeuvres de Paul Cézanne, Pablo Picasso, André Derain, Georges Braque, Jean Metzinger, Marie Laurencin, Albert Gleizes, Fernand Léger, Marcel Duchamp, Juan Gris et Francis Picabia.
Bel exemplaire malgré les restaurations, rare sans mention d'édition, de ce manifeste du Cubisme publié à l'occasion de l'historique exposition de la Section d'Or à la galerie La Boétie.
"Il est difficile d'imaginer aujourd'hui le retentissement du livre de Gleizes et Metzinger. Lu, relu, célébré ou rejeté, il est très vite traduit en russe et en anglais. L'avant-garde culturelle russe le discute avec passion. Du critique américain Arthur Jerome Eddy au peintre roumain Marcel Janco, on en recommande la lecture, au risque d'oublier que ce sont moins des théoriciens que de bons peintres qui s'y expriment. Le poète flamand Paul van Ostaijen juge le livre aussi utile pour un écrivain que pour un artiste, et, de fait, l'abandon du souci des ressemblances des peintres cubistes répond aux fragmentations du sens et aux images insolites d'Apollinaire ou de Reverdy. Du cubisme pouvait conclure : « Aux libertés partielles conquises par Courbet, Manet, Cézanne et les impressionnistes, le cubisme substitue une liberté infinie ». On sait maintenant que le cubisme n'était pas une rupture mais une porte grand ouverte sur l'avenir." (Serge Fauchereau)
"A Cause du mécanisme moderne, qui permet de reproduire le rare à d'innombrables exemplaires, le rare se meurt et, entre autres, on fait du mot merveilleux un emploi abusif [mot biffé].
Le merveilleux cesse de l'être s'il se désingularise, et l'on a une tendance à le confondre avec tout ce qui nous étonne encore : la radio, la vitesse, la bombe atomique.
Or, le merveilleux se trouve beaucoup plus en nous que dans les objets qui nous surprennent. Le véritable merveilleux, c'est la faculté d'émerveillement, qui s'émousse si vite chez l'homme. L'enfance le quitte. Il se blinde contre elle. Il juge, il préjuge. Il repousse l'inconnu [phrase biffée]. S'il laisse agir en lui cette faculté atrophiée, c'est pour fuir les fatigues qu'il s'impose. Il en use comme d'une drogue et se plonge, pour quelques heures, dans un livre ou dans un film.
Lettre autographe signée d'Alexandre Dumas, adressée au secrétaire particulier de la Princesse royale. Une page à l'encre noire, adresse autographe au verso et tampons postaux en date du 30 août 1841.
Petite déchirure marginale dûe au décachetage, plis inhérents à l'envoi.
"Très cher,
Ci jointes sous votre couvert deux lettres : une que je vous prie d'envoyer au colonel Brahant par Joseph en le priant d'attendre la réponse. L'autre pour M. Pascal, que vous aurez la bonté de faire passer chez vous et qui vous donnera aussi, séance tenante la réponse. Ces deux réponses très cher, vous me les enverrez.
A vous de coeur,
Dumas
J'avais préparé mon travail pour le 2e et le 17e afin que Mr les ait tous deux en octobre envoyez moi les épreuves si vous faites imprimer avant que je ne sois à Paris".
Esthétique lettre datant de l'exil florentin de Dumas.
Manuscrit autographe d'André Breton trois fois paraphé de sa main, rédigé à l'encre noire sur deux feuillets. Multiples passages biffés et réécrits, annotations de sa main au crayon.
Pagination au stylo bleu sur chacun des feuillets. Publié dans la revue Medium, Paris, 1re série (feuille) no. 8, juin 1953.
Breton livre des chroniques littéraires et artistiques pleines de verve pour la revue surréaliste Médium - et fustige avec grande virulence les "faux témoins" et "témoins douteux" qui critiquent le Surréalisme.
L'éloge du Premier bilan de l'art actuel de son ami Robert Lebel est l'occasion d'une attaque violente contre Michel Tapié :
"Déplorons seulement quon ait fait appel [...] à un faux-témoin avéré comme M. Tapié, de qui nous avions déjà pu apprendre, au mépris de toute évidence, que ceux qu'il appelle dans son affreux jargon "les informels" (Mathieu, Riopelle, et autres) oeuvraient à rebours de tout automatisme et qui a aujourd'hui le front de prétendre que Brauner, Maria, Matte et Dali ont pris l'initiative de rompre avec le surréalisme "où ils ne trouvaient plus leur compte" ce qui se passe tout autre commentaire".
Dans trois autres chroniques, il accueille avec intérêt le nouvel ouvrage de Pierre Geyraud L'Occultisme à Paris :
"Le récent procès dit "des J. 3" a appelé l'attention sur la personnalité du père de la victime, qui, sous l'anagramme de Pierre Geyraud, a mené une série d'enquêtes 'parmi les sectes et les rites" [...] M. Geyraud continue à y braver les menaces de graves représailles que lui ont valu ses divulgations. L'accent reste ici sur l'activité luciférienne [...]"
salue les "originaux multiples" du peintre Jean Fautrier :
"Par un procédé à lui, de la reproduction si fidèle d'une toile jusqu'à travers ses plus menus accidents de la pâte qu'il est impossible à l'oeil nu de distinguer les copies de l'original, Jean Fautrier est passé à la création d'originaux multiples [...] Le silence gardé par la critique sur cette entreprise attesterait à lui seul de sa valeur révolutionnaire. Brisant avec un mode d'agiotage particulièrement impudent, il ne s'agit rien de moins que de mettre la peinture vivante à la portée de ceux qui l'apprécient pour elle-même".
et s'enthousiasme du chef d'oeuvre La Chouette aveugle du poète iranien Sadegh Hedayat :
"Jamais plus dramatique appréhension de la condition humaine n'a suscité pareille vue en coupe de notre coquille, ni pareille conscience de nous débattre hors du temps, avec les immuables attributs qui sont notre lot [...] Un chef d'oeuvre s'il en fût ! Un livre qui doit trouver place auprès de l'Aurélia de Nerval, de la Gradiva de Jensen, des Mystères d'Hamsun, qui participe des phosphorescences de Berkeley Square et des frissons de Nosferatu [...]."
Superbe manuscrit du père du Surréalisme truffé d'annotations et de repentirs.
Lettre autographe signée d'Emile Zola adressée à l'actrice Marie Laurent, datée de sa main du 16 décembre 1896. Une pages et demi à l'encre noire sur un bifeuillet.
Traces de pli horizontal et vertical, inhérentes à l'envoi. Trace d'encre violette en marge extérieure gauche du premier feuillet, sans atteinte au texte.
Publiée dans sa Correspondance, éd. Bard H. Bakker, Colette Becker, octobre 1893-septembre 1897, p. 371.
Zola tente de venir en aide à l'actrice Marie Laurent qui créa le rôle de Thérèse Raquin au théâtre, et se heurte au refus de Fernand de Rodays, administrateur du Figaro.
Présidente de l'Orphelinat des Arts, l'actrice Marie Laurent avait sollicité l'écrivain pour appuyer la publication d'un article à propos de l'oeuvre de charité dans les colonnes du Figaro. Zola essuie un refus catégorique de la part de l'administrateur du journal Fernand de Rodays :
"Chère Madame,
Je n'ai pas de bonne nouvelle à vous donner. M. de Rodays ne m'a pas même laissé achever, et il m'a déclaré qu'il était résolu à ne publier dans le Figaro aucun article sur l'Orphelinat des Arts. Il m'a été impossible même d'insister, devant son parti pris formel. J'aurais été fort heureux de vous être agréable et je regrette l'obstacle qui m'en empêche. Je le répète, toute insistance est inutile.
Veuillez me croire quand même, chère Madame, votre fidèle et dévoué"
Belle missive d'Emile Zola à l'actrice qui, selon les dires de l'écrivain, "a véritablement créé le rôle de Madame Raquin [...] c'est elle qui a trouvé tout cet admirable personnage du quatrième acte, cette haute figure du châtiment implacable et muet, ces deux yeux vivants cloués sur les coupables et les poursuivant jusque dans l'agonie." (Préface de Thérèse Raquin, Drame en quatre actes, Charpentier, 1875).
Édition originale, « très rare et extrêmement recherchée » (Clouzot), imprimée à 750 exemplaires sur vergé, vignettes de titre dessinées par Henry Monnier et gravés par Henri Porret.
Habile restauration d'une déchirure en pied d'une page avec légère atteinte à une lettre. Exemplaire sans rousseurs, ce qui est rare.
Reliures en demi veau vert bouteille, dos lisses avec reprise de teinte richement ornés d'arabesques estampées à l'or, pièces de titres et de tomaisons noires; plats, contreplats et gardes de papier à la cuve, tranches mouchetées, reliures postérieures dans le goût romantique.
Edition originale, un des 1050 exemplaires numérotés sur bouffant alfa.
Cartonnage d'après la maquette originale de Paul Bonet.
Très bel exemplaire complet de son étui en cartonnage souple.
Nouvelle édition imprimée à 3100 exemplaires numérotés sur châtaignier, le nôtre un des 100 hors commerce.
Reliure de l'éditeur en plein cartonnage réalisée d'après la maquette originale de Paul Bonet.
Bel exemplaire.