Faire société c’est acquiescer, fédérer les individualités autour d’un commun accord ou, a minima, d’un accord sur le commun.
Qu’elle soit démocratique, autocratique, théocratique, idéologique, une société est définie par l’adhésion, même implicite, à une culture, des croyances, un imaginaire partagé. Et La Boétie de nous rappeler que même un État de servitude se nourrit de la servilité de sa communauté.
Mais communauté ne signifie pas exhaustivité, tant s’en faut. Et sous le consensus apparent couvent toujours les braises du refus !
Le Feu Follet, en archéologue de la pensée écrite, a creusé sous les discours d’assentiments qui fondent nos sociétés, pour extraire les œuvres du ressentiment qui les déstabilisent.
Dissidences prémices d’un bouleversement ou vains combats demeurés souterrains, rêves de justice ou fantasmes de chaos, les propositions sont parfois stériles, mais l’opposition, elle, est toujours fertile. À l’heure des grandes divergences de visions sur l’avenir, un regard sur le passé nous avertit que si le Oui est fédérateur, il est salvateur de garder sauf le Non !
