Jean Néaulme

Edition à la date de l'originale. Selon Dufour : "Seconde édition originale parisienne, imprimée à Paris, par ou pour Duchesne. C'est cette édition in-8, qui a servi pour les distributions et cadeaux faits par Rousseau et Mme de Luxembourg." Elle contient plusieurs passages corrigés. D'après Mc Eachern ("Bibliography of the writings of Jean-Jacques Rousseau to 1800"), elle n'a pas pu être imprimée avant 1764, malgré la date de 1762 portée sur le titre. Elle se distingue de l'édition originale par la différence des fleurons de la page de titre, les caractères employés (qui sont différents) et quelques menus détails : une partie des fautes recensées dans l'errata de la première édition ont été corrigées. Cette édition ne contient pas de faux-titre au tome I, conformément à l'édition in-12. Pages de titre en rouge et noir.
Reliure en plein veau brun marbré d'époque. Dos lisse orné. Pièces de titre en maroquin rouge (oeuvres de Rousseau) et secondes pièces de titre et de tomaison en maroquin brun. Triple filet d'encadrement sur les plat avec présence de quelques épidermures. Coiffe de tête des tomes I et IV arasées, coiffe de tête du tome II en partie manquante. Manque en queue du tome II. Un manque le long du mors du tome I, mors supérieur du tome II fendu en queue, 2 petits manques le long du mors inférieur du tome III, mors inférieur du tome IV ouvert en tête avec manques, étroite fente au mors supérieur en tête. Coins supérieurs des tomes I et II émoussés. Trace de mouillure pâle sur le frontispice du tome II, surtout présent au dos. Tome II, du premier feuillet à la p. 18, trace de mouillure jaune pâle au coin supérieur droit. Au tome IV, une tache d'encre noire sur la tranche, laissant apparaître un trait noir visible en s'atténuant jusque la page 35. Sinon ensemble frais.
La première édition collective a été publiée en 1764, et tout laisse à penser que cet exemplaire qui porte sur se pièces de titres : Oeuvres de Rousseau, a été relié pour faire corps avec cette édition.

Nouvelle édition, après l'originale parue en 1736. 3 pages de titre en rouge et noir.
Reliure en plein veau boond marbré d'époque. Dos lisse orné. Pièce de titre en maroquin rouge. Coiffes arasées. Mors supérieur fendu. 3 coins émoussés, dont un rogné. Quelques rousseurs, principalement dans les marges.
Célèbre roman libertin sous forme de mémoires de M. de Meilcourt. Pour devenir un maître libertin, Meilcourt suit les leçons de la Marquise de Lussay et de son maître Versac alors qu'il est amoureux de la jeune Hortense de Theville. Laclos s'en inspirera pour Les liaisons dangereuses.

Edition originale illustrée de 17 portraits dans des médaillons par Bernard Picart d'après divers peintres dont Van Dick, dont le frontispice. 4 pages de titre en rouge et noir. Le premier tome a été traduit par La Pilonnière, on ignore le traducteur du second ; ce premier tome avait paru en 1725 sous le titre : Histoire des dernières révolutions d'Angleterre.
Reliure étrangère (anglaise ?) en pleine basane fauve marbrée d'époque. Dos à nerfs très richement orné. Pièce de titre en maroquin rouge, pièce de titre de maroquin havane décorée. Un manque dans le premier caisson du tome I. Coiffe de queue du tome II élimée avec un manque dans le caisson. Quelques trous de vers. Estafilades sur certains plats. Quelques coins émoussés. Malgré les défauts mentionnés, exemplaire de très bel aspect, frais intérieurement.
Les volumes contiennent l'histoire du règne de Charles II et de ce qui l'a précédé, l'histoire de Jacques II, l'histoire de Guillaume III et Marie II, l'histoire du règne d'Anne I, suivis de Réflexions sur l'histoire qui précède et La vie de Gilbert Burnet.

Édition fort estimée, donnée par Sigibert Havercamp. Son texte, revu sur plusieurs manuscrits et sur l'édition princeps, comporte de nombreuses notes. Exemplaire en grand papier.
Reliures (de l'époque, très légèrement postérieures) en plein maroquin bleu foncé signée Anguerrand, dos lisses ornés de caissons et fleurons dorés, ainsi que de pièces de titre, de tomaison, de date et de lieu de maroquin rouge. Triple filet doré et fleurettes en encadrement des plats. Large dentelle dorée en encadrement des contreplats. Toutes tranches dorées. Dos un peu passés et quelques frottements, sinon bel exemplaire. Intéressant détail qui retrace la vie de cet exemplaire : les dos ont été mis au goût du jour à la fin du XVIIIe siècle ; les pièces de titre, en maroquin rouge, ont été changées, certaines déplacées et les caissons, muets à l'origine, ont été surchargés de fer de cette même époque.
Il semble bien être l'exemplaire qui a figuré au catalogue de la bibliothèque Lamoignon de 1791 (II, n°4292).

Nouvelle édition parue dans les Oeuvres complètes de Rousseau et qui se vendait également à part. Ouvrage illustrée de 4 beaux frontispices dans le goût antique par Eisen (sans sa signature nulle part)  et une figure dans le tome I, regravés par Martinet. Ces figures sont les mêmes que l'édition originale parue chez Néaulme également, mais inversées. Curieusement, en réimprimant l'édition originale dans une typographie plus petite, Néaulme a conservé le feuillet d'avis au relieur pour les figures de Eisen, et qui les place dans la pagination alors qu'elles sont toutes en frontispice et avec la légende : premier frontispice, frontispice du tome II, III, etc, exception faite pour une figure dans le tome I.
Reliure en plein veau brun marbré et glacé d'époque. Dos à nerfs orné. Pièces de titre en maroquin rouge, pièces de tomaison en maroquin vert. Triple filet d'encadrement sur les plats. Epidermures sur les plats. Traces de frottement. 5 coins émoussés. 3 taches brunes sur la p. 26 du tome II, avec un trou et perte d'une lettre. Ensemble frais.
Bel exemplaire.

Edition originale, très rare, comportant bien toutes les caractéristiques décrites par Mac Eachern (Bibliography of the Writings of Jean Jacques Rousseau to 1800, Émile, ou de l'éducation, Voltaire Foundation, 1989) : erreurs d'impression des paginations (vol. 1 : S8 au lieu de 88, 433 au lieu de 443, 46 au lieu de 465 ; vol. 2 : 256 au lieu de 356 et 257 au lieu de 357 ; vol. 3 : 363 au lieu de 383 ; vol. 4 : la patte du premier 3 du 336 fait défaut), cartons signalés par des astérisques (vol. 1 : Av et B4 ; vol. 2 : H3 et N6 (mal chiffr. I6)). La toute dernière page se termine sur le mot "fin" et ne comporte pas de grappes de raisin. Elle est illustrée de cinq figures dessinées par Charles Eisen, et gravées par Longueil (2), Louis le Grand (2) et Pasquier (1).
Reliures de l'époque en plein veau brun granité, dos lisses ornés, pièces de titre en maroquin rouge et de tomaisons en maroquin vert.
Un minuscule manque à la pièce de titre du tome 3.  Coiffes habilement et finement restaurées, l'effet est relativement invisible. Fendillements sur les mors du tome 2. Un papier au verso de la première planche comble une déchirure en marge. Le papier est très propre dans l'ensemble, avec seulement des salissures sur la première page de titre. Tous les faux-titres sont présents alors qu'ils manquent souvent.
Ex-libris gravé F. M. Caye.
Cette édition in-8 de l'Emile est la plus rare et la plus recherchée. C'était le format préféré par l'auteur lui-même, ce dernier s'étant énormément investi dans la publication de cet ouvrage. D'après Mac Eachern, la question du format provoqua de vifs débat entre Rousseau et son éditeur Duchesne, ce dernier souhaitant proposer à la vente une édition in-12 ainsi qu'une in-8 à plus petit tirage car plus onéreuse. Rousseau, malgré sa réticence et pensant que l'in-8 serait davantage recherchée, accepta à contre-cœur le plan de Duchesne. Les malentendus entre Rousseau et son éditeur mirent plus d'une fois en danger l'impression de l'ouvrage.
Bel exemplaire de cette rare édition originale.

Edition originale, rare. Pages de titres en rouge et noir.
Reliures en pleine basane brune glacée et marbrée. Dos à nerfs richement ornés aux petits fers. Pièces de titre de maroquin bordeaux, pièces de tomaison de maroquin rouge. Coiffe de tête du tome II très élimée. 6 coins émoussés. Frottements aux nerfs, coiffes, bordures. Bon exemplaire.
La Comtesse de Lintot (1728-1816) fit paraître deux romans anonymes et un recueil de 3 contes de fées. L'abbé Prévost présenta l'auteur comme une émule de Perrault et de Madame d'Aulnoy. Dans son Histoire littéraires des femmes françaises (1769), Joseph de la Porte a consacré un chapitre à son premier roman : Histoire de Mademoiselle de Salens dont il résume ainsi le thème après avoir longuement exposé l'intrigue "L'indifférence d'une mère pour ses filles, et sa coquetterie naturelle, l'inconstance et la légèreté de ces jeunes personnes, le passion et le malheur d'un honnête homme, la rivalité, la fourberie, les crimes d'un de ses parents, tels sont les traits qui caractérisent les principaux personnages de cette histoire".

NB : Cet ouvrage est disponible à la librairie sur demande sous 48 heures.

Nouvelle édition illustrée d'un titre-frontispice et de 8 figures dans un encadrement non signées, mais par Scottin. Traduction d'Amyot. Page de titre en rouge et noir. Texte dans un encadrement. Réimpression de la charmante édition illustrée de 1731.

Reliure pastiche du début XXe en demi veau blond. Dos lisse orné de 2 fers à froid caissonnés et 2 caisson à la grotesque. Pièce de titre en maroquin rouge. Chiffre sur les plats. Quelques piqûres. Bel exemplaire.

Seconde édition lyonnaise imprimée par Bruyset, à la fausse adresse d'Amsterdam pour déjouer la censure, comme pour l'originale parue à la même date.
Reliures en pleine basane marbrée d'époque. Dos à nerfs ornés. Pièces de titre en maroquin rouge, et de tomaison en maroquin noir. Trace de mouillure au coin droit des 3 premiers feuillets du tome III, et au coin bas droite des 10 derniers feuillets. Mors inférieur en tête des tomes I, II, et II fendus, et mors supérieur du tome IV ouvert en tête et queue. 10 coins émoussés, dont un coin dénudé. Cependant, l'exemplaire est de bon aspect.
Ouvrage majeur dans la pensée de Rousseau, celui-ci aborde l'antagonisme essentiel de la nature et de la culture sous l'angle de la pédagogie. Afin qu'Emile s'engage dans le contrat social, il doit subir une éducation idéale, cette dernière est abordée point par point dans l'ouvrage. Le dernier chapitre qui constitue une suite moins connue est consacrée à l'éducation d'une jeune fille destinée à être l'épouse d'Emile.

Edition originale in-12 qui suit la première in-4 parue la même année. Elle est illustrée d'un tableau généologique, une carte generale des villes des quatres marches electorale , une carte généologique des prétendants, et une carte generale des villes et baillages de la prusse orientale ; soit 4 très grandes planches dépliantes. Deux parties avec deux pages de titre, dont la principale en rouge et noir avec une vignette de titre.
Reliure en plein veau brun marbrée d'époque. Dos à nerfs orné. Pièce de titre en maroquin rouge. Manques aux mors en tête. Coiffe de tête fragile. Un petit manque en queue. 2 coins émoussés. Planches mal repliées. Coupures à la pliure sur au moins deux planches.
Histoire de la maison de Brandebourg et biographie des principaux personnages qui l'ont constituée, la plus grande partie du Frédéric-Guillaume de Prusse. La seconde partie étudie l'histoire des moeurs et des superstitions du Brandebourg, avec la nécessité d'aborger et de créer de nouvelles lois.

Édition originale posthume illustrée de deux grandes cartes dépliantes aquarellées, de 35 planches (dont 7 dépliantes), de 10 gravures à mi-page et de 5 bandeaux gravés par Schenk. Pages de titre bilingues en rouge et noir, texte sur deux colonnes en français et en italien.
Reliure de l'époque en plein basane brune marbrée, dos orné à cinq nerfs présentant une pièce de titre (en italien) crème, filet à froid en encadrement des plats.
Mors supérieur très frotté présentant de petits manques, quelques petits manques en tête du premier plat.
Originaire de Bologne, l'un des grands berceaux européens de l'étude de la science, Luigi Ferdinando Marsigli (1658-1730), reçoit une éducation savante et montre très tôt un goût prononcé pour les sciences naturelles.
Attiré par la Turquie depuis son plus jeune âge et se destinant à la carrière militaire, à l'âge de vingt-et-un ans il accompagne Ciurani, représentant de Venise auprès de la Grande Porte, à Constantinople. Au cours de son voyage, il espionne les forces militaires des Ottomans tout en approfondissant ses connaissances en histoire naturelle. À cette époque, l'empire autrichien était régulièrement victime des assauts turcs. Fort de ses talents de stratège, il offre ses services à l'empereur Léopold I^er d'Habsbourg et est désigné, à partir de 1682, comme commandant d'une compagnie d'infanterie et est chargé de tracer les frontières entre la République de Venise, l'Empire ottoman et le Saint-Empire romain germanique. Au bout de quelques mois, il est fait prisonnier par les Turcs et réduit à l'esclavage durant près d'un an, avant d'être libéré contre une rançon.
Son ouvrage est un vaste travail traitant non seulement de stratégie militaire, mais aussi du commerce et de l'état des finances ottomanes. La riche iconographie accompagnant le texte montre les différents types d'armes (armes à feu, sabres, mines...) et les formations militaires de ce peuple, ainsi que ses moyens de locomotion et ses costumes.
L'ouvrage témoigne de la double ambition scientifique et militaire du Comte de Marsigli qui profita de ses lointains voyages pour rapporter avec lui des spécimens et des antiquités destinés à enrichir les collections de l'Institut des Sciences et des Arts, au palazzo Poggi de Bologne.

Edition originale. Chaque tome possède 2 parties avec 2 pages de titre à pagination continue.
Exemplaire aux armes en queues de Prévost de Chantenesle. Couronne comtale.
Reliures en pleine basane brune marbrée et glacée d'époque. Dos à nerfs ornés. Pièces de titre en maroquin rouge, et de tomaison en maroquin vert. Armes frappées dans le dernier caisson. Manques en queues des tomes I et II. Frottements. Un trou de ver dans le dernier caisson du tome III. Bel exemplaire, bien relié.
Histoire des reines et régentes de France depuis les origines jusque sous Louis XIV.

Edition originale collective anonyme, illustrée d'un frontispice représentant François Racokzy, gravé par Folkema, et bien complet de sa grande carte dépliante de la Hongrie, de la Transilvanie et de la Sclavonie, par De l'Isle, premier géographe du roi. Le volume V contient les mémoires sur la guerre de Hongrie du prince François Racokzy.Exemplaire aux armes frappées sur les plats du Marquis Michel-Étienne Le Peletier de Saint-Fargeau (1736-1778).Plein veau moucheté de l'époque. Dos à cinq nerfs ornés de pièces de titre et de tomaisons, ainsi que de caissons et fleurons dorés. Stries dorées sur les coupes et les coiffes. Toutes tranches mouchetées rouges. Coiffe de tête du cinquième tome légèrement accidentée avec manque, quelques petits frottements et cinq coins émoussés. Certaines pages légèrement brunies, sans gravité. Bel exemplaire.Les 4 premiers tomes contiennent l'histoire chronologique de la Hongrie et de ses révolutions depuis l'an Mille par Brenner ; les 5e et 6e volumes sont occupés par les mémoires de Racokzy, l'illustre prince révolutionnaire qui contesta l'autorité des Habsbourg et mena une guerre d'indépendance à la fin du XVIIe en Hongrie ; il acquit ainsi le statut de héros national. Une partie du 6e volume renferme les mémoires du Comte Betlem Niklos. L'ensemble constitue à l'époque un fort riche ensemble sans précédent sur l'histoire de la Hongrie.

Edition originale comportant bien toutes les caractéristiques décrites par Mac Eachern (Bibliography of the Writings of Jean Jacques Rousseau to 1800, Émile, ou de l'éducation, Voltaire Foundation, 1989) : erreurs d'impression des paginations (vol. 1 : S8 au lieu de 88, 433 au lieu de 443, 46 au lieu de 465 ; vol. 2 : 256 au lieu de 356 et 257 au lieu de 357 ; vol. 3 : 363 au lieu de 383 ; vol. 4 : la patte du premier 3 du 336 fait défaut), cartons signalés par des astérisques (vol. 1 : Av et B4 ; vol. 2 : H3 et N6 (mal chiffr. I6)). La toute dernière page se termine sur le mot "fin" et ne comporte pas de grappes de raisin. Elle est illustrée de cinq figures dessinées par Charles Eisen, et gravées par Longueil (2), Louis le Grand (2) et Pasquier (1).
Plein veau blond moucheté d'époque. Dos lisses ornés de caissons et fleurons dorés. Pièces de titre et de tomaisons en maroquin rouge et brun clair. Tranches rouges. Coiffe de tête du premier volume très légèrement accidentée et quelques traces de frottements aux coupes et aux coiffes. Bel exemplaire grand de marges (4cm), d'une grande fraîcheur, très appréciable. Un petit manque sans gravité avec déchirure en marge de la planche de "Thétis".
Cette édition in-8 de l'Emile est la plus rare et la plus recherchée. C'était le format préféré par l'auteur lui-même, ce dernier s'étant énormément investi dans la publication de cet ouvrage. D'après Mac Eachern, la question du format provoqua de vifs débat entre Rousseau et son éditeur Duchesne, ce dernier souhaitant proposer à la vente une édition in-12 ainsi qu'une in-8 à plus petit tirage car plus onéreuse. Rousseau, malgré sa réticence et pensant que l'in-8 serait davantage recherchée, accepta à contre-cœur le plan de Duchesne. Les malentendus entre Rousseau et son éditeur mirent plus d'une fois en danger l'impression de l'Emile. Ouvrage important dans la pensée de Rousseau, où ce dernier aborde l'antagonisme essentiel de la nature et de la culture sous l'angle de la pédagogie. Afin qu'Emile s'engage dans le contrat social, il doit subir une éducation idéale, cette dernière est abordée point par point dans l'ouvrage. Le dernier chapitre est consacré à l'éducation d'une jeune fille destinée à être l'épouse d'Emile.

Édition originale pour les parties 3 à 12, première et deuxième parties en seconde édition mais présentant la même pagination que l'originale. Certains titres sont sans lieu ou à l'adresse de Neaulme. Rare réunion des différentes parties en reliure uniforme. Les différentes parties semblent avoir paru en même temps à Paris et en Hollande ; il y a donc une édition originale parisienne, et une hollandaise. Notre exemplaire mêle les deux tirages.
Reliures en pleine basane blonde de l'époque. Dos lisses ornés de pièces de titre et de tomaisons de maroquin rouge, caissons et petits fers floraux dorés, dentelles dorées à l'oiseau en queue. Toutes tranches dorées. Huit coins émoussés et quelques infimes épidermures. Une déchirure marginale sans manque à la page 23 de la neuvième partie.
Œuvre inachevée de Marivaux, tout comme son autre roman, Le Paysan parvenu, mais sans doute destinée à l'inachèvement de par son caractère même, Marianne est l'un des tout premiers romans à paraître en feuilleton. Marivaux faillit en abandonner l'entreprise plusieurs fois, bien que le succès du roman fut considérable. Œuvre emblématique du XVIIIe, l'ouvrage emprunte à tous les genres alors en vogue : roman de mœurs, roman d'apprentissage, roman picaresque et d'aventure. Marianne, comtesse, y conte par lettres l'aventure de sa vie, ou, comment, parvenue de rien, elle grimpera les échelons sociaux. On sait par ailleurs que Marivaux comptait s'arrêter à cette huitième partie, mais que pour des raisons éditoriales, il composa d'autres histoires pour donner une suite. Seule la douzième partie n'est pas de Marivaux.

Edition originale selon Calemar, citée par Tchemerzine, bien que ce dernier donne, lui, l'édition en 4 Vol. in 12 pour l'originale, ajoutant qu'il y eut une édition in 8 du même tirage, et qui n'a pas la même collation que cette édition (il y a en effet trois édition in 8 à la date de 1762 dont une contrefaçon connue).
Elle est illustrée de 5 Figures dessinées par Charles Eisen, et gravés par Longueil (2), Louis le Grand (2) et Pasquier (1).
Plein Veau blond moucheté d'époque. Dos à cinq nerfs orné de caissons et fleurons dorés ; nerfs estampé à froid. Pièce de titre et de tomaison en maroquin brun clair. Filet d'encadrement à froid sur les plats.Tranches rouges.
Bel exemplaire, d'une grande fraîcheur, très appréciable.
Ouvrage important dans la pensée de Rousseau, celui-ci aborde l'antagonisme essentiel de la nature et de la culture sous l'angle de la pédagogie. Afin qu'Emile s'engage dans le contrat social, il doit subir une éducation idéale, cette dernière est abordée point par point dans l'ouvrage. Le dernier chapitre est consacrée à l'éducation d'une jeune fille destinée à être l'épouse d'Emile.
Ex-libris Moignon, docteur en médecine.

Edition originale très rare des 4 dernières parties, précédées des 4 premières (avec titre de relais), dont la troisième, à la date de 1736, est en édition originale. Réunion exceptionnelle et fort rare des huit parties en reliure uniforme, qui plus est en maroquin. La publication de l'ouvrage s'est étalée de 1736 à 1742. Les premières parties de cet ouvrage sont certainement en premier tirage, mais avec des titres de relais à l'adresse d'autres libraires qui avaient racheté le privilège.Plein Maroquin rouge d'époque. Dos lisse richement orné. Pièce de titre et de tomaison en maroquin noir. Triple filet d'encadrement sur les plats, avec fleurons angulaires. Tranches dorées. Roulette intérieure. Mors du tome I en grande partie fendus et coiffe de queue élimée. Mors supérieur du tome II fendu, un léger manque en queue. Mors supérieur du tome III fendu. Mors supérieur du tome IV en partie fendu, idem pour le mors inférieur ; un manque sérieux en coiffe de queue. La moitié des coins émoussés. Quelques tâches jaunâtres dans le premier volumes et quelques rousseurs malgré un ensemble plutôt frais. Malgré les défauts, aspect fort décoratif des dos. L'ensemble demeure un bel exemplaire, fort enviable en cette condition.Roman picaresque difficilement narrable tant il brille par l'invention, la mouche (terme d'argot pour l'espion) reste l'oeuvre la plus célèbre de son auteur ; on y sent l'influence nette de Lesage et de Prévost quant au modèle narratif autobiographique. Voici ce qu'en disent ses préfaciers chez Garnier en 2010 : "Dans La Mouche, très lue au XVIIIe siècle, non rééditée depuis lors, Mouhy entraîne son lecteur à la suite du petit Bigand (héros populaire, mais qui a des lettres) dans une folle équipée à travers les registres romanesques les plus variés, du trivial au fantastique, du picaresque au tragique de l'amour fou, dans un univers soumis au règne du hasard. Une étonnante expérience de collage et une très originale création romanesque qui dit quelque chose de la liberté et de la folie au siècle des Lumières." (La Mouche ou les Aventures de M. Bigand, édité par René Démoris et Florence Magnot-Ogilvy, Classiques Garnier, 2010.

Edition originale, rare.
Plein Veau blond vers 1815. Dos lisse orné à la grotesque, roulette en queue. Pièce de titre en maroquin noir. Triple filet d'encadrement sur les plats. Dentelle intérieure. Tranches dorées. Léger frottement sur les mors, bordures. Très bel exemplaire.
Ex-libris aux armes gravé sur une pièce de cuir rouge du Comte de la Bedoyère, Général et comte d'Empire.
Conte féérique qui brille par l'extraordinaire et l'humour, ou comment un roi avare au nez si long qu'on avait été obligé d'abattre tous les coins de rue de la capitale pour que le monarque put tourner aisément lors de ses promenades, et comment ce roi voulait des enfants sans femme, et qu'un savant fit naître une princesse dans un oeuf... Conte brillant, aisé à la lecture, surprenant et toujours drôle. L'auteur a écrit plusieurs contes merveilleux du même type : Le Prince Glacé et la princesse Étincelante, La Princesse Couleur de rose et le prince Céladon, La Princesse Lionnette et le prince Coquerico.

Edition originale. Les catalogues français et anglais des bibliothèques ne possèdent que l'édition de 1754 et de 1762.Plein Veau blond marbré d'époque. Dos à nerfs richement orné, roulette en tête et queue. Pièce de titre en maroquin rouge et de tomaison en maroquin brun. Une déchirure p15, avec une restauration en pied. Une tâche brune en marge haute du feuillet a2.Une réunion d'amis anglais et français au bois de Boulogne sert de lien aux différentes histoires, chacun y allant de sa narration pour divertir les autres durant six soirées. Il s'agit d'un des meilleurs recueils de nouvelles du temps, Caylus y fait preuve d'une certaine complexité dans l'intrigue et d'une grande finesse psychologique, se rangeant ainsi dans la tradition française novelliste (Mme de Lafayette, Segrais...). Sans doute, si Caylus s'était davantage adonné à la littérature, celle-ci l'aurait moins oublié, mais ce fécond personnage fut à la fois antiquaire, archéologue, graveur et homme de lettres.

Edition originale, assez rare. Illustrée d'un portrait de Charles VI au frontispice.Plein Veau havane. Dos lisse orné de filets. Pièce de titre en maroquin rouge et de tomaison en maroquin noir, avec une pastille de cuir fauve portant la tomaison manuscrite. Ensemle frotté. un manque à la pièce de tomaison du tome 1.LIvre d'histoire important pour la destinée de l'Europe ; en effet le règne de Charles VI fut marqué par les querelles de successions (l'Espagne, contre Louis XIV) qui aboutirent au traité de Vienne, et de nombreuses guerres, notamment contre les turcs. Lalande tient à dresser un portrait et une histoire impartiale, éclairés par les faits eux-mêmes. De nombreux documents agrémentent l'intérêt de l'ouvrage.

Ces deux ouvrages sont en seconde édition. L'édition originale de Fenelon parut en 1747. Un frontispice de Verdier, gravé par Simoneau pour le livre de Martineau. Plein Veau d'époque. Dos à nerfs orné. Pièce de titre en maroquin rouge. Un manque en coiffe de queue. Epidermures. Frottements. Le portrait en frontispice de Fenelon est absent de notre exemplaire. Cette oeuvre célèbre de Fenelon n'était pas destinée à être publiée, elle fut le fruit d'une correspondance secrète entre le duc de Bourgogne et l'archevêque de Cambrai, elle fut trouvée dans les papiers du prélat après son décès et publiée par son neveu afin de redorer le blason de Fenelon. L'ouvrage de Martineau, qu'il est intéressant de trouver à la suite des Directions, puisque celles-ci réfèrent à la jeunesse du Duc de Bourgogne alors que le Recueil des vertus fut composé à sa mort, compose ainsi une sorte d'hagiographie du prince défunt. Ex libris A M. Dugueyt, conseiller.