Très bel exemplaire de cette partition tirée de la comédie musicale américaine intitulée "Life of the party".
Trois lettres autographes signées par Gérard de Nerval (2 pages signées « Gérard »), Théophile Gautier (1 page) et un troisième scripteur qui n'a pas signé (1 page), adressées à Louis Desessart. La troisième lettre a été rédigée par un certain « Robert » (cf. la lettre de Nerval)
Louis Desessart, éditeur attitré de Théophile Gautier, publia avec Barba la pièce Léo Burckart de Nerval en 1839. À la suite d'ennuis financiers, il fut contraint de se réfugier « dans cette triste et charmante ville de Bruxelles ».
Les trois amis rédigent ce courrier à Paris, où ils se sont retrouvés au retour du long voyage en Orient qu'entreprit Nerval : « J'ai vu l'Égypte 6 mois ; puis j'ai séjourné en Syrie 3 mois – à Constantinople 4 mois le reste en route. C'est assez beau. Je ne m'amuse plus qu'en voyage et je vis double autant que je puis. »
Ce voyage force l'admiration de Théophile Gautier qui ne se rendra que des années plus tard en Turquie et en Egypte : « Je suis à Paris et voudrais être au Caire d'où Gérard arrive. » L'exotisme des voyages lointains contraste ici violemment avec la tristesse et l'austérité de l'Europe : « Quelle tristesse que Paris quand on revient des pays éclairés du soleil. » (Nerval) D'autant plus que, loin des rêves d'évasion, Paris rime avec travail et mélancolie :
« Nous sommes comme les gens malades qui ne se trouvent bien nulle part. Je crois que le bon temps est passé et que les bonnes heures d'autrefois où nous disions tant de sages folies ne reviendront plus. À quoi sert de vivre puisqu'il faut travailler et qu'on ne peut ni voir ses amis ni leur écrire ni rien faire de ce qu'on voudrait ? » (Gautier)
Les deux écrivains sont très compatissants quant à l'exil belge de leur ami, Bruxelles apparaissant ici comme la capitale du spleen : « Quoi ! Vous êtes encore dans cette triste et charmante ville de Bruxelles ! [...] Bruxelles est encore plus noir, pauvre garçon ! » (Nerval)
Cette triple lettre a en réalité été rédigée à l'initiative de « Robert » :
« N'est-ce pas, mon cher ami, que je suis habile à faire oublier mes torts ? [...] je trouve le moyen en compensation, de t'envoyer ces autographes de deux de tes [...] camarades, de tes plus doux souvenirs, de deux célébrités qui malgré toutes leurs sympathies, toute leur affection pour toi, ne t'eussent jamais écrit un mot, si je ne leur avais pas taillé leurs plumes, affrété leur papier, comme à de petits enfants boudeurs, et si je ne leur eusse dit : écrivez tout de suite, tout de suite à l'exilé que vous aimez le mieux. »
Un album comtenant 14 gouaches sur soie, dont 12 peintures érotiques. La première des peintures sur chaque côté dépliant représente un oiseau et de l'autre côté des feuilles d'érable masquant ainsi sur chacune des premières pages l'aspect érotique du recueil. Shunga est le terme générique japonais qui désigne l'art érotique, il signifie littéralement Image du printemps, le printemps étant un euphémisme et une figure de style exprimant la sexualité. Le terme Shunga ayant été réservé longtemps aux estampes, les recueils ou albums ont souvent été désignés par l'appellation Livres de l'oreiller, ou notes pour l'oreiller, etc. (Utamaro : Le chant de l'oreiller, 1788).
Album japonais en accordéon revêtu de soie damassé à fleurs et oiseaux d'un doré pâle. Bande de soie sur le premier plat servant d'étiquette mais muette. Chaque peinture 12,8x16cm est contrecollé sur carton. Les dépliants en carton sont recouverts d'un papier crème moucheté de doré. Très bel état, les bordures frottées, avec de petits manques de tissus.
Les peintures respectent les canons de la représentation érotique japonaise : sexes surdimensionnés, pilosité, femmes à la peau blanche et hommes de couleur chair. Aucun élément de décor ne vient distraire l'oeil de l'acte sexuel (une seule peinture contient un miroir), les corps étant la plupart du temps vêtus de riches kimonos. Ces recueils étaient encore à l'époque moderne offerts aux jeunes mariés, particulièrement aux femmes. L'ensemble est d'une facture fine, les 2 peintures d'introduction, l'oiseau et les feuilles d'érable sont particulièrement réussies.
Ce type de représentation était interdit au Japon et ne contient donc pas de signature, il est cependant évident qu'il existait des peintres dont c'était le métier et la spécialité et qu'on allait voir pour des commandes privées ; il n'est pas non plus interdit de penser que le peintre en réalisait de son propre chef plusieurs et qu'il les proposait à la vente, comme l'on fit des recueils de photographies colorisées à la fin du XIXe siècle.
Précieux et rare ensemble en superbe condition.
Edition originale. Cette brochure ne contient aucune indication éditoriale, absence bien compréhensible en ces temps de répression.
Reliure en cartonnage moderne à la Bradel. Dos lisse avec une pièce de titre en long en chagrin bordeaux. manques en tête. Mors frottés. Le cartonnage est revêtu de la reproduction d'une gravure naïve dans le style des éditions de colportage, avec une légende : Louis XVIII Le Désiré, roi de France et de Navarre, priant pour son frère.
Ex libris, vers 1920 avec la lette R sur fond de fleurs. Un fac-similé du compte rendu de la mort du roi auquel fait référence le texte a été contrecollé sur les pages de garde.
Témoignage sur les faits qui ont précédé à l'éxécution de Louis XVI, sa conduite, ses demandes, etc. Anecdote sur ses adieux à Maleherbes, le jour précédent.
Recueil constitué par une main anonyme de chromolithographies, de gravures. Nombreuses pages avec des encadrements divers, gothiques, ornementaux, destinés à recevoir des gravures. Frontispice en chromolithographie rehaussé de couleurs. Les papiers destinés à recevoir dessins, gravures ou chromos sont de diverses couleurs, bleus, verts, crèmes, roses. Le recueil se termine par des feuillets de partition qui sont demeurés vierges.
Reliure d'éditeur anglaise en plein chagrin bordeaux. Dos lisse orné d'une grande plaque ornementale romantique. Plats avec un rectangle central en relief décoré d'un grand fer avec l'inscription : Album orné, fers à froid d'encadrement. Riche frise Renaissance en papier d'encadrement. Frise à froid d'encadrement et filets d'encadrement avec petits fers angulaires. Papier de garde représentant une grande dentelle.
Ce type de recueil, destiné aux familles, et qu'on remplissait de gravures ou de dessins, est un beau et rare témoignage de l'époque romantique. Habillé d'une riche reliure d'éditeur, il était fait pour orner les salons. Les pages possèdent un ou plusieurs encadrements et donc une ou plusieurs gravures que l'on découpait pour ensuite les coller. On y trouve des gravures, des lithographies, certaines en couleurs, 2 dessins, un lavis, le tout sur 60 feuillets.
Rare témoignage de l'époque romantique, keepsake familial ou personnel, dans une riche reliure d'éditeur anglaise.
NB : Cet ouvrage est disponible à la librairie sur demande sous 48 heures.
Manuscrit érotique constitué de deux ais de bois biseautés avec deux peintures et 10 feuilles avec une peinture sur le recto et un texte en tibétain manuscrit sur le recto. Le texte est le même sur les 10 feuilles, il s'agit d'un mantra. Sur deux des feuillets il est presque totalement effacé. Au recto des deux ais de bois se trouve également deux mantras manuscrits différents. Les peintures sont réalisées directement sur le bois et les feuilles. La dimension des peintures varient quelque peu, de 5,5 cm, 6 cm à 12, 14 cm en largeur.
Cette forme, 2 morceaux de bois avec des feuilles au milieu, est traditionelle. L'ensemble était souvent attaché par une ficelle, ou par des trous dans le bois dans lesquelles on passait une ficelle. Très bon état de l'ensemble, avec de petits taches sur les peintures sur bois.
Les peintures déroulent 12 positions sexuelles dans un environnement abstrait et géométrique, constitué de courbes. Dans plusieurs peintures les couleurs du fond, du sol changent. La femme porte systématiquement une couronne. Il est aisé de distinguer le caractère religieux ou sacré de la sexualité dans ces images. Les couleurs utilisées sont vives, avec une omniprésence du orange, de traits dorés et blancs, du jaune...
Edition originale.
Reliure usagée en demi basane brune d'époque. Dos à nerfs orné. Pièce de titre en maroquin beige. Coiffe de tête arrachée avec premier caisson en partie manquant. Coiffe de queue arasée. Mors supérieur fendu, mors inférieur ouvert avec manques. Coins rognés. Trace d'étiquette sur le second caisson.
Deux grande pazrties divisent cet ouvrage. Le premier recense et décrit les tableaux présents dans les églises et les châteaux de Lille à Anvers, et ce pour toutes les villes des Flandres (Dunkerque, Bruxelles, Bruges...). La seconde partie de compose de biographies de peintres célèbres des Flandres : Rubens, Van Dyck, Otto Van Veen, Jordaens, Van Cleef, Van Oost, etc.
Dessin original au lavis d'encre. D'une agréable couleur sépia, en parfait état de conservation. Il représente un paysage italien, réalisé dans le premier quart du XIXe siècle. L'auteur a signé son dessin en bas à droite.
Rome est au XIXème siècle un lieu de convergence pour les artistes d'Europe. Les meilleurs d'entre eux viennent s'y former en copiant les tableaux des maîtres de la Renaissance. C'est aussi pour eux l'occasion de peindre ou de dessiner les paysages et la nature du Latium.