Le Soir n°725, 3ème année

H. Pessard, rédacteur en chef.
Nouvelles du jour : L'Assemblée du 12 avril décrète le scrutin par quartier pour la ville de Paris ; Nouvelles étrangères ; Les Évènements : "le peuple de Paris s'affirme comme une force avec laquelle il faut compter" ; Nouvelles : Perquisition au domicile de M. Thiers par les gardes nationaux du 64° bataillon ; Séance de la Commune : Obtention à la majorité du décret ordonnant la démolition de la colonne Vendôme ; La Journée du 12 à Versailles ; Correspondances ; Les Gardiens de la paix de l'Europe ; Un schisme en Allemagne ; Le Journal officiel de Paris ; Assemblée nationale sur le vote par quartier ; Faits divers.
Légères rousseurs, sinon bon état de conservation.
S'ajoutant aux titres déjà existants, plus de 70 journaux sont créés pendant les 70 jours de la Commune. Mais la liberté de la presse est restreinte dès le 18 avril, et le 18 mai le Comité de Salut public interdit les journaux favorables au gouvernement Thiers. Les journaux les plus influents alors sont 'Le Cri du Peuple' de Jules Vallès, 'Le Mot d'ordre' d'Henri Rochefort, 'L'Affranchi' de Paschal Grousset, 'Le Père Duchesne' de Versmersch, 'La Sociale' avec madame André Léo, 'Le Vengeur' de Félix Pyat, 'La Commune'. C'est surtout en mai que la lutte contre la presse pro-versaillaise prend de la vigueur : ainsi, entre le 5 et le 18 mai, 21 journaux sont supprimés. Il est bien évident que la presse parisienne pro-communarde ne peut être diffusée en province du fait de la vigilance du gouvernement Thiers.