Lettre autographe signée adressée à François Coppée : "Excusez-moi, mais la misère revenue en attendant des choses sûres et très prochaines en dehors d'une souscription mal conduite, me force à penser à vous pour un prêt de quelques jours."
s. l. • [Paris] 19 mai 1890|13.40 x 20.30 cm|une page sur un feuillet
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Lettre autographe signée de Paul Verlaine adressée à François Coppée ; une page rédigée à l'encre noire sur un feuillet. Pliures transversales inhérentes à l'envoi. Belle lettre du Prince des poètes, sollicitant l'aide de son ami : "Excusez-moi, mais la misère revenue en attendant des choses sûres et très prochaines en dehors d'une souscription mal conduite, me force à penser à vous pour un prêt de quelques jours. Pourriez-vous remettre au porteur, mon ami le poète Paterne Berrichon quelque chose comme 50 francs (je dois payer mon garnot demain !) Quelque fois que Berrichon ne vous trouverait pas, envoyez moi par la poste (mandat plutôt) cette somme qui vous sera rendue, soyez en sûr, sous très peu de jours." Avec ses acolytes du cercle zutique, Verlaine avait malmené François Coppée avant de faire de lui dédier l'un de ses très beau poèmes de Jadis et Naguère (1884) et de peindre de lui un élogieux portrait dans Les Hommes d'aujourd'hui en 1885. L'histoire ne dit pas si Coppée prêta la somme demandée à Verlaine, mais il ne vota en tout cas pas pour lui lorsque le poète présenta sa candidature à l'Académie française en 1893.