La gazette noire, par un homme qui n'est pas blanc ; ou oeuvres postumes du Gazetier cuirassé
S. n.|Imprimé à cent lieux de la Bastille... [Fictional Place] • [Londres] [London] 1784|12 x 20 cm|relié
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Edition originale. Attribuée à Theveneau de Morande par Barbier (Dictionnaire des anonymes).Pleine basane brune d'époque. Dos à nerfs orné. Pièce de titre en maroquin rouge. Dos frotté. BVon exemplaire.La gazette noire, dans la veine du Gazetier cuirassé, est un écrit clandestin qui eut un succès de scandale. La France se voit accusée d'une justice despotique et d'une décadence des moeurs ; en accumulant les anecdotes, la description crue de faits divers, l'auteur parvient aisément à son but en servant au lecteur des aliments variés qui n'épuisent jamais son désir voyeuriste. Outre la dénonciation de l'affaire de chevalier de la Barre, on retiendra celle du Marquis de Sade, comme symbole d'une aristocratie française perverse à laquelle tout est permis. On notera également avec curiosité la description précise d'instruments de plaisir pour les femmes, et une histoire des tripots ; en bref la Gazette noire se veut le vrai visage de Paris et de la France, celui de la corruption, du pouvoir arbitraire et des moeurs dissolus. Le libelle est d'autant plus efficace que jamais l'auteur ne dénonce, il montre seulement à la manière d'un journaliste, et ne recule devant rien. Il est nécessaire de savoir qu'à l'époque de l'écriture de la Gazette noire, Morande était un espion à la solde de l'Angletterre des des Etats-Unis, mais qu'il l'était en même temps du gouvernement français sous la férule de Beaumarchais.