Il Petrarcha. Con l'espositione d'Alessandro Vellutello
Apresso Gabriel Giolito|In Vinegia [Venice] • (Venise) [Venice] 1547|14.50 x 22 cm|relié
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Nouvelle édition. La première contenant les commentaires de Vellutello a paru en 1525. La première édition chez Giolito date de 1540. L'illustration comprend un titre-frontispice avec deux cariatides et deux angelots tenant le titre et un riche décor Renaissance, un curieux portrait de laure et Petrarque dans un vase se mirant l'un l'autre, une carte du Vaucluse, 6 vignettes de titre pour les Triomphi, et plusieurs belles lettrines historiés, l'ensemble sur bois. Cette édition contient les Sonetti et Canzoni, et les Triomphi. Remarquable typographie et mise en page, avec le poème en italique et le commentaire en caractères romains se distribuant autour, et finissant en cul-de-lampe in fine. Marque de l'imprimeur in fine, avec indications éditoriale dans le colophon. Plein velin souple d'époque. Dos lisse. Trace d'une ancienne étiquette de titre. Le commentaire de Vellutello eut davantage de succès que tous les autres commentaires du XVIe, notamment celui de Petro Bembo, paru avec l'édition aldine de 1519, dont il fait la critique ; celui-ci connut pas moins de 26 réimpressions. Ses commentaires fouillés vont rechercher les sources latines des poèmes de Pétrarque ainsi que ses emprunts aux poètes provençaux, et à la Bible. Son approche est entièrement nouvelle, et en conférant un nouvel ordre des poésies qu'il justifie par ses 3 courtes introductions (Trattato de l'ordine de' sonetti e canzoni mutato, Vita e costumi del poeta, Origine di madonna Laura con la discrizione di Valclusa e del luogo ove il poeta di lei a principio s'innamorò) il cherche à recréer l'identité et l'histoire de Laure et Petrarque. La première traduction française de ces commentaires verra le jour en 1555 et fit beaucoup pour la diffusion du pétrarquisme, dont on sait qu'elle eut un rôle majeur sur la poésie française. Vellutello fera également plus tard les commentaires de Dante (en 1544). Son exclusion du milieu intellectuel de l'époque provient du fait de sa critique envers Bembo et du fait qu'il n'était pas un professionnel.