Nouvelle édition parue quelques années après l'originale, sans nom de l'auteur (astéronyme) et ornée d'un charmant frontispice non-signé représentant la fameuse ravaudeuse dans son tonneau.
Exemplaire aux armes frappées à froid sur les plats du Comte de Le Boucher, seigneur de Castelet, de Biencourt, du Plouy, du Fay ; d'azur, à une fasce d'or, accompagné en chef de deux roses d'argent, & et en pointe d'une plante d'épines du même.Pleine basane écailles de l'époque. Dos lisse orné d'une pièce de titre de maroquin noir, de caissons et de fleurons floraux dorés. Plats aux armes encadrés de triples filets dorés, fer central.
Autobiographie d'une prostituée, le récit libertin s'inspire de la vogue lancé par le roman anglais, Cleland et Defoe qui mettait en scène dans la société des filles de joie. L'auteur fut attaqué d'irréligion et d'outrage aux bonne mœurs, car en effet, l'histoire de Margot, ravaudeuse, décidée à conquérir le monde, est celle d'une jeune fille qui s'élève dans la bonne société en vendant ses charmes contre la protection des puissants. Non seulement l'oeuvre pointe du doigt une société hypocrite, mais surtout la liberté que prend l'ouvrage avec la sexualité fit particulièrement scandale, car ce qui motive en premier lieu tout désir chez Margot, c'est la recherche du plaisir sexuel, et qu'elle utilise presque naturellement la lubricité des hommes. En définitive, le récit semble accréditer la thèse que tous les hommes sont lubriques et les femmes vouées aux plaisirs des sens, et fait preuve d'une imagination sans borne dans les scènes sexuelles, dans un langage certes très imagé, mais très cru.