Edition de l'année de l'originale, un des 950 exemplaires numérotés sur vélin labeur.
Reliure de l'éditeur d'après la maquette originale de Paul Bonet.
Bel exemplaire complet de son étui en cartonnage souple.
Edition de l'année de l'originale, un des 950 exemplaires numérotés sur vélin labeur.
Reliure de l'éditeur d'après la maquette originale de Paul Bonet.
Bel exemplaire complet de son étui en cartonnage souple.
Septième édition augmentée de notes nouvelles et d'un appendice contenant des détails descriptifs et historiques sur tous les monuments récemment élevés dans la Capitale par J.-L. Belin, avocat.
Reliures en demi maroquin bleu nuit de Russie, dos lisses ornés d'arabesques romantiques dorées, encadrement d'un filet doré sur les plats de papier marbré, gardes et contreplats de papier à la cuve, un coin inférieur émoussé, reliures de l'époque.
Rousseurs.
Ouvrage illustré de 58 planches (dont 11 planches archéologiques) ainsi que de 5 plans en couleurs dépliants hors-texte.
Exemplaire joliment établi en reliure romantique de l'époque.
Lettre écrite par un secrétaire et signée par Louis XVI adressée au cardinal Ludovico Calini, rédigée à l'encre sur onze lignes. La signature de Charles Gravier, comte de Vergennes, figurant en pied du bifeuillet, accompagne celle du roi pour ces vœux de nouvelle année. Est inscrit au verso le nom du destinataire : « Mon Cousin le Cardinal Calino ».
Quelques mouillures, un trou discret à « qu'il vous ait ».
« Mon Cousin, J'ai vu avec plaisir par votre lettre du 1er octobre et le témoignage de la sincérité des vœux que vous formez pour moi au commencement de cette année. Vos sentiments me sont autant connues que vous devez être persuadé du désir que j'ai de vous donner des preuves de mon estime et de mon affection. Sur ce je prie Dieu qu'il vous ait, Mon Cousin, en sa sainte et digne garde. Écrit à Versailles le 31 janvier de 1776. »
Edition originale de la traduction française établie par Georges Sautreau, poinçon de service de presse en pied du second plat.
Dos légèrement bruni, sinon agréable exemplaire.
Envoi autographe signé de Georges Sautreau, en norvégien, au philologue et historien de la littérature Gunnar Fougner Höst lui souhaitant un joyeux soltice d'hiver : "Til Gunnar Höst glaedelig Jul Georges Sautreau Paris Nöel 1932;"
Édition originale pour laquelle il n'a pas été tiré de grands papiers.
Reliure en demi maroquin rouge à coins, dos à cinq nerfs sertis de filets noirs, date dorée en queue, plats de papier marbré, gardes et contreplats de papier à la cuve, couvertures conservées, tête dorée, reliure très légèrement postérieure signée de P. Ruban.
Bel ex-libris gravé par Provost-Blondel et encollé sur un contreplat. Il représente un casque orné d'une plume, d'un médaillon et d'un phylactère comportant la devise « Toujours en face ». Il aurait appartenu à Victor Coué, sous-lieutenant mort au combat durant la Première Guerre mondiale.
Cet exemplaire est enrichi de deux frontispices : une lithographie rehaussée de Félicien Rops représentant un portrait-charge de Barbey d'Aurevilly et légendée « Il n'a pour page que son ombre. TS » et un portrait de l'auteur gravé par Paul-Adolphe Rajon (1843-1888).
Notre exemplaire est en outre enrichi de la série de gravures composée par Félicien Rops entre 1882 et 1886 en vue d'une nouvelle édition chez Alphonse Lemerre.
La réunion de ces deux œuvres majeures de la littérature et de l'histoire de l'art de la fin du XIXème siècle constitue un exceptionnel et unique exemplaire, puisque contrairement à l'idée générale, les estampes de Rops n'ont jamais officiellement accompagné le texte de Barbey dans le cadre d'une véritable édition illustrée.
Cette série se compose de trois planches en frontispice : La Femme et la folie dominant le monde I et II, Le Sphinx, suivies de six autres renvoyant respectivement aux six nouvelles de Barbey et figurant en tête de chacune d'elles : Le Rideau Cramoisi, Le Plus Bel Amour de Don Juan, Le Dessous de cartes d'une partie de whist, à un dîner d'athées, Le Bonheur dans le Crime et La Vengeance d'une femme.
Bel exemplaire très bien établi en reliure quasi de l'époque.
Bronze du crâne du Marquis de Sade exécuté par le Maître Fondeur d'art Avangini. Un des 99 uniques exemplaires numérotés portant l'empreinte de la signature de Sade, le nôtre le N°31.
On joint le certificat d'authenticité signé par la Comtesse de Sade et portant le cachet de cire de la famille.
Le vendredi 2 décembre 1814, à l'hospice de Charenton, mourait Donatien Alphonse François Marquis de Sade à l'âge de soixante-quatorze ans.
Au mépris de ses dispositions testamentaires, le Marquis fut inhumé religieusement dans le cimetière de la maison de Charenton. Ironie du destin, Sade, même mort, ne resta pas longtemps au sein de l'église, puisque, quelques années plus tard, sa tombe devait être « profanée », au nom de la science, par le médecin de l'hospice, docteur L. J. Ramon. Après avoir étudié l'occiput de l'énigmatique Marquis, il le confia à son confrère allemand Johann Spurzheim, disciple du célèbre Franz Joseph Gall, fondateur de la très récente et très en vogue phrénologie.
Spurzheim réalisa un moulage - aujourd'hui conservé au laboratoire d'anthropologie du Musée de l'Homme - du précieux crâne et exposa l'original au fil de ses conférences en Europe avant de l'égarer, semble-t-il en Allemagne ou en Amérique. Quelle liberté plus grande pouvait espérer celui qui vécut le plus clair de son temps enfermé ?
Le musée conserva également la notice de la très partiale analyse phrénologique de « l'organisation cérébrale du Marquis de Sade » réalisée par l'assistant de Spurzheim, qui n'est rien moins qu'un nouveau procès posthume se concluant sur une nouvelle condamnation sans appel :
« Issue des passions les plus honteuses et empreintes de sentiments de l'opprobre et de l'ignominie, une conception aussi monstrueuse, si elle n'était l'œuvre d'un insensé, rendrait son auteur indigne du nom d'homme et flétrirait à jamais la mémoire de sa postérité. »
Nous lui préférerons la plus honnête description qu'en fait le docteur Ramon dans ses Notes sur M. de Sade : « Le crâne de Sade n'a cependant pas été en ma possession pendant plusieurs jours sans que je l'aie étudié au point de vue de la phrénologie dont je m'occupais beaucoup à cette époque, ainsi que du magnétisme. Que résulta-t-il pour moi de cet examen ? Beau développement de la voute du crâne (théosophie, bienveillance) ; point de saillie exagérée derrière et au-dessus des oreilles (point de combativité - organes si développés dans le crane de du Guesclin) ; cervelet de dimensions modérées, point de distance exagérée d'une apophyse mastoïde à l'autre (point d'excès dans l'amour physique). En en mot, si rien ne me faisait deviner dans Sade se promenant gravement, et je dirai presque patriarcalement, l'auteur de Justine et de Juliette, l'inspection de sa tête me l'eut fait absoudre de l'inculpation de pareilles œuvres : son crâne était en tous points semblable à celui d'un Père de l'église. »
Témoin de l'impénétrable secret du Marquis et de son intolérable liberté, ce crâne de bronze, seule réplique de l'occiput mystérieusement disparu semble répondre à la question shakespearienne par une reformulation sarcastique :
Être où ne pas être !
Précieux ensemble des quatre premiers volumes de l’édition intégrale, respectant le découpage original américain. Le volume 1, présenté dans un coffret en métal à lettres repoussées et enrichi d’une carte dépliante du domaine de Westeros, est un exemplaire du tout premier tirage collector français publié en 2012, particulièrement recherché pour sa rareté. Les tomes 2 et 3 sont des tirages de 2013, le tome 4 de 2014.
Tous les volumes sont enrichis d’une exceptionnelle signature autographe de George R. R. Martin sur la page de titre réalisée à l’occasion de l’unique séance de signature que l’auteur a consacrée à ses fans français, à Dijon le 3 juillet 2014. Le cinquième volume ne paraîtra qu’en 2015.
Couvertures illustrées en couleurs à rabats. Coins légèrement émoussés, discrets frottements d’usage aux dos des volumes 2 et 3, traces de plis anciens à l’angle du plat supérieur du volume 3, à l’angle du plat inférieur du volume 4 et sur le premier rabat du volume 3, tranches faiblement jaunies ou noircies pour les volumes 2, 3 et 4. Coffret légèrement frotté sur le dos et les plats.
Edition originale et premier tirage des illustrations pacifistes de Lucien Laforge, un des 400 exemplaires de luxe sur papier rouge mat spécial des papeteries Barthélémy, seuls grands papiers annoncés.
Quelques marques du temps sinon bel exemplaire de ce virulent pamphlet antimilitariste dans lequel court "comme le grésillement du fer rouge marquant à vif la chair pâle et grasse du Bourgeois repu de morts" (Paul Vaillant-Couturier in L'Humanité).
Lettre autographe signée de Charles Baudelaire adressée à Antoine Arondel, rédigée à l'encre noire sur un feuillet de papier bleu.
Pliures inhérentes à l'envoi, d'habiles restaurations d'infimes manques n'affectant pas le texte, une petite déchirure sur la signature discrètement restaurée. Cette lettre a été retranscrite dans la Correspondance I de Baudelaire (Collection de la Pléiade, p. 277) et datée par Claude Pichois de mai 1854.
Baudelaire envoie des places de théâtre à son marchand d'art Antoine Arondel – personnage sulfureux et sans scrupules qui profita du goût immodéré du poète pour les beaux-arts et excita sa manie de la collection.
Edition originale, un des exemplaires du service de presse composté M.F. sur le premier plat et numérotés à la presse à la justification du tirage.
Petites déchirures restaurées sur le dos et en tête du premier plat, légères traces de pliures marginales sur le premier plat.
Précieux envoi autographe signé de Louis Pergaud à J.H. Rosny jeune. Lauréat du "Prix Goncourt" 1910 pour son recueil de nouvelles De Goupil à Margot, l'écrivain adresse ce nouvel ouvrage à l'un des membres historiques du jury.
Contrefaçon de 1812 imprimée avec la date de 1796. Elle présente l'exacte pagination de la véritable édition de 1796 ainsi que les 13 figures et les 2 frontispices par Monnet, Mlle Gérard et Fragonard fils gravés par Baquoy, Duplessi-Bertaux, Dupréel, Godefroy, Langlois, Lemire, Lingée, Masquelier, Patas, Pauquet, Simonet et Trière. L'identification de la contrefaçon est rendue possible par la présence, en marge basse des planches, des lettres "R. p. D." indiquant que les planches de cette réédition ont été retouchées par Delvaux. En outre, le filet précédant la date est ondulé et le titre est présenté sur sept lignes et non sur huit.
Reliure en plein maroquin caramel, dos à cinq nerfs sertis de pointillés dorés et ornés de doubles caissons dorés richement décorés de motifs floraux et végétaux dorés, dates et lieux dorés en queues des dos, roulettes dorées sur les coiffes, pièces de titre et de tomaisons de maroquin bleu nuit, encadrement d'une large dentelle dorée sur les plats frappés en leurs centres d'un médaillon doré, roulettes dentelées en encadrement des plats, doubles filets dorés sur les coupes, gardes et contreplats de papier peigné, encadrement d'une dentelle dorée sur les contreplats, légers frottements sur les coins, toutes tranches dorées, splendide reliure signée Hardy.
Très bel exemplaire établi dans une magnifique reliure en plein maroquin décoré de Hardy.
***
Exceptionnelle et très esthétique carte d'Albert Einstein à « l'ami des plus grands génies de son temps » - selon Schrödinger - le mathématicien et physicien Ludwig Hopf, qui permit la rencontre d'Einstein avec un autre génie du XXe siècle : Carl Jung. Le maître invite ici son élève à un dîner comptant au nombre des invités le scientifique Max Abraham, futur grand rival des années zurichoises et fervent opposant à la théorie de la relativité d'Einstein.
Le destinataire de cette carte, Ludwig Hopf, rejoint Einstein en 1910 en tant qu'assistant et élève à ses séminaires de physique et de théorie cinétique à l'Université de Zürich. Ils signent deux articles fondamentaux sur les aspects statistiques de la radiation et donnent leurs noms à la force de résistance « Einstein-Hopf ». Leurs échanges épistolaires retracent le complexe cheminement des travaux d'Einstein sur la relativité et la gravitation, témoignant de leur grande complicité et du précieux apport de Hopf dans les recherches du maître. Quelques mois après l'écriture de cette missive, Hopf trouvera même une erreur dans les calculs d'Einstein sur les dérivées de certaines composantes de la vitesse que ce dernier corrigera dans un article l'année suivante. Ils forment également un duo musical et interprètent les grands génies de la musique, Hopf accompagnant au piano le violon du maître sur des morceaux de Bach et Mozart.
Einstein invite par cette carte son élève et ami Hopf à un dîner avec Max Abraham, à l'aube d'une controverse scientifique majeure qui les opposera à partir de 1911. La théorie de la relativité restreinte selon Abraham ne convaincra pas Einstein qui soulignera le peu de moyens de vérification par l'observation et son manque de prédiction de la courbure gravitationnelle de la lumière. En 1912, leur différend deviendra public par publications interposées. Abraham ne reconnaîtra jamais la validité de la théorie einsteinienne.
Au cours de leurs brillants échanges artistiques et intellectuels, Hopf a sans doute réussi là où Freud avait échoué comme il lui avouera dans une lettre : « Je romprai avec vous si vous vous glorifiez d'avoir converti Einstein à la psychanalyse. Une longue conversation que j'ai eue avec lui il ya quelques années m'a montré que l'analyse lui était tout aussi hermétique que peut m'être la théorie de la relativité. » (Vienne, 27 septembre 1931). Fervent adepte de la psychanalyse, Hopf est en effet connu pour avoir présenté le célèbre psychanalyste Carl Jung à Einstein. Hopf et son maître partiront tous deux pour l'Université Karl-Ferdinand de Prague en 1911, où ils fréquenteront l'écrivain Franz Kafka et son fidèle ami Max Brod dans le salon de Mme Fanta.
Avec l'avènement du régime nazi, les destins de ces deux théoriciens de la mécanique du monde seront marqués par les persécutions et l'exil, Einstein se réfugiant tout d'abord en Belgique, Hopf en Grande-Bretagne après sa mise à pied en 1934 de l'université d'Aix-la-Chapelle à cause de ses origines juives. Les deux savants continueront à entretenir une prolifique correspondance au cœur de la tourmente, Einstein suggérant à Hopf l'ouverture d'une université à l'étranger pour les étudiants allemands exilés. Hopf s'éteindra peu de temps après avoir pris la chaire de mathématiques du Trinity College de Dublin en juillet 1939.
Précieuse invitation du grand physicien à l'ultime dîner réunissant la "vieille école" scientifique symbolisée par Max Abraham, à l'aube de la publication de la théorie de la relativité générale, qui bouleversera les conceptions classiques de l'espace et du temps et propulsera la Science dans le XXe siècle.
"Lieber Herr Hopf, ich hatte bei unserer Verabredung vergessen, dass ich morgen 6 Uhr Fakultätssitzung habe. Deshalb habe ich Herrn Abraham für morgen nach der [biffé :Vorlesung] Sitzung zum Abendessen gebeten (halb 8 Uhr). Ich bitte Sie, auch zu kommen. Herrn Rusch werde ich auch einladen und wahrscheinlich Herrn Prof[essor] Zermelo. Mit besten Grüssen / Ihr Einstein"
"Cher Monsieur Hopf, j'avais oublié lors de notre rendez-vous que j'avais une réunion de faculté demain à 6 heures. C'est pourquoi j'ai demandé à Monsieur Abraham de venir dîner demain après la [biffé :conférence] séance (7h30). Je vous prie de venir également. J'inviterai également Monsieur Rusch et probablement Monsieur le Prof[essor] Zermelo. Avec mes meilleures salutations / Votre Einstein"
Edition originale, un des 10 exemplaires numérotés sur japon, tirage de tête.
Reliure à la bradel en demi maroquin marron chocolat à bandes, dos lisse, date dorée en queue, plats de papier marbré, gardes et contreplats de papier marron, couvertures et dos conservés, tête dorée, reliure signée Honnelaître.
Rare et véritable édition originale posthume des six premiers livres des Confessions, les suivants ne seront publiés qu'en 1789. Plusieurs autres éditions parurent peu après celle-ci mais les travaux en lien avec les commentaires publiés dans la livraison de juin 1782 du Journal Helvétique montrent bien que cette édition séparée dite « en gros caractères » est bien la toute première (F. Michaux « L'Édition originale de la première partie des "Confessions" de J.-J. Rousseau » in Revue d'Histoire littéraire de la France, 35e Année, No. 2 (1928), pp. 250-253).
Reliures de l'époque en demi basane blonde, dos lisses ornés de dentelles dorées ainsi que de pièces de titre et de tomaison de maroquin havane, plats de papier caillouté, toutes tranches bleues.
Bel exemplaire de ce texte fondateur du genre autobiographique, établi dans une reliure de l'époque.
Edition originale de la traduction française, un des 325 exemplaires numérotés sur alfa, seuls grands papiers avec quelques alfa mousse hors commerce.
Petites déchirures sans gravité en tête du dos qui comporte également une légère insolation en pied, dernière garde partiellement ombrée.
Rare et agréable exemplaire.
Edition originale, sur papier courant, de la traduction française.
Une petite déchirure restaurée en pied du dos, agréable exemplaire.
Lettre-préface de Jean Cocteau, préface de Somerset Maugham.
Couverture illustrée d'un portrait de l'Aga Khan par Kees Van Dongen, iconographie.
Rare et précieux envoi autographe signé de l'Aga Khan à madame Avrillier.
Première édition collective en partie originale, « extrêmement importante » selon Clouzot : « De plus en plus recherchée, à juste raison, elle comporte en édition originale : une partie des Fleurs du Mal, les Petits Poèmes en prose, les Curiosités esthétiques (sauf les deux Salons), L'Art romantique (sauf Gautier et Wagner). »
Les Fleurs du Mal est en troisième édition – et dernière voulue par l'auteur – en partie originale, à la bonne date de 1868. Vingt-cinq poèmes des Fleurs du Mal paraissent ici pour la première fois, l'édition totalisant à présent 151 poèmes (contre 100 pour l'édition de 1857).
Volume 1 : Les Fleurs du Mal, volume 2 : Curiosités esthétiques, volume 3 : L'Art romantique, volume 4 : Petits Poèmes en prose, volume 5 : Histoires extraordinaires, volume 6 : Nouvelles Histoires extraordinaires et volume 7 : Aventures d'Arthur Gordon Pym - Eurêka.
Reliures en demi chagrin bordeaux, dos à cinq nerfs ornés de fleurons dorés, plats de papier marbré, gardes et contreplats de papier caillouté, reliures de l'époque.
Une très évocatrice lettre autographe de charles Baudelaire citant toutes ses œuvres en cours signée « C. B. » et adressée à Auguste Poulet-Malassis a été montée sur onglet en tête des Fleurs du Mal. Quatre pages rédigées au crayon de papier sur un double feuillet en date du 13 juin 1859. Cette lettre a été publiée dans Les Lettres (Mercure de France, 1906). Baudelaire écrit de Honfleur à son éditeur, où il se trouve chez sa mère depuis avril 1859. Cette dernière a réservé à son fils deux pièces mansardées de sa maison et la proximité de la mer semble propice au travail : « Vous me direz ce que vous pensez de mon Salon. Et de mon Gautier ? Dans peu de temps, je vais pouvoir vous livrer votre Opium et Haschisch, et peu de temps après, les Curiosités complètes, qui seront suivies des Nouvelles fleurs. » Le poète doit travailler sans relâche pour éponger ses dettes parisiennes et notamment celles contractées auprès du destinataire de cette lettre : "Puis-je aller à Paris, sans crainte ? Sans inquiétude ? "Je fais allusion au billet de 430 […], et à la promesse de renouvellement que vous m'avez faite à Paris. […] Vous vous brouilleriez avec De Broise, si vous aviez un protêt, et si j'en avais un ici, ma mère me flanquerait à la porte. Or, je veux utiliser jusqu'à la fin de l'année la bonne disposition du travail où je suis. »
Rare et précieux ensemble en reliure uniforme de l'époque de la célèbre première édition des œuvres complètes précédée de la longue et belle notice de Théophile Gautier rendant hommage à son disciple « impeccable », enrichi d'une belle lettre autographe dans laquelle l'Albatros évoque ses principales œuvres.
Journal intime autographe de Maurice Béjart écrit sur un agenda de l'année 1969 célébrant le centenaire de la naissance de Mahatma Gandhi.
52 feuillets autographes, rédigés aux stylos rouge et bleu dans un cahier à spirales. Ce journal figure parmi les très rares manuscrits de Béjart en mains privées, les archives du chorégraphe étant partagées entre sa maison bruxelloise, la fondation Béjart de Lausanne et le Théâtre Royal de la Monnaie.
Journal du chorégraphe Maurice Béjart, écrit durant l'année 1969. Rarissime collection de pensées, d'interrogations, d'introspections sous le prisme de l'hindouisme et de la sagesse bouddhique, que Béjart adopte à la suite d'un premier voyage en Inde en 1967.
Le journal constitue un témoignage emblématique de l'époque indo-hippie des années 1960, renaissance spirituelle et artistique qui inspira au chorégraphe de nombreux ballets (Messe pour le temps présent, Bhakti, Les Vainqueurs).
Une sélection de ce journal fut publiée par Maurice Béjart dans le second tome de ses mémoires (La Vie de Qui ? Flammarion, 1996).
Durant l'année 1969, Béjart prend quotidiennement des notes dans un agenda publié à la mémoire de Mahatma Gandhi. Fasciné par le mysticisme hindou depuis un voyage en Inde en 1967, il remplit ce journal spirituel de nombreux mantras et prières (« Krishna guide mon char, la lumière est au bout du chemin. OM » ; « Le Bouddha est partout présent » ; « Laisser Dieu entrer, mais comment ouvrir la porte ? ») et invoque tant les divinités hindoues que les Bodhisattvas Manjur et Tar - figures apaisantes du panthéon bouddhique. La « période indienne » de Béjart fut particulièrement riche en chefs-d'œuvre chorégraphiques, dont on suit la progression dans son journal (Baudelaire en début d'année, la création des Vainqueurs à Bruxelles et des Quatre fils Aymon à Avignon, ainsi que le tournage et la projection de son ballet indien Bhakti). à la croisée du New Age et du mouvement hippie, la « conversion » de Béjart est symptomatique d'une époque en refus du progrès et en soif de spiritualité : « Calcutta n'est pas l'Inde mais notre visage occidental. Ce n'est pas la religion ni la pensée traditionnelle qui est coupable mais le capitalisme. L'Inde pays riche avant la colonisation ». La visite des Beatles dans l'ashram du guru Maharishi et le concert de Ravi Shankar à Woodstock en 1969 marquèrent le début d'une véritable passion occidentale pour la musique et la culture indiennes, qui fut déterminante dans les ballets de Béjart à cette époque.
L'Inde s'offre également aux yeux de Béjart comme un lieu où l'art et les traditions ancestrales n'ont pas subi les perversions du positivisme. Il cherchera dans ses créations à exprimer l'esprit d'une culture qui unit intimement le corps et l'esprit, et dans laquelle la danse joue un rôle cosmique et spirituel majeur.
Les systèmes de danse indienne et les chants védiques découverts grâce à l'orientaliste Alain Daniélou furent insérés dans ses ballets - en 1968, il ouvre la Messe du temps présent par un long solo de vînâ qui dura quinze minutes : « Béjart est dans son quart d'heure hindou. Et là-bas, les quarts d'heure hindous, ça peut durer des heures... » commenta Jean Vilar, directeur du festival d'Avignon. Un vent de mode indienne passera également dans les costumes de la troupe du Ballet du XXème siècle : larges pantalons de soie, tuniques, bijoux et yeux orientaux. Dans le journal, Béjart affirme qu'il n'y a « pas de vérité sans yoga », un art découvert auprès d'un maître indien que l'on trouve dans nombre de ses ballets sous la forme d'exercices de danse à la barre. Il décide également de faire de Bhakti « un acte de Foi » en filmant lui-même la chorégraphie du ballet, et prépare pendant l'été les Vainqueurs, une rencontre insolite entre Wagner et les ragas traditionnels indiens.
Au-delà de l'artiste prolifique, on découvre aussi dans le journal la personnalité troublée du chorégraphe, en proie au doute et à la mélancolie : « état vague d'apesanteur physique et de vide moral. Léthargie ou paresse. Faiblesse. Vertige. Torpeur. Inconscience ». Malgré les succès, Béjart tentera d'apaiser son état fragile par la méditation et l'enseignement de prophètes et brahmanes indiens, qu'on rencontre au fil des pages du journal (Ramana Maharshi, Swami Ramdas, le Dalaï-Lama, Apollonios de Tyane). Ses amours parfois contrariées avec son danseur fétiche Jorge Donn l'accaparent et le plongent dans l'angoisse - à la veille de la première des Vainqueurs, il écrit « Avant-générale. Chaos. [Jorge] Donn parti. Tara absente. Moi perdu. ». Déchiré entre la jouissance et la maîtrise de soi, il voyage à rythme effréné avec sa troupe du Ballet du XXème siècle, d'abord aux Pays-Bas puis en Italie à Milan, Turin et Venise : « Je quitte Venise complètement asservi à la paresse au sexe et à la facilité et pourtant étrange bien-être de la brute qui a bu et baisé ». Pourtant, ces moments heureux ne parviennent pas à satisfaire Béjart, pour qui la « Joie a un arrière-goût de mort » malgré la « vie de travail et de discipline » qu'il s'impose durant cette année riche en créations. à la fin de sa vie, Béjart reviendra avec humour sur ses frasques indiennes et le ton résolument sombre de son journal : « Je ne peux pas m'empêcher de rire de cet idiot qui pleure et qui geint, alors qu'il créait des ballets en grand nombre [...] Quand je pense qu'à la fin de ce journal de 1969 je songeais résolument à la retraite ? ! ».
Rarissime document retraçant la rencontre entre l'Orient et l'Occident dans la vie intime et l'œuvre chorégraphique de Maurice Béjart. Ce journal incarne une époque de contre-culture et de syncrétisme culturel qui marqua durablement le ballet d'avant-garde européen.
Provenance : archives personnelles de Maurice Béjart.
Manuscrit autographe signé du peintre et écrivain Jacques-Emile Blanche, intitulé « Serge de Diaghileff ». 5 feuilles rédigées à l'encre noire, avec de nombreuses corrections en bleu. Foliotation autographe à l'encre noire, et foliotation postérieure au crayon bleu. Le feuillet 4, initialement en deux parties, a été assemblé à l'aide d'un morceau d'adhésif collé au verso.
Passages biffés et corrections.
Très bel éloge funèbre de Jacques-Emile Blanche à son ami Serge Diaghilev, directeur des célèbres Ballets Russes.
Le peintre et écrivain Jacques-Emile Blanche rend hommage au génie de Serge Diaghilev, peu après sa disparition à Venise en 1929. Choisi comme « parrain » des Ballets Russes, le peintre suivit avec attention l'action du chorégraphe comme régénérateur des arts scéniques et applaudit Le Sacre du printemps de Stravinski. Il réalisa également de nombreux portraits des danseuses des Ballets russes, qu'il présenta en 1912 à la Biennale de Venise.
Au début du siècle, la compagnie de Diaghilev « les Ballets russes », avait en effet ébloui tous les publics européens par un art riche et vivace qui, de forme nouvelle en forme nouvelle, resta pendant vingt ans à l'avant-garde. Le peintre se souvient de sa première rencontre avec Diaghilev, personnage au charme incontestable : « j'éprouvai qu'on ne pouvait lui résister. Son autorité, ses caprices d'enfant gâté, on les subissait, tant son intelligence éclatait dans ses paroles d'adolescent. Il ressemblait, alors, assuraient ses compatriotes, au Tzar Alexandre Ier ». Il revient sur l'existence troublée de l'impresario et ses éblouissants succès avec les Ballets Russes : « Eh quoi ! vingt ans d'expériences, vingt ans d'incomparables spectacles - et la perfection d'une technique de plus en plus déconcertante, ne nous conseilla-t-il pas d'accorder crédit illimité à notre cher ami, le plus artiste des hommes - et somme toute, le plus sûr de soi-même, malgré l'extravagance, le paradoxe de la vie qu'il menait et qu'il imposait à sa troupe ? ».
Blanche souligne le goût de Diaghilev pour la culture française, qu'il partageait avec ses amis et collaborateurs. L'amour de cette culture, hérité des milieux aristocratiques russes, faisait de lui « Le plus parisien des cosmopolites, croyant au prestige de Paris comme un boulevardier du second Empire ». On apprend également le projet jamais réalisé de Diaghilev de se rendre à Moscou et de monter des ballets dans la jeune URSS, considérée à l'époque comme une terre d'avant-garde politique et artistique. La lettre s'achève sur une poignante évocation de Venise, où Diaghilev s'est éteint le 19 août 1929 :
« voici qu'un funèbre cortège de gondoles accompagne sur la lagune torride [...] les restes de notre cher camarade. Il est bien - puisqu'il devait nous quitter - qu'il fermât les yeux sur la cité du Sang, de la volupté et de la Mort ».
Admirable panégyrique du créateur et impresario Serge de Diaghilev par Jacques-Emile Blanche, fidèle ami et portraitiste des Ballets Russes.
Retirage de mars-avril 1917, postérieur d'un mois à l'édition originale parue en février de la même année.
Reliure de l'éditeur en pleine toile rouge, dos lisse.
Exceptionnel envoi autographe signé d'H. G. Wells à André Citroën : « To André Citröen who has to do his share in making a new world out of a very shattered old one. From H.G. Wells » (« à André Citröen, qui contribue à créer un monde nouveau à partir d'un monde en ruines. De la part d'H.G. Wells »).
L'envoi fait un écho au chapitre du livre intitulé New arms for old ones, dans lequel Wells décrit l'usine d'armement créée par Citroën pour remédier à la faiblesse de l'artillerie française. Reconvertie à la fin de la guerre, l'usine deviendra la première manufacture d'automobiles Citroën.
Edition originale ornée de 46 illustrations d'Harry Furniss.
Reliure de l'éditeur en plein cartonnage rouge, dos lisse, discrètes et légères restaurations sur les mors, médaillons dorés sur les plats, gardes et contreplats de papier noir, tranches dorées.
Envoi autographe daté et signé de Lewis Carroll à Mrs Cole.
Édition originale.
Reliure en demi chagrin bleu marine, dos lisse légèrement foncé sans gravité orné de triples filets dorés, plats de papier marbré, tranches mouchetées, reliure de l'époque.
Envoi autographe signé de Gustave Flaubert au jurisconsulte et homme politique rouennais F[rédéric] Deschamps : « hommage de la plus haute considération, souvenirs d'amitié ».
Frédéric Deschamps est « une des lumières du barreau rouennais et l'un des citoyens les plus estimés de la Normandie » (Biographie nationale des contemporains, Glaeser, 1878). Egalement républicain engagé aux côtés de Jules Sénard, mais aussi écrivain et poète, il défendra contre la mairie de Rouen la proposition de Flaubert d'édifier une statue en hommage à Louis Bouilhet.
Une partie de la correspondance entre Gustave Flaubert et Frédéric Deschamps est conservée à l'Institut de France.
Précieux exemplaire en reliure d'époque enrichi d'un amical envoi autographe signé de l'auteur à l'un des membres du cénacle rouennais.
Edition originale, un des 27 exemplaires numérotés sur alfa, seuls grands papiers.
Une vertigineuse plongée dans l'univers du L.S.D par « l'archange Gabriel », personnage légendaire de Saint-Germain-des-Prés et l'un des fondateurs du Lettrisme. En 1950, Boris Vian le décrivait ainsi : « Vingt-quatre ans, un mètre 68, cheveux hirsutes, yeux noirs, poids 50 kg ; il fut successivement parasite, prisonnier, étudiant, résistant, écrivain, gigolo, puis époux. (...) Pomerand fut un des éléments surprenants du Tabou, du temps de ces beaux soirs. Il avait une façon bien personnelle de vociférer ses œuvres lettristes à la face du monde. »
Rare et bel exemplaire complet de sa bande annonce : "Autopsie du L.S.D. 25".
Edition originale.
Petits manques angulaires sur les plats, agréable état intérieur.
Reliure à la bradel en plein peigné, dos lisse orné d'une étiquette de maroquin noir, titre en long, reliure signée Thomas Boichot.
Rare envoi autographe signé de Ferdinand de Lesseps " à mon ami "chéri" Rousseau".
Édition parue la même année que l'originale, illustrée d'un portrait de l'auteur, de trois planches dépliantes : un plan de Longwood et deux cartes.
Quelques rousseurs.
Superbes reliures en plein veau noir avec reprise de teinte, dos lisses ornés d'arabesques romantiques dorées, plats décorés en leurs centres d'une mandorle et d'arabesques romantiques estampées à froid, large filet doré en encadrement des plats, une discrète restauration en marge du premier plat du premier volume, gardes et contreplats de papier à la cuve, tranches marbrées, liserés dorés en têtes et en queues des coupes. Luxueuses reliures romantiques de l'époque en plein veau estampé, état très rare pour ce titre.
Rare envoi autographe signé de l'auteur à un vieux grognard, sur la page de titre du premier volume : « À Mr. Foucauld, ancien s.[ous] officier de la Grande Armée. Passy 19. 7bre 1840 par le Cte de Las Cases. »
La dédicace du mémorialiste date de l'année du retour des cendres de Napoléon, quelques jours avant l'arrivée à Sainte-Hélène de la frégate La Belle Poule, venue rapatrier la dépouille impériale en terre de France. Après avoir ressuscité la mémoire de l'Empereur grâce à cet ouvrage, Las Cases signe cet envoi alors que les yeux du monde entier se tournent à nouveau vers Sainte-Hélène - une seconde résurrection allait se produire avec le retour en triomphe du cercueil délivré de sa prison d'oubli :
« Ciel glacé, soleil pur. - Oh ! brille dans l'histoire, Du funèbre triomphe impérial flambeau ! Que le peuple à jamais te garde en sa mémoire, Jour beau comme la gloire, Froid comme le tombeau ! » (Le Retour de l'Empereur, Victor Hugo).
La fameuse compilation de souvenirs et confidences de Napoléon en exil fut considérée dès sa parution comme le véritable bréviaire du culte napoléonien.
Les envois du mémorialiste de Sainte-Hélène sur son chef-d'œuvre éponyme sont de toute rareté. Las Cases adresse cette dédicace à un autre fidèle serviteur de l'Empire, alors que se déroule l'un des événements les plus importants de l'histoire napoléonienne : le long périple de la mission des cendres, auquel l'auteur, âgé et malade, dut renoncer au profit de son fils. Il assista malgré tout à la grandiose cérémonie des Invalides, fidèle à son passage du Mémorial : « Le ciel a béni mes efforts en me permettant d'aller jusqu'au bout ».
Un sublime exemplaire enrichi d'un rare envoi autographe chargé de sens, sur l'ouvrage qui fut à la source de la mythologie napoléonienne, magnifiquement établi dans une reliure du temps aux fers romantiques.
Edition illustrée de 16 aquarelles originales d'Auguste Leroux gravées sur cuivre par Delzers et Feltesse, un des 90 exemplaires numérotés sur Japon impérial.
Reliure en demi maroquin bleu marine à coins, dos à quatre nerfs sertis de pointillés dorés et orné de triples caissons dorés décorés de motifs typographiques dorés, date dorée en queue, encadrement de filets dorés sur les plats de papier marbré, gardes et contreplats de papier à la cuve, couvertures et dos conservés, tête dorée, reliure de l'époque signée de Bernasconi.
Notre exemplaire, ainsi qu'il l'est stipulé à la justification du tirage pour les exemplaires sur Japon impérial, est bien complet de ses deux suites : l'une en couleurs avec remarques et l'autre en couleurs.
En outre, notre exemplaire est exceptionnellement enrichi de 2 dessins originaux d'Auguste Leroux dont un rehaussé à l'aquarelle, qu'il a signés de ses initiales et placés en début de l'ouvrage, juste après la justification du tirage.
Bel exemplaire parfaitement établi et enrichi de deux dessins originaux.
Édition originale très rare du tout premier ouvrage de l'auteur, dans lequel il cherche manifestement à attirer l'attention en cette période de renouveau des haras, supprimés sous la Révolution, et officiellement rétablis en 1806 (cf Mennessier de La Lance II, 138.)
Reliure en pleine basane fauve marbrée, dos lisse orné de guirlandes, grecques, fleurons et semis géométriques dorés, pièces de titre de maroquin vert, roulettes dorées sur les coiffes quasiment estompées, encadrement de frises dorées sur les plats, gardes et contreplats de papier à la cuve, filet doré sur les coupes, coins émoussés, tranches mouchetées, reliure de l'époque.
En regard de la page de titre envoi autographe signé de Louis de Madelen à "Messieurs Talendier et Laforest", dans lequel il signale la publication de son Plan organique qui, paru en 1805, fait suite à ce premier titre.
Sur un contreplat, vignette ex-libris encollée de Waldemar Schwalbe, datée de 1937.
Lettre autographe signée d'Ernest Hemingway, inédite à notre connaissance, adressée à Roberto Herrera Sotolongo, 2 pages à l'encre bleue sur un feuillet ligné et enveloppe autographe signée « E. Hemingway », tampon postal indiquant la date du 19 septembre 1953.
La missive débute en espagnol et se poursuit en anglais, avant de s'achever sur quelques mots d'espagnol signés du surnom d'Hemingway connu dans tout Cuba, « Mister Papa ».
Magnifique lettre d'Hemingway racontant son safari au Kenya en 1953, adressée à son ami et secrétaire cubain. Hemingway dévoile le véritable dénouement de la chasse au lion à crinière noire, thème central de son récit du safari resté inachevé, qui connaîtra deux éditions posthumes : True at First Light (1999) puis Under Kilimanjaro (2005).
L'écrivain aventurier partage ses rencontres avec une girafe, un impala, ainsi que des chasses à la lance avec les Masaï restées inédites, renouant avec les émotions de son premier périple africain qui, vingt ans plus tôt, lui avait inspiré ses grands textes The Green Hills of Africa, The Snows of Kilimanjaro et The Short Gappy Life of Francis Macomber.
Il évoque également une tragédie familiale : la rare tentative de réconciliation initiée par son troisième enfant, Gigi, qui souffrait de dysphorie de genre.
Rare édition originale bien complète de ses 17 planches hors texte, dont 2 cartes, 2 fac similés en couleurs de vue et plan japonais (vue de Yedo, plan de Nagasaki) et 13 fac-similés en couleurs de dessins d'histoire naturelle. (cf Cordier, Japonica, 549 et Sinica, 2128. Numa Broc, Asie, 89-90.)
Quelques petites rousseurs sans gravité, une très claire auréole sur les derrniers feuillets, petites restaurations aux versos des fac similés.
Reliure en demi chagrin vert, dos légèrement éclairci à nerfs sertis de filets dorés et orné de doubles caissons dorés et décorés, encadrement d'un filet à froid sur les plats de papier marbré, plats légèrement salis, gardes et contreplats de papier peigné, tranches peignées, reliure de l'époque,
Diplomate de carrière, Charles de Chassiron (1818-1871) fit partie de la mission diplomatique du baron Gros au Japon en 1858. Il embarqua avec les autres membres de la mission à Changaï le 6 septembre 1858 sur la corvette Laplace, arriva à Shimoda le 14 à 10 heures du matin, en repartit dans la nuit du 19 septembre, débarqua à Edo (Tokyo) le 26, y séjourna jusqu'au 12 octobre, et quitta le pays le 22 octobre par Nagasaki.
Les Notes de Chassiron sont une transcription presque littérale du journal qu'il a tenu durant son séjour ; en appendice se trouve le texte du traité franco-japonais signé le 9 octobre. Son journal de voyage représente donc un jalon important dans l'histoire des relations franco-japonaises : surtout celles qui concernent Edo, valent par leur souci de prudence, de précision et de probité. Tout au long du texte de Chassiron, se manifeste une tension entre la prudence inquiète du diplomate désorienté et les observations d'un voyageur que fascinent l'ordre social et l'avance du Japon dans les arts industriels. Les Français demeurent plus perplexes que les Britanniques devant la réalité nippone mais se laissent charmer par elle et rapportent avec l'image d'un Japon féodal fondé sur l'espionnage, celle d'un Japon artiste. (Cf. Numa Broc).
Très rare édition originale ornée de 40 lithographies (cf Colas 1581. Mayfair, Algeria, 751. Tailliart, 1001. Iconographie de l'Algérie.)
Quelques petites rousseurs, la première garde est marginalement froissée sans gravité.
Les 40 planches, sur 37 feuillets, se répartissant ainsi : 37 planches lithographiées en noir, dont un plan et une carte dépliante (les planches 11-12, [37-38] et [39-40] figurant sur un seul feuillet.
L'un des plus rares et des plus beaux albums sur l'Algérie, illustré de 40 planches lithographiées, sur 37 feuilles, ici en noir : La carte de la régence d'Alger, la Vue d'Alger et celle de Constantine, de plus grand format, comptent double. Cet album est si rare que même Esquer, auteur d'une monumentale "Iconographie de l'Algérie", n'a pu examiner qu'un exemplaire comportant 35 planches.
Reliure en demi maroquin de Russie vert, dos lisse muet orné de doubles filets à froid, plats de papier marbré comportant quelques taches claires, coins en vélin vert légèrement émoussés, reliure de l'époque],
Lithographiées par Simon fils d'après des dessins de Robert Jungmann, les planches représentent des costumes et des vues d'Algérie. L'auteur, qui se présente comme un réfugié polonais, explique dans l'avant-propos qu'il a servi pendant près de quatre ans dans l'armée d'Afrique, et que le but de son travail "est de donner sur Alger et ses environs, pays qui de jour en jour gagne d'intérêt pour nous, une relation courte mais exacte".
Le texte comprend quatre chapitres : Aperçu géographique ; remarques historiques ; costumes, mœurs et usages des indigènes, leur manière de faire la guerre, etc. ; état de l'industrie, du commerce, des arts et des sciences. On y trouve des renseignements descriptifs précis sur Alger, Blida, Médéa, Oran, Tlemcen et Constantine, ainsi que des considérations sur l'histoire, le climat, l'agriculture et la colonisation. L'illustration comprend une carte de la Régence d'Alger, aux contours coloriés, où figure aussi une grande partie de la régence de Tunis ; un portrait de Hussein Pacha, dernier Dey d'Alger ; des vues pittoresques : Vue d'Alger, point de vue près de Mustapha Pacha, à Alger, vue d'une partie de la place d'Alger, la porte Bab-el-Oued, le marabout de Sidi-Yakoub, fontaine aux environs d'Alger, vues de Constantine et de Bône…, et des planches d'habitants en costumes : Cavaliers arabes, bédouins, femmes maures, kabyles, coulouglis, juifs et juives d'Alger, marabout, corsaires algériens, zouaves, etc...
Edition originale de la traduction française établie par Marie Bonaparte, un des 70 exemplaires numérotés sur pur fil, seuls grands papiers.
Plats légèrement et marginalement ombrés, sinon bel et rare exemplaire.
Le texte est précédé d'une traduction de la nouvelle Gradiva de Wilhelm Jensen par E. Zak et G. Sadoul.
Suit une analyse psychanalytique du rêve et de la fascination du jeune archéologue Norbert Hanold pour la représentation d'une jeune fille sculptée dans un bas relief des collections du Musée de Rome.
Lettre autographe de Jean Cocteau, signée de sa célèbre étoile, adressée à son grand amour, l'acteur Jean Marais. Une page à l'encre noire sur un feuillet.
Traces de plis, plis transversaux inhérentes à l'envoi, deux taches d'encre au verso vierge de la lettre n'affectant pas le texte.
Magnifique lettre d'amour de Cocteau à Marais, qui forment l'un des couples d'artistes les plus mythiques du XXe siècle. Sur fond de débâcle et d'Occupation allemande, leur lien indéfectible s'incarne en cette lettre de l'écrivain aux accents désespérés.
Edition originale, un des 105 exemplaires numérotés sur vélin neige, seuls grands papiers après 12 pur fil.
Bel exemplaire.
Edition originale, un des 158 exemplaires numérotés sur pur fil, après seulement 45 hollande.
Bel exemplaire.
Edition originale, un des exemplaires du service de presse.
Bel exemplaire complet de sa bande annonce : "Les rois mages racontés par Michel Tournier".
Envoi autographe signé de Michel Tournier au critique littéraire belge Pol Vandromme : "Pour Pol Vandromme en toute amitié."
Edition originale, un des 35 exemplaires numérotés sur hollande, tirage de tête.
Reliure en demi maroquin vert printemps, dos à cinq nerfs, date dorée en queue, plats de papier marbré, gardes et contreplats de papier vert olive, couvertures et dos légèrement défraîchi conservés, tête dorée, élégante reliure signée de P. Goy & C. Vilaine.
Très bel exemplaire parfaitement établi.
Edition originale pour laquelle il n'a pas été tiré de grands papiers.
Légères déchirures sans gravité en pieds des plats.
Bel exemplaire.
Edition originale, un des 70 exemplaires numérotés sur pur fil, le nôtre un des 15 hors commerce lettrés sous couverture ingres, tirage de tête après 2 réimposés sur vergé pur fil hors commerce réservés à Jacques Hébertot et 13 hollande.
Petites déchirures marginales sans gravité sur les plats.
Agréable et rare exemplaire de cette réponse d'Albert Camus aux "Les mains sales" de Jean-Paul Sartre.