Éclaircissemens sur l'invention, la théorie, la construction et les épreuves des nouvelles machines proposées en France pour la détermination des longitudes en mer par la mesure du temps

Édition originale.

Reliure pastiche (travail adroit et de bonne facture) moderne en pleine basane blonde marbrée. Dos à cinq nerfs richement orné, pièce de titre de maroquin rouge. Toutes tranches rouges. Frottements. Deux coins émoussés. Bel exemplaire.

Ouvrage écrit à charge contre Antoine Le Roy, le concurrent direct de Berthoud en matière d'horlogerie marine. Cette rivalité fut d'ailleurs très longue et très vive, et ne concerna pas seulement les horloges marines mais toute la pratique de l'horlogerie. Le Roy venait d'écrire un essai ayant pour titre : Précis des recherches faites en France pour la détermination des longitudes en mer, et l'ouvrage de Berthoud est une réponse et une critique directe, une attaque de l'horloger Le Roy, de ses prétentions à écrire un précis alors qu'il ne ferait que la publicité de ses produits, et s'arrogerait les découvertes des autres. La rivalité pour les horloges marines fut un défi pour plusieurs horlogers vers 1760, non seulement en termes techniques mais également commerciaux. Vers 1770, trois horloges marines furent emportées pour être testées sur des navires, dont deux de Le Roy et une de Berthoud. En outre, les montres du premier avaient concouru pour le prix de l'Académie et l'obtinrent pour l'une des deux (Berthoud avait choisi de ne pas présenter sa montre contre Le Roy). On voit ainsi que les deux horlogers étaient en rivalité constante, mais celle-ci atteint son comble pour Berthoud lorsque Le Roy fit publier son ouvrage. Son acrimonie peut être évaluée par ses critiques violentes et systématiques d'un homme qu'il ne nomme que par ses initiales et jamais par son nom.