L'esprit des loix, ou du rapport que les loix doivent avoir avec la constitution de chaque gouvernement, les moeurs, le climat, la religion, le commerce, &c. À quoi l'Auteur a ajouté. Des recherches nouvelles sur les Loix Romaines
Chez Barrillot et fils|à Genève 1749|19.50 x 25 cm|relié
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Nouvelle édition, publiée un an après l'originale. Cette édition est rare, elle est la première en un seul volume. On signale deux autres éditions en 1749, celle donnée par Brunet chez Barrillot en 2 Volumes et celle de Leyde, par les Libraires associés. Grande vignette de titre par Solon figurant des philosophes (Platon, Licurgue) au pied de l'Esprit des lois. Page de titre en rouge et noir. Table des chapitre en début d'ouvrage. Cette édition est à petits caractères et moins bien imprimée que celle de Leyde.Plein Veau d'époque. Dos à nerfs joliment orné de 5 grandes fleurs dans des caisson et d'un semi de fleurs de lys en queue. Pièce de titre en maroquin rouge. Mors fendu en queue du plat inférieur. 2 coins émoussés. Légers frottements aux nerfs, bordures et mors. Quelques cahiers jaunis.Livre emblématique et phare du XVIIIe siècle, L'esprit des lois, c'est à dire les principes et les tendances par lesquels se font les lois, aura une influence déterminante sur la vie politique, et sera un guide pour la rédaction de la constitution de 1791 et de celle des États-Unis. La thèse générale de Montesquieu (1689- 1755), c'est que les lois ne sont pas seulement une création des hommes - L'esprit des lois c'est »les divers rapports des lois avec diverses choses» - mais que les causes qui les forment sont multiples ; il y a donc des causes physiques (le climat), des causes morales (religion, moeurs...) ; de plus une justice primitive est à l'origine des lois ; il y a donc bien un esprit des lois. Mais le livre n'est pas seulement un traité de l'esprit qui anime les lois, c'est avant tout un traité des gouvernements et surtout, de la liberté. Bien que le livre fût beaucoup lu, il fut accueillit avec une certaine froideur (par les philosophes, qui ne reconnaissaient pas en Montesquieu un des leurs et lui reprochaient son conservatisme) et beaucoup de critiques (de la part des ecclésiastiques). Ex-libris manuscrit : Madame de Dumesnil.