Quelques fentes angulaires aux étuis, une baguette de l'étui du deuxième volume décollée.
Bel ensemble.
Envoi autographe daté et signé de Jean Gradassi à René Garrin en dessous de la justification du tirage située dans le premier volume.
Édition originale imprimée à 500 exemplaires numérotés sur Japon.
Ouvrage orné d'illustrations de Job d'après de dessins à la mine de plomb.
Bel exemplaire en dépit de légères piqûres sans gravité sur les plats.
Signatures manuscrites de Job et Stéphen Liégeard en dessous de la justification du tirage.
Edition originale strictement hors commerce et imprimée à petit nombre.
Rare et agréable exemplaire.
Bel envoi autographe signé de Pierre Guyotat :
"B
E
A
Pour Francis Ponge, ce B.A. = BA de l'écriture, où s'intercale le "E" de l'étouffement, Pierre Guyotat, le 19 Avril 1973."
Billet autographe signé de Philippe Sollers adressé à son amie Jani Brun (8 lignes et à l'encre noire) la conseillant sur des ouvrages de Samuel Beckett : "... Il faut prendre Molloy, je crois, si tu veux un "personnage" et montrer comment tout va vers l'Innommable (plus de "personnage", ça parle et reparle et déparle tout seul, pour toujours..."
Enveloppe jointe sur laquelle Philippe Sollers a juste indiqué le patronyme et le prénom de sa correspondante, une date indiquée au crayon de papier, probablement celle de la réception du billet par Jani Brun.
Pliure centrale inhérente à la mise sous pli.
Dessin original daté et signé de Louis Pons, à son ami le critique d'art Georges Raillard, spécialiste des oeuvres de Joan Miro et Antoni Tapies, et qu'il lui a dédicacé sur le carton d'invitation au vernissage de l'exposition de ses oeuvres au Château de Vascoeuil le samedi 29 Mars 2008.
Louis Pons a dessiné, à l'encre noire, au recto et au verso, un curieux volatile : une pie ramassée sur elle-même et apparemment convalescente surmontée de cette dédicace manuscrite : "Paris ? ? Mars 2008, j'espère que ta santé est meilleure. Amitiés de Nelly et Louis Pons."
Etonnante lettre autographe signée d'Antoine Blondin, adressée à Roger Nimier à son bureau parisien de la N.R.F. , dans laquelle il narre, peut-être pas tout à fait à jeun, ses avanies à vivre "maritalement avec un séminariste du nom de Prébende Alexis".
29 lignes sur un feuillet remplié.
Enveloppe jointe.
Publiée dans À mes prochains: lettres, 1943-1984, éd. Alain Cresciucci, 2009, p. 110.
Sur un ton humoristique et très décalé, Antoine Blondin dresse à son "cher ami" une liste d'édifiants évènements liés à son existence mayennaise et qu'il énumère, car "je crois que le moment est venu de t'instruire de certaines choses qui me sont arrivées."
Il en vient à décrire le spartiate lieu d'habitation qu'il partage en colocation, certainement dans les effluves d'alcool, mais aussi pour se soustraire aux lénifiantes et pompeuses mondanités lavalloises auxquelles sa notoriété de plume le soumet, : "Nous habitons non loin du viaduc(que), une baraque en bois... de 7 mètres de long sur 3 mètres 25 de large. Elle doit dater de la première occupation américaine, celle de Pershing et Dos Passos." et les doutes qu'il nourrit à l'égard de son compagnon de cabane : "Je soupçonne Alexis, je l'appelle Alex, de ne pas être entièrement défroqué, car il s'absente aux heures de la messe en me laissant - naturellement - toute la vaisselle et tous les petits travaux. Dois-je m'en ouvrir à lui ?"
Mais il tient tout de même à rassurer son ami qu'il poursuit un semblant de vie sociale même s'il concède, faussement ingénument, qu'il ne se sent plus trop en odeur de sainteté à Laval : "Je n'ai pas rompu pour autant mes attaches avec le Grand Hôtel mais je n'y passe que pour prendre mon courrier qu'on ne me donne qu'au compte-gouttes, car je suis devenu un sujet d'opprobre pour la cité - je me demande pourquoi." et qu'il honore malgré tout les invitations officielles : "Le préfet de la Mayenne, m'a traité hier avec quelques écrevisses et des perdreaux assortis de confitures d'airelles (!!), c'est un épicurien, comme toi et moi, célibataire et lettré. Je me permets de le citer."
Cette agréable hospitalité préfectorale lui ouvre des perspectives qu'il livre à Roger Nimier, son ami de beuveries et de festins mémorables : "Il y a 93 ou 97 départements - en tout cas, moins de cent. Nous devrions vivre des préfectures. Ce sont de bons endroits. Il y règne un climat de famille que nous avions présavouré, si j'ose dire, à Lille. Morpion de préfecture, sans être une condition très honorable, est une situation d'attente."
Pour finir, Antoine Blondin s'autorise cette demie interrogation empreinte de certitude : "Alexis m'embarrasse ?"
Belle manifestation de l'esprit anarchiste et loufoque qui dirigeait les pas, pas souvent assurés mais toujours imbibés, d'Antoine Blondin, et de la fraternelle et tonitruante amitié qui l'unissait à Roger Nimier.
A propos de la profonde amitié que Blondin témoignait à Roger Nimier et du mythe des Hussards, l'auteur déclara à Emmanuel Legeard qui l'interrogeait : « Ce sont les "hussards" qui sont une invention. Une invention "sartrienne". En réalité, l'histoire, c'est mon ami Frémanger, qui s'était lancé dans l'édition, qui avait un seul auteur, c'était Jacques Laurent, et un seul employé, c'était moi. Laurent écrivait, et moi je ficelais les paquets de livres. Donc on se connaissait, on était amis, et d'autre part... d'autre part, Roger Nimier était mon meilleur ami. Nimier, je le voyais tous les jours. Je l'ai vu tous les jours pendant treize ans. Mais Laurent et Nimier ne se fréquentaient pas du tout. Ils avaient des conceptions très différentes. On n'a été réunis qu'une seule fois. On s'est retrouvés rue Marbeuf, au Quirinal, pour déjeuner. On a discuté de vins italiens et de la cuisson des nouilles. Pendant deux heures."
Edition de l'annéee de l'originale, mention de 17ème mille.
Dos légèrement insolé.
Envoi autographe signé d'Alphonse Narcisse à André Morice.