s. d. [1818 ?]|12 x 18.80 cm|Une page sur un double feuillet
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Billet autographe de François René de Chateaubriand à la duchesse Amédée de Duras, 7 lignes sur un feuillet. Trace de cachet de cire, adresse manuscrite à la quatrième page. "J'ai voulu aller hier au soir chez vous. Mme de Ch. s'est touvée mal il a fallu rester. Sait-on quelque chose du malheureux jeune homme ? Un mot je vous en supplie. Je pars le matin à onze heures pour la Vallée avec le Géant (?) ; je voudrais bien que ce fut avec vous. Jeudi 9 heures du matin" Chateaubriand écrit à Claire de Duras, l'une des femmes les plus importantes de sa vie, fille unique du Girondin comte de Kersaint et cousine par alliance de Natalie de Noailles, maîtresse de l'écrivain. Confidente et bientôt rivale du grand amour de Chateaubriand, Madame Récamier, elle fut la figure de proue de sa cohorte d'admiratrices et tomba sous son charme dès leur première rencontre au château de Méréville en avril 1808. La duchesse à la beauté ingrate fut vite éconduite par l'écrivain qui était encore sous l'emprise de Madame de Noailles. Elle conclut néanmoins avec lui un accord amical et fut des années durant une sœur attentive, une amie prévenante et la première lectrice de nombre de ses œuvres, notamment Le Dernier Abencérage, inspiré de ses amours avec la comtesse de Noailles. De son côté, la duchesse s'arrangea tant bien que mal de cette amitié platonique malgré sa passion dévorante pour Chateaubriand, qui fut l'objet de son roman à succès Ourika, contant l'amour tragique et impossible d'une jeune Africaine pour un Français.