Lettre autographe signée de son vrai patronyme Fargonne adressée à son ami Pierre Louÿs, 7 pages à l'encre noire sur deux doubles feuillets à en-tête de l'hôtel Reina Christina d'Algésiras.
Traces de pliures inhérentes à la mise sous pli, enveloppe jointe.
Après avoir remis sa réponse à plus tard, Claude Farrère se décide enfin à écrire à son ami : "Et plutôt que d'attendre toute ma vie (on ne sait jamais, affirmait la Mirabelle du roi Pausole), je préfère vous dire aujourd'hui que je ne sais rien." et en profite pour évoquer une amie commune récemment disparue : "j'ai eu une vraie désolation, en apprenant que la pauvre Nite était morte - je vous jure que je serais bien le dernier à rire du vers moliéresque - n'importe en quelle circonstance - mais en celle-ci, c'est très pire ; figurez-vous que j'adorais cette petite bête blanche pour l'avoir vue peut-être douze fois en tout"
Il raille sa bonne conduite militaire qui le fait bien voir de sa hiérarchie : "Et j'ai su d'autre part, - voie féminine - que mon empressement et mon enthousiasme à rallier le Cassini furent remarqués et commentés à Toulon - Qu'est-ce qu'on va dire quand on me verra revenir, mein Gott !!!! Il va falloir que je cherche un home à quadruple sortie. Nous chercherons ensemble, le mois prochain, entre Tamaris et Mourillon."