Manuscrit autographe signé de Louis-Ferdinand Céline rédigé aux stylos à bille bleu et rose sur un feuillet de papier blanc numéroté 356 au coin gauche. Quelques taches en marge haute et deux pliures transversales. Quelques trous d'épingles en marge haute, stigmates de l'organisation des manuscrits céliniens en « paquets ».
« ils doivent très bien gafer Jules, de l'Opéra... de la Trinité... ! même de plus loin ... bien plus loin... des banlieues en face... Sud ! ils brûlent aussi très bien par là... Sud ! Robinson... Palaiseau... Villejuif...c'est facile, y'a qu'à regarder le ciel ... c'est réfléchi... autour de Sceaux »
Le passage de notre feuillet est conforme à la version éditée.
Publié en 1954, Normance est une suite directe de Féérie pour une autre fois paru deux ans auparavant. Les deux parties ont été rédigées durant les années d'exil et de prison de Céline au Danemark. A son retour en France en 1951, Céline entreprend un travail de « polissage » et fait paraître de manière indépendante ces deux textes titanesques au départ envisagés comme un seul. « Céline, tandis qu'il y travaillait, pensait à ce roman comme un second Voyage au bout de la nuit, de nature vingt ans après à étonner le public autant que le roman de 1932. » (Henri Godard)