Contributions de Paul Eluard, Louis Aragon, Francis Picabia, Jean Paulhan, Théodore Fraenkel, Isadora Duncan, Paul Dermée, Georges Ribemont-Dessaignes, Jean Cocteau, Tristan Tzara, Jacques-Emile Blanche, Philippe Soupault.
Agréable exemplaire.
22 janvier 1879
30 novembre 1953
Edition originale, un des 15 exemplaires numérotés sur japon impérial, tirage de tête.
Reliure à la bradel en dos de box gris, premier plat de plexiglas laissant apparaître la couverture, second plat de box gris, couvertures et dos conservés, étui souple de papier gris, intérieur de feutre gris clair, reliure non signée de Mercher.
Ouvrage illustré de 3 lithographies originales dont celle, en couleurs, de la couverture.
Discrètes restaurations en tête du premier plat de couverture qui est également légèrement insolé en marge gauche.
Très rare et bel exemplaire en tirage de tête de cet important scénario d'un film imaginaire dada écrit par Picabia qui se proclamait pharmacien du hasard : "Je demande à chacun de mes lecteurs de mettre en scène, de tourner pour lui-même sur l'écran de son imagination [...] tournez vous-mêmes en lisant La Loi d'accommodation chez les borgnes, les places sont toutes au même prix, et on peut fumer sans ennuyer les voisins." (Picabia, préface de l'ouvrage). L'oeuvre, dans la lignée de sa célébrissime oeuvre dada l'oeil Cacodylate, fait directement référence au thème du regard perturbé - grande inspiration pour Picabia, qui avait souffert d'un zona ophtalmique : "Le titre du scénario lui-même (La Loi d'accommodation chez le borgnes) peut être compris comme un écho (ironique ou humoristique) des processus visuels mis en œuvre dans ses dernières œuvres. Pour percevoir la profondeur, il est nécessaire d'avoir deux yeux. L'absence de vision stéréoscopique dans la monophtalmie entraîne une image plate et le cerveau doit faire des efforts pour imaginer le relief qui manque". (Bernard Marcadé, Francis Picabia Rastaquouère, p. 390)
Notre exemplaire est enrichi d'une lettre autographe de l'éditeur précisant à son destinataire que l'ouvrage est complet et comporte bien deux illustrations de Francis Picabia (en plus de la couverture), contrairement à ce qu'indiquait Skira dans sa bibliographie.