Edition originale de cet important ouvrage sur l'ancienne Indochine française se divisant ainsi :
- Géographie et voyages. Tomes 1 à 7 (1901-1919) illustrés de 52 cartes et portraits hors-texte (dont 40 en couleurs), plus de nombreuses planches et cartes dans le texte ou comprises dans la pagination.
- - Etudes diverses. Littérature, Histoire, Histoire naturelle. Tomes 1 à 3 (1898-1904) illustrés de 43 planches et cartes hors-texte (dont 35 en couleurs), plus de nombreuses planches comprises dans la pagination.
- - Atlas. Notices et Cartes. 1 volume (1903). illustré de 10 cartes en couleurs.
- Pour 9 volumes (sur 11) de l'ensemble : reliures en demi toile verte à coins, dos lisses tachés et décolorés, pièces de titres de chagrin rouge comportant de petits manques pour certaines d'entre elles, plats de cartonnage rouge à carreaux, gardes et contreplats de papier gris, couvertures conservées (avec quelques manques angulaires pour certaines, couverture restaurée pour le tome 3), reliures de l'époque ; et, pour les deux autres volumes (Tomes 3 et 7) : reliures modernes en demi toile verte à coins à l'imitation des 9 autres,
Sur la page de faux-titre du tome VI, envoi autographe signé d'Auguste Pavie : "A l'ami Vitoux, hommage affectueux. A. Pavie."
On joint à cet ensemble : "Carte de l'Indo-Chine dressée par MM. les Capitaines Cupet, Friquegnon et de Malglaive membres de la Mission Pavie."
Imprimée à Paris chez Augustin Challamel en 1893, (in-plano, repliée et entoilée qui comporte quelques rousseurs).
La carte est présentée dans une chemise en demi toile verte à coins, pièce de titre de d'oasis rouge, plats de cartonnage rouge, étui en plein cartonnage rouge, reliure moderne à l'imitation des volumes de texte.
"Découvreur de routes nouvelles au Cambodge et au Laos, artisan de l'expansion française en Indochine, Auguste Pavie (1847-1925) occupe une place privilégiée parmi les pionniers qui ont exploré cette région. Originaire de Dinan, il s'engage dans l'armée dès l'âge de dix-sept ans, sert en Cochinchine dans l'infanterie de Marine (1868) avant d'être envoyé au Cambodge en 1875 ( … ). En 1876, il est chargé par le gouverneur de l'Indochine de dresser une nouvelle carte du Cambodge en profitant de la construction d'une ligne télégraphique entre Pnom-Penh et Bangkok ( … ). En 1885, Le Myre de Vilers qui apprécie ses qualités lui confie le poste très délicat de consul de France à Louang-Prabang (où) il devra défendre les droits que la France a hérités de l'Annam sur le Laos (…). Partant de Louang-Prabang, Pavie entreprend de 1887 à 1889 une série de voyages à travers le Laos que Mouhot et F. Garnier n'avaient fait qu'effleurer. Ses investigations portent dans trois directions principales : vers l'est (Tran-Ninh, plaine des Jarres) ; vers le nord-est (Hua-Panh) ; et au nord (Sip-Song-Chau). C'est dans ce dernier secteur que porte l'effort principal de Pavie dont un des objectifs est de trouver des routes sûres vers le Tonkin permettant de désenclaver le Laos pour le rattacher solidement à nos autres possessions indochinoises ( … ). A partir de 1888, Pavie n'est plus seul. Il s'entoure de collaborateurs militaires, Cogniard, Cupet, Malglaive, Pennequin… et civils comme le jeune diplomate Lefèvre-Pontalis ou le brillant biologiste Le Dantec. Au bout de quelques années, la Mission Pavie, véritable service géographique, comptera une quarantaine de membres, sans parler des multiples auxiliaires indigènes. Dispersés en petits groupes sur des itinéraires différents, les membres de la Mission démultiplient l'action du chef en "couvrant" un terrain considérable. C'est ainsi qu'en 1890-1891, entouré d'une équipe nombreuse de géographes, naturalistes, médecins, ethnographes, économistes, Pavie peut mener à bien une vaste reconnaissance territoriale destinée à fixer les futures limites entre l'Indochine française, la Chine, le Siam et la Birmanie,( … ). Les résultats scientifiques de cette entreprise collective, sans équivalent dans l'Empire français, sont impressionnants. Débordant largement le Laos, les enquêtes ont porté sur le Tonkin, l'Annam, le Cambodge et le sud de la Chine. En tout, quelques 600000 km2 soit une superficie plus grande que la France, ont été reconnus et partiellement cartographiés, 70000 km d'itinéraires terrestres et fluviaux ont été relevés (…). Véritablement pluridisciplinaire, la Mission Pavie couvre tous les domaines de la connaissance, ne négligeant ni l'histoire, ni la littérature, ni le folklore…" (Cf. Numa Broc Dictionnaire illustré des explorateurs français du XIXe siècle, Asie, pp. 366-368).