Nous n'avons pu trouver aucun exemplaire de cette photographie dans les collections publiques.
31 août 1811
22 octobre 1872
Edition originale rare et recherchée, selon Clouzot, surtout en reliure d'époque
Reliures en demi chagrin brun, dos à quatre nerfs rehaussés de filets dorés, ornés de doubles caissons dorés, reliures strictement de l'époque.
Gageons que le relieur n'était pas un lecteur habituel du grand écrivain car il a frappé "T. Gaultier" en guise d'auteur sur le dos.
Très bel exemplaire dans une condition particulièrement désirable.
Edition originale pour laquelle il n'a pas été tiré de grands papiers.
Reliure en demi chagrin aubergine, dos à quatre nerfs orné de triples caissons dorés et décorés, plats de papier marbré, gardes et contreplats de papier à la cuve, tranches mouchetées, reliure de l'époque.
Ce recueil de poésie est suivi d'études sur Henry Murger par Théophile Gautier, Jules Janin, Arsène Houssaye, Paul de Saint-Victor...
Notre exemplaire est enrichi d'un billet autographe signé d'Henry Murger indiquant à son correspondant qu'il lui rendra visite bientôt.
Edition originale. Bibliothèque des chemins de fer. Assez rare. Le roman avait auparavant paru en feuilleton dans le Moniteur universel de mars à mai 1857. Catalogue de 12pp. de la librairie Hachette in fine.
Reliure en plein maroquin fauve début XXe signée en bas du contreplat A. J. Gonon, accompagné de son étui beige bordé de maroquin. Dos à nerfs orné de caisson. Filet gras en encadrement des contreplats. Exemplaire non rogné. Rousseurs éparses. Dos légèrement éclairci. Couvertures conservées, sans le dos. Bon exemplaire.
Trois lettres autographes signées par Gérard de Nerval (2 pages signées « Gérard »), Théophile Gautier (1 page) et un troisième scripteur qui n'a pas signé (1 page), adressées à Louis Desessart. La troisième lettre a été rédigée par un certain « Robert » (cf. la lettre de Nerval)
Louis Desessart, éditeur attitré de Théophile Gautier, publia avec Barba la pièce Léo Burckart de Nerval en 1839. À la suite d'ennuis financiers, il fut contraint de se réfugier « dans cette triste et charmante ville de Bruxelles ».
Les trois amis rédigent ce courrier à Paris, où ils se sont retrouvés au retour du long voyage en Orient qu'entreprit Nerval : « J'ai vu l'Égypte 6 mois ; puis j'ai séjourné en Syrie 3 mois – à Constantinople 4 mois le reste en route. C'est assez beau. Je ne m'amuse plus qu'en voyage et je vis double autant que je puis. »
Ce voyage force l'admiration de Théophile Gautier qui ne se rendra que des années plus tard en Turquie et en Egypte : « Je suis à Paris et voudrais être au Caire d'où Gérard arrive. » L'exotisme des voyages lointains contraste ici violemment avec la tristesse et l'austérité de l'Europe : « Quelle tristesse que Paris quand on revient des pays éclairés du soleil. » (Nerval) D'autant plus que, loin des rêves d'évasion, Paris rime avec travail et mélancolie :
« Nous sommes comme les gens malades qui ne se trouvent bien nulle part. Je crois que le bon temps est passé et que les bonnes heures d'autrefois où nous disions tant de sages folies ne reviendront plus. À quoi sert de vivre puisqu'il faut travailler et qu'on ne peut ni voir ses amis ni leur écrire ni rien faire de ce qu'on voudrait ? » (Gautier)
Les deux écrivains sont très compatissants quant à l'exil belge de leur ami, Bruxelles apparaissant ici comme la capitale du spleen : « Quoi ! Vous êtes encore dans cette triste et charmante ville de Bruxelles ! [...] Bruxelles est encore plus noir, pauvre garçon ! » (Nerval)
Cette triple lettre a en réalité été rédigée à l'initiative de « Robert » :
« N'est-ce pas, mon cher ami, que je suis habile à faire oublier mes torts ? [...] je trouve le moyen en compensation, de t'envoyer ces autographes de deux de tes [...] camarades, de tes plus doux souvenirs, de deux célébrités qui malgré toutes leurs sympathies, toute leur affection pour toi, ne t'eussent jamais écrit un mot, si je ne leur avais pas taillé leurs plumes, affrété leur papier, comme à de petits enfants boudeurs, et si je ne leur eusse dit : écrivez tout de suite, tout de suite à l'exilé que vous aimez le mieux. »
Édition originale, dont il n'a été tiré que 500 exemplaires. Portrait de Théophile Gautier gravé à l'eau forte par Emile Thérond en frontisipice.
Importante lettre préface de Victor Hugo.
Reliure en plein maroquin rouge, dos à cinq nerfs sertis de filets noirs, date dorée en queue, gardes et contreplats de papier à la cuve, ex-libris baudelairien de Renée Cortot encollé sur la première garde, couvertures conservées, tête dorée.
Pâles rousseurs affectant les premiers et derniers feuillets, bel exemplaire parfaitement établi.
Rare envoi autographe signé de Charles Baudelaire : « à mon ami Paul Meurice. Ch. Baudelaire. »
Un billet d'ex-dono autographe de Victor Hugo adressé à Paul Meurice à été joint à cet exemplaire par nos soins et monté sur onglet. Ce billet, qui ne fut sans doute jamais utilisé, avait été cependant préparé, avec quelques autres, par Victor Hugo pour offrir à son ami un exemplaire de ses œuvres publiées à Paris, pendant son exil. Si l'Histoire ne permit pas à Hugo d'adresser cet ouvrage à Meurice, ce billet d'envoi, jusqu'alors non utilisé, ne pouvait être, selon nous, plus justement associé.
Provenance : Paul Meurice, puis Alfred et Renée Cortot.
Édition originale de ce recueil, un des trois ou quatre exemplaires sur peau de vélin, tirage de tête, avant quelques exemplaires sur Japon, 12 sur Whatman, 12 sur Chine, et 350 exemplaires sur vergé. Publié sous la direction de Philippe Burty, l'ouvrage met en regard quarante-deux sonnets et autant d'eaux-fortes originales.
Reliure de l'époque en plein maroquin aubergine, dos à cinq nerfs au titre estampé à l'or, contreplats et gardes soie moirée aubergine, gardes suivantes de parchemin, encadrement de dentelle dorée sur les contreplats, double filet doré sur les coupes, roulettes dorées sur les coiffes, toutes tranches dorées, étui de papier marbré bordé de maroquin aubergine, reliure signée Auguste Petit.
Nous n'avons trouvé que deux autres exemplaires en peau de vélin (Melot et Delteil parlent de « deux ou trois exemplaires », Carteret en annonce quatre). L'un provient de la bibliothèque de Philippe Burty (encore en feuilles à l'époque de sa vente puis, relié entre 1891 et 1897 par Marius Michel, bibliothèque Béraldi, désormais MAK Museum, Vienne), l'autre est passé par la bibliothèque de Raphaël Esmerian (relié par Marius Michel autour de 1895-1900, désormais à la Wormsley Library). Notre exemplaire a été strictement relié à l'époque par Auguste Petit.
Exceptionnel exemplaire entièrement sur parchemin de ce luxueux livre-album, « qui doit être considéré comme le premier livre de peintre dans l'esprit de ce qui va devenir une riche tradition en France, d'Ambroise Vuillard à André Maeght en passant par Henri Kahnweiler » (Roselyne Pirson). L'ouvrage est entièrement composé de gravures originales des plus grands maîtres du temps, tels Manet, Corot, Millet, accompagnant le renouveau de la forme poétique du sonnet par les poètes parnassiens, notamment Paul Verlaine, José Maria de Hérédia, Théodore de Banville.
L'ouvrage demeure la plus grande entreprise orchestrée par Philippe Burty, ardent collectionneur, exécuteur testamentaire d'Eugène Delacroix, grand critique de la Gazette des Beaux-Arts, et commentateur attitré de la gravure au Salon. Cet érudit a fortement contribué à l'éclosion de l'eau-forte originale et l'a investie des mêmes codes d'originalité et d'authenticité jusqu'alors affectés à la peinture.
L'ouvrage débute par un charmant titre gravé par Alfred Prunaire, le graveur de Manet, d'après une composition d'Édouard Renard. De nombreux bandeaux, lettres ornées et culs-de-lampe du même accompagnent les poèmes. Dans les 42 diptyques suivants, peintres et poètes rivalisent de dextérité, initiant le poème à partir de l'image ou l'image à partir du poème. Par la volonté révolutionnaire de Burty, tous les graveurs et les peintres ont dessiné directement sur le cuivre. Parmi les eaux-fortes, 41 sont des gravures originales, à l'exception de l'encre originale de Victor Hugo gravée par Coutry. Le recueil renferme d'ailleurs la toute première eau-forte publiée de Gustave Doré, qui signe un magnifique lion à la demande de Burty, en illustration d'un poème de Cladel. Parmi les plus grands chefs d'œuvres de l'ouvrage figure la fameuse Manola d'Edouard Manet, revêtue d'une mantille et inspirée des Caprichos de Goya, ou encore le paysage normand de Camille Corot. L'école de la nature est bien représentée, avec Jongkind, et Jean-François Millet en illustration d'un poème qui lui est dédié. On relève les noms d'Edmond Morin, Giacomotti, Célestin Nanteuil, Léopold Flameng, Bacquemond, ou encore Daubigny.
Bon nombre des poètes choisis pour le recueil font cénacle autour du Parnasse : Paul Verlaine, José Maria de Hérédia, Théodore de Banville, Anatole France, Leconte de Lisle, Sully Prudhomme, Catulle Mendès, Albert Mérat. Les autres sonnets sont l'œuvre des principaux poètes de l'époque tels que Théophile Gautier, Jean Aicard, Joseph Autran, Antoni et Émile Deschamps, Arsène Houssaye, Victor de Laprade, Laurent-Pichat, Sainte-Beuve, Joséphin Soulary, Armand Sylvestre...
Burty sollicita les meilleurs artistes et poètes du temps pour ce recueil mais la popularité de cette initiative dépassa bientôt les ambitions de son directeur - le poète Stéphane Mallarmé en fut même évincé. Même s'il ne figure pas dans l'ouvrage, c'est grâce à ce projet que vit le jour un chef d'œuvre symboliste mallarméen, le célébrissime sonnet en -yx, considéré comme une véritable « eau-forte en prose » (Emmanuel Martin). Cazalis sera absolument furieux de ce refus : « Burty, l'impressario de cette sotte affaire, avait maintenant plus de sonnets que d'aquafortistes, et n'en acceptait plus, fût-il un sonnet de Dieu lui-même. Je lui ai répondu qu'il était un sot » (Lettre à Mallarmé), démontrant l'importance d'être inclus dans cette anthologie poétique.
L'élaboration de l'ouvrage sera ponctuée par de multiples rebondissements, désistements et âpres négociations, notamment avec Victor Hugo qui décline l'offre de préfacer l'ouvrage. Il collabore ici non pas en tant que poète mais en tant qu'artiste : « ce dessin, c'est encore de la poésie », écrira Paul Mantz dans la Gazette des Beaux-arts, à propos de la magnifique encre hugolienne illustrant le poème éponyme de son ami Paul Meurice.De fait, l'œuvre se place au-delà de la poésie hugolienne, comme le proclame son titre. Si « Sonnets et eaux-fortes » semble aujourd'hui une appellation très prosaïque, ce titre se réclame pour Paul Burty et les artistes qui participent à son œuvre, d'une esthétique résolument moderne. La revendication de ces deux formes artistiques délaissées depuis la Renaissance, marquent une rupture avec les grandes figures poétiques et artistiques du Romantisme : « Victor Hugo n'a point fait de sonnets. Il n'est pas de ceux qui, captifs volontaires, se plaisent à s'enfermer dans une étroite cellule », ni d'ailleurs Lamartine ou Chateaubriand.
A l'opposé, Baudelaire, promoteur passionné de ces nouvelles esthétiques, est une figure tutélaire de l'œuvre : « plane sur ce livre rare l'ombre de Baudelaire (mort l'année précédente), absent parmi les poètes, mais présent en creux dans la mesure où il a largement participé à la mise en valeur du sonnet et à la célébration du renouveau de l'eau-forte dans les années 1860 » (Joël Dalançon). Si la mort du poète rend impossible sa participation à cette œuvre vivante, il est toutefois remplacé par son héritier, un jeune poète de 24 ans qui n'a encore publié qu'un recueil, Paul Verlaine.
« Sonnets et eaux-fortes », bien plus qu'une description physique des œuvres réunies, est donc un titre manifeste, à la fois rencontre des artistes de la modernité : « Ces deux formes, la nouvelle poésie et l'eau-forte nouvelle ne pouvaient longtemps s'ignorer » et invention du livre de peintre, qui pour la première fois réunit l'Art et le Vers, non comme simple illustration ou commentaire d'une œuvre passée, mais dans un échange vivant et fécond, à l'instar du poème de Gautier, écrit à partir de l'eau-forte de Leys : « De là est né le recueil que nous annonçons et qui, par la nouveauté du spectacle qu'il présente aux yeux, par l'intérêt qu'il éveille pour l'esprit, paraît devoir faire quelque bruit dans Paris. » (Paul Mantz, Gazette des beaux-arts, janvier 1869).
Ce rare exemplaire sur peau de vélin participe de la vive réaction du monde du livre parisien à la production industrielle de masse. Provoquée par la reproduction de la photographie à grande échelle dans le dernier tiers du siècle, cette popularisation engendra à l'inverse des initiatives éditoriales d'un luxe et d'une rareté inouïs, définies par une attention portée aux procédés de fabrication artisanale et au maintien des traditions. Plus encore, les quelques exemplaires sur parchemin, réservés sans doute à Lemerre et Burty, se veulent une réhabilitation de l'œuvre publiée élevée au rang d'œuvre d'art unique et intemporelle. Ils sont le direct héritage du livre d'Heures médiéval qui unissait déjà l'enluminure et la calligraphie et dont les plus précieux exemplaires étaient réalisés sur ces inaltérables peaux de vélin - assurant par leur nature même, l'immortalité des mots et images qu'elles abritent. Cette vertu de conservation s'avère d'une importance capitale ici, puisque les planches des eaux-fortes originales ont été détruites après publication, (comme mentionné dans la justification du tirage) et de nombreux exemplaires sur vergé démantelés pour satisfaire l'appétit des amateurs d'estampes.
L'édition « courante » à 350 exemplaires se voulait déjà un livre pour happy few, ce tirage quasiment unique sur peau de vélin que les éditeurs n'annoncent même pas dans le colophon sera l'apanage de la préciosité fin-de-siècle. On se souvient du goût immodéré de Des Esseintes pour ses exemplaires de Barbey d'Aurevilly ou Mallarmé sur cette matière exquise et décadente. Par ses pratiques bibliophiliques extravagantes - cet exemplaire en est un parfait exemple - Burty sera lui-même comparé aux frères Goncourt ou au fameux héros d'A Rebours.
Le plus rare tirage de cette anthologie illustrée, véritable florilège de talents graphiques et poétiques considéré comme un incontournable jalon de l'histoire de l'art et du livre. Il s'agit du seul exemplaire connu sur parchemin habillé d'une reliure strictement de l'époque.
Edition illustrée en premier tirage de 21 compositions originales de George Rochegrosse en noir dont un frontispice, 18 hors-texte et 2 in-texte (gravés par Decisy) et une cinquantaine de bois d'inspiration égyptienne (plats et dos de la couverture, titre, bandeaux, culs de lampe, lettrines, vignettes diverses) gravés par Charles Clément et mis en couleurs au pochoir. Ces motifs égyptiens sont d'autant plus intéressants qu'ils croisent une autre influence, celle de l'Art Nouveau. Superbe illustration, Rochegrosse s'était fait une spécialité de l'illustration orientale. Un des mille exemplaires sur Vélin d'Arche paraphé par l'éditeur, N°1033.
Reliure parlante en accord avec le roman, en demi maroquin vieux rouge mosaïqué de noir à coins signée Yseux en haut de la première page de garde. Dos à 4 nerfs orné dans le caisson central de fleurs de papyrus en miroir, le caisson de tête et de queue avec également une fleur de papyrus mosaïquée de noir de face. Filets de séparation sur les plats. Les 2 coins bas frottés, un coin légèrement replié, légères rayures sur les plats de papier, sinon superbe exemplaire, non rogné et à grandes marges, et parfaite fraîcheur du papier. Couvertures et dos conservés.