Les Editions de Minuit|Paris 1952|12 x 19 cm|broché
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⬨ 38902
Edition originale sur papier courant, il n'a été tiré que 35 vélin en grands papiers. Emouvant et précieux envoi autographe signé de l'auteur à Julien Unger "... dont le témoignage m'a bouleversé...". Julien Unger venait de publier chez Minuit: "Tous les hommes sont témoins", relatant son expérience concentrationnaire. L'influence fondamentale des Camps sur l'écriture de Beckett fut étudiée par de nombreux critiques : "Si le mot « Auschwitz » ne figure à aucun moment sous la plume de Beckett, néanmoins, son écriture en porte l'empreinte. (...) La « catastrophe » aurait donc influencé le tarissement de l'écriture et de la voix beckettiennes, forcées de porter le deuil d'un discours fastueux, de composer avec l'impuissance - dont le bégaiement est la trace - et d'assumer l'échec. " Julia Siboni in "L'écriture transgressive du silence chez Samuel Beckett." (cf. également David Houston Jones in Présence de Samuel Beckett et Élisabeth Angel-Perez, "Voyages au bout du possible. Les théâtres du traumatisme de Samuel Beckett à Sarah Kane"). Dos insolé comportant de petits manques en tête et en pied, petits manques et claires mouillures marginales sur les plats. Exceptionnel exemplaire qui marque la filiation entre la Shoah et l'espace apocalyptique du théâtre de Beckett: "tout l'univers pue le cadavre", écrira-t-il dans Fin de partie.