Alsace et Lorraine, 1ère année, n°8, dernier numéro

Rédacteur en chef : A. Lereboullet.
Nouvelles du jour : Mort de M. Küss, maire de Strasbourg et député du Bas-Rhin ; Déclaration de la députation d'Alsace et de Lorraine, par M. Grosjean, député du Haut-Rhin ; Le Pilori : l'Assemblée proclame la déchéance de Napoléon III et de sa dynastie ; Nos défenseurs : Edgar Quinet, Victor Hugo, Louis Blanc, Émile Keller ; Les Sentiments de la Lorraine "le gouvernement ose acheter la paix au prix du démembrement de la Franc" ; Le Régime prussien en Alsace (suite).
Premier feuillet seul, petites déchirures marginales sans atteinte au texte, sinon bon état de conservation.
S'ajoutant aux titres déjà existants, plus de 70 journaux sont créés pendant les 70 jours de la Commune. Mais la liberté de la presse est restreinte dès le 18 avril, et le 18 mai le Comité de Salut public interdit les journaux favorables au gouvernement Thiers. Les journaux les plus influents alors sont 'Le Cri du Peuple' de Jules Vallès, 'Le Mot d'ordre' d'Henri Rochefort, 'L'Affranchi' de Paschal Grousset, 'Le Père Duchesne' de Versmersch, 'La Sociale' avec madame André Léo, 'Le vengeur' de Félix Pyat, 'La Commune'. C'est surtout en mai que la lutte contre la presse pro-versaillaise prend de la vigueur : ainsi, entre le 5 et le 18 mai, 21 journaux sont supprimés. Il est bien évident que la presse parisienne pro-communarde ne peut être diffusée en province du fait de la vigilance du gouvernement Thiers.