Nouvelle édition rare, l'édition originale étant parue en 1561. L'ouvrage sera augmentée de 3 traités dans l'édition de 1618, puis de 5 autres dans une édition ultérieure.La bibliothèque Mazarine possède un exemplaire de 1618, et Oxford un exemplaire de l'édition de 1670 et de celle de 1618 ; Absent donc à la British Library et à la Bibliothèque Nationale. Reliure en plein vélin de l'époque. Dos à quatre nerfs orné d'une pièce de titre de basane blonde. Plats estampés. Un ex-libris à deux dauphins collé sur la première garde avec la lettre R. Le traité du mépris du monde est à l'origine un ouvrage d'Eucher, évêque de Lyon, puis ermite qui cultiva dans son oeuvre un position stoïcienne à l'égard du monde ; ce discours spirituel trouva un remarquable écho dans la première moitié du XVIIe (qu'on peut résumer aujourd'hui par le terme de Vanités) et de nombreuses oeuvres reprirent le titre, tel celui d'Isaac Arnauld qui développe un traité des vanités. L'oeuvre est construite en 7 parties : I. Discours sur le mespris du monde. II. De la conduicte de la vie. III. Iujement de Dieu sur les iniques... IIII. Meditation sur la penitence. V. Meditation sur la saintcte cene. VI. Discours des afflictions, & su martyre. VII. Meditations d'un malade. Arnauld fut conseiller d'Henri IV et intendant des finances, sa position publique éclaire son oeuvre spirituelle d'une étrange lueur, et démontre la présence du message chrétien teinté de stoïcisme dans toutes les couches de la société ; la doctrine spirituelle propre au mépris du monde fut tout à la fois reprise par les protestants et les jansénistes, elle affiche la vitalité d'une spiritualité héritée à la fois du christianisme et de l'Antiquité.