Rare réunion des éditions originales de la seconde, troisième, quatrième, cinquième, sixième, septième et huitième partie. Tchemerzine, III, 423. La publication de l'oeuvre de Marivaux s'étend de 1731 à 1742, sans compter les suites dont il n'est pas l'auteur. On notera qu'il est particulièrement rare de réunir l'ensemble des 12 parties en reliure d'époque, pour ne pas dire impossible.Reliure aux grandes armes du seigneur de Bretagne le Comte de Butault, de la châtaigneraie du Plessis ; d'argent à la fasce de gueules accompagné de 3 trèfles de sinople.Plein Veau d'époque. Dos à nerfs orné. Les fers sont légèrement différents pour le tome II. Le dernier feuillet de la huitième partie est manquant, le texte s'avérant incomplet de sa fin. Quelques coins émoussés, mais assez bon exemplaire, aux armes bien frappés.Oeuvre inachevée de Marivaux, tout comme son autre roman, Le paysan parvenu, mais sans doute destinée à l'inachevement de par son caractère même, Marianne est l'un des tout premiers romans à paraître en feuilleton. Marivaux faillit en abandonner l'entreprise plusieurs fois, bien que le succès du roman fut considérable. Oeuvre emblématique du XVIIIe, l'ouvrage emprunte à tous les genres alors en vogue : roman de moeurs, roman d'apprentissage, roman picaresque et d'aventure. Marianne, comtesse, y conte par lettres l'aventure de sa vie, ou, comment, parvenu de rien, elle grimpera les échelons sociaux.On sait par ailleurs que Marivaux comptait s'arrêter à cette huitième partie, mais que pour des raisons éditoriales, il composa d'autres histoires pour donner une suite. Une neuvième partie apocryphe parut par ailleurs en Hollande, se donnant pour la fin du roman.