Cantates françoises a une, et a trois voix, avec simphonie. Par Mr Morin, ordinaire de la musique de son altesse royale Monseigneur le Duc d'Orleans

Edition originale, très rare, de ce recueil de six cantates : Le sommeil de l'amour ; L'absence ; La jeune Flore ; Le naufrage d'Ulisse ; Dom Quixotte ; Psiché et ses soeurs. (En marge, une annotation appréciative du propriétaire au XVIIIe pour chaque cantate (belle, très belle). Sur la page inaugurale de la première cantate, la signature manuscrite à l'encre noire du compositeur, Morin. Belle partition, bien imprimée (bien mieux que celles de Ballard en 1706 et 1707 pour les autres recueils) et précise, avec les indications du compositeur quand il y a lieu sur les instruments à employer ou la tessiture de la voix, ou bien sur l'interprétation.
Détails de la partition : Le sommeil de l'amour (Dessus et Basse continue) ; L'Absence (Dessus et Basse continue) ; La jeune Flore (Dessus et Basse continue) ; Le naufrage d'Ulisse (Dessus, flûte, violons, basse continue) ; Dom Quixotte (Basse, violon, basse continue) ; Psiché et ses soeurs (Dessus, dessus, dessus, basse continue).
Pleine Basane blonde d'époque. Dos à nerfs orné. Pièce de titre en maroquin rouge. Un trou de ver en tête. On a apposé un papier pour masquer l'ancien propriétaire dans la marge haute de la page de titre. P; 113, un gribouilli d'enfant au crayon bleu. p. 8 une petite tâche d'encre noir sur la dernière barre de mesure à droite. Il semble manquer une page de garde avec le papier marbré en fin d'ouvrage. Bel exemplaire, tant d'aspect extérieur qu'intérieur.
Jean-Baptiste Morin (1677-1745) est unanimement considéré comme le créateur de la cantate française ; modelée sur la cantate italienne, Morin s'est fait un chantre de ce qu'on a appelé Les goûts réunis, c'est à dire une intégration de la musique italienne à la manière française. C'est en 1701 que Morin devint ordinaire de a musique du Duc d'Orléans (il avait déjà composé des motets ). Morin fit imprimer trois livres de cantates française donc celui que nous présentons est le troisième (1706, 1707 et 1712). Pour prévenir cette nouvelle forme musicale, Morin fit une préface (épître au duc d'Orléans) à son premier livre. Les cinquième et sixième livres de cantates sont aujourd'hui perdus.