Delteil, 2738
Pâles rousseurs sur l'ensemble de la planche ainsi qu'un infime accroc en marge haute.
Edition originale de la traduction française, des corrections, des additions et des éclaircissements, établis par Joseph Toussaint Reinaud en 1845, d'après le texte arabe imprimé en 1811 par les soins de Louis Langlès.
Reliure à la bradel en plein papier marbré, plats de couverture conservés, reliure signée Thomas Boichot.
Très rare exemplaire sans rousseur.
Edition originale, un des 20 exemplaires numérotés sur Hollande, tirage de tête après 5 chamois.
Reliure en demi maroquin rouge à coins, dos à cinq nerfs, date dorée en queue, plats de papier marbré, gardes et contreplats de papier à la cuve, couvertures conservées, deux coins légèrement émoussés, tête dorée, reliure signée Canape & Corriez.
On a relié en tête de l'ouvrage, l'édition originale, également sur Hollande, de la lettre du capitaine Tanera sur la Débâcle parue chez Alphonse Lemerre en 1892.
Agréable et rare ensemble.
Envoi autographe signé d'Emile Zola : "A M. Rubattel, en remerciement de la très aimable idée qu'il a eue de publier cette élégante plaquette".
Edition originale de la traduction française imprimée sur vergé.
Reliure de l'éditeur en plein cartonnage sable, dos lisse passé agrémenté de motifs décoratifs arabisants dorés, noirs et turquoises, coiffes légèrement frottées, premier plat richement orné de motifs décoratifs arabisants dorés, noirs et turquoise, le tout encadré d'un jeu de filets dorés et noirs, gardes et contreplats de papier turquoise, coins légèrement émoussés, toutes tranches dorées, quelques petites taches sans gravité sur le deuxième plat, reliure arabisante de l'époque signée de A. Lenègre.
Texte de Alfred Edmund Brehm & Johannes Dumichen.
Ouvrage illustré de 24 aquarelles d'après nature de Charles Werner.
Quelques petites rousseurs affectant essentiellement les gardes.
Rare exemplaire.
Edition originale de cet ouvrage considéré comme le chef-d'œuvre de Grandville et premier tirage des illustrations.
Ouvrage illustré d'un frontispice, de 36 superbes planches hors-texte coloriées ainsi que de 146 bois en noir in-texte.
Reliure de l'époque en demi veau glacé bleu, dos lisse éclairci orné d'arabesques romantiques dorées, petits trous en pieds des mors, plats de papier marbré, gardes et contreplats de papier à la cuve, tranches mouchetées.
Quelques petites rousseurs, légers manques de papier affedtant essentiellement le revers des plats
Agréable exemplaire de ce beau livre précurseur du surréalisme.
Cette délirante et prodigieuse production de Grandville et de Delord (dont le nom est imprimé en bas de la page 292), jugé par ses contemporains comme déjà fou, fut redécouverte par les surréalistes.
« Paru en 1844 aux éditions Fournier, Un autre monde est le chef-d'œuvre de Grandville. Le livre a pour sous-titre Transformations, visions, incarnations, ascensions, locomotions, explorations, pérégrinations, excursions, stations, cosmogonies, fantasmagories, rêveries, folâtreries, facéties, lubies, métamorphoses, zoomorphoses, lithomorphoses, métempsycoses, apothéoses et autres choses. Avec ses transformations, ses inventions et ses fantasmagories, l'ouvrage se veut le reflet d'une époque en pleine mutation. Un autre monde raconte et illustre les voyages extraordinaires de trois néo-dieux, Puff, Krackq et Hahblle. [...] C'est bien un voyage philosophique que nous propose Grandville [...] Le lecteur, conduit sur une étrange planète imaginée par l'artiste, est convié, tel Gulliver au pays de Laputa, à un parcours parodique de ses idéaux philosophiques, scientifiques, économiques et religieux, de ses engouements, inventions et préoccupations : le romantisme, le machinisme, le socialisme, l'argent, le feuilleton, la réclame, l'anglomanie, la philanthropie, la phrénologie, etc. » (Annie Renonciat, La Vie et l'œuvre de Grandville, Paris, ACR-Vilo, 1985).
Ouvrage le plus recherché de Grandville.
Nouvelle édition illustrée de dessins par Meyer in-texte gravés par Barbant.
Cartonnage d'éditeur dit "Aux deux éléphants" de couleur rouge, plaque signée Souze, second plat Lenègre de type e.
Catalogue EX de l'éditeur in-fine.
Roman d'aventure consacré à la question de l'esclavage, et plus particulièrement du commerce de l'esclavage par les Africains eux-mêmes. C'est un des meilleurs récits d'aventure de Verne, un où la narration est la plus aboutie.
Dos très légèrement éclairci comme souvent, coiffes un peu affaissées, agréable exemplaire quasi exempt de rousseur.
Edition originale, un des exemplaires du service de presse.
Dos légèrement insolé comportant deux petites déchirures.
Envoi autographe signé de Joseph Kessel à la journaliste Eveline (sic) Schlumberger.
Manuscrits et relevés épigraphiques autographes comportant également plusieurs cartes géographiques dessinées (108 feuillets et 86 demi-feuillets, ainsi que 28 pages avec de nombreux feuillets encollés) sous chemises de papier et un cahier sous couverture en percaline titré « Décrets d'Alexandrie ». Nombreuses déchirures marginales sur les chemises de papier, couverture en percaline tachée.
Important ensemble inédit de manuscrits d'épigraphie de l'égyptologue Auguste Baillet (1834-1923), collègue et ami du chef de file de l'égyptologie française Gaston Maspero.
Précieux carnets rassemblant le remarquable travail philologique d'Auguste Baillet, qui effectua des années 1860 jusqu'à sa mort en 1923 de minutieux relevés et traductions des inscriptions hiéroglyphiques, grecques et démotiques de temples, stèles, statues, papyrii, ou encore vases égyptiens. Il contribua au titanesque projet initié par Gaston Maspero, le catalogue raisonné des monuments égyptiens. Les innombrables morceaux de papier couverts de hiéroglyphes de cet ensemble correspondent aux inscriptions de monuments déposés dans les musées de Paris, de Londres ou encore de collections particulières en province qu'Auguste Baillet eut l'occasion d'étudier. Des cartes du delta du Nil, de la Palestine et la Syrie antiques figurent dans cette foisonnante somme scientifique, ainsi que des copies et traductions personnelles de textes fondateurs de l'épigraphie hiéroglyphique notamment utilisés par Champollion (Pierre de Rosette, Papyrus de Turin, Décret de Canope, Livre des Morts...).
Les carnets rassemblent des notes sur les dernières trouvailles archéologiques, ainsi que des relevés et traductions couvrant de nombreuses époques de l'histoire égyptienne : amarnienne, ramesside, ptolémaïque... Baillet fait ses propres hypothèses et compare les sources scientifiques de ses contemporains et prédécesseurs, notamment les ouvrages fondateurs de Champollion, Maspero, de ses confrères allemands Winckler, Lapsius, Brugsch ou du britannique Flinders Petrie. Un des cahiers contient un article inédit comparant les versions du décret de Memphis de Prolémée V présentes sur la pierre de Rosette et le temple de Philae, faisant suite à l'une de ses études publiées (Le Décret de Memphis et les inscriptions de Rosette et de Damanhour, 1888). Il consacre des dizaines de feuillets aux inscriptions sur les monuments de Saïs et Philae qu'il traduit malgré un support épigraphique très lacunaire, et dessine sur plusieurs feuillets des cartes très précises de la Syrie et Palestine sous Akhenaton. Parmi de nombreuses autres études et renvois bibliographiques, il consigne sur de minuscules papiers contrecollés un index épigraphique exhaustif de tous les dignitaires figurant dans les fameuses archives de Tell el Amarna découvertes en 1891.
L'importance de tels documents manuscrits est primordiale pour la jeune science de l'égyptologie en cette fin de XIXe siècle. A l'époque, celle-ci se développait davantage au travers des relevés manuscrits et d'échanges épistolaires entre savants, que par le biais d'ouvrages imprimés. Il était encore très difficile de se procurer des caractères d'imprimerie hiéroglyphiques en province ou même à l'étranger, rendant les sommes manuscrites de textes égyptiens comme celle-ci d'autant plus précieuses pour la recherche naissante.
Le chartiste orléanais Auguste Baillet trouva sa vocation d'égyptologue en lisant la fameuse Lettre à Dacier de Jean-François Champollion, qui dévoilait pour la première fois en 1822 le secret des hiéroglyphes. Abandonnant son poste de surnuméraire aux archives de l'Empire, il signa ses premiers essais dans les années 1860. Il participa aux travaux d'une école française d'égyptologie en pleine effervescence et étudia entre autres le système de numérotation hiéroglyphique en collaboration avec le grand savant Théodule Devéria, ainsi que l'organisation administrative et les dialectes égyptiens. Il compara également les méthodes encore divergentes de transcription des caractères hiéroglyphiques, dans un contexte de grande concurrence internationale entre savants britanniques, allemands et français.
Son fils Jules Baillet hérita de la passion de son père et participa à plusieurs missions archéologiques en Egypte. Un fragment de lettre au dos d'un des feuillets manuscrits atteste de l'extraordinaire émulation intellectuelle entre père et fils, qui correspondaient fréquemment sur des questions épigraphiques « Mon cher Jules, [...] pour rendre le passage de la col. IV l. 4-8 correct, sinon élégant, il suffit de déplacer NE QUID [...] Je suis toujours acharné sur la restitution des décrets de Memphis et d'Alexandrie » (lettre du 4 mai 1885). Les travaux relatifs au temple de Philae présents dans ce cahier ont très certainement été utilisés par son fils pour la monographie sur l'histoire du temple qu'il publia en 1893. Ils écrivirent également plusieurs études à quatre mains, et enrichirent ensemble le musée d'art et d'histoire d'Orléans d'antiquités égyptiennes que Jules Baillet avait rapportées de ses missions à Thèbes.
Les travaux de Baillet, à l'exception notable des articles présents dans cet ensemble, furent publiés en 1905 dans la prestigieuse Bibliothèque égyptologique sous la direction de Gaston Maspero.