Edition originale très rare ornée en frontispice de chaque volume d'une gravure sur cuivre par Tardieu d'après Monnet
Reliures en demi toile chagrinée noire, dos lisses ornés de filets à froid, plats de papier marbré comportant de légers frottements, tranches mouchetées, modeste reliure de la fin du XIXe.
Quelques piqûres et quelques mouillures claires en fin du second volume.
L'ouvrage consiste en un essai aux préoccupations étonnamment proches des nôtres, quoique dans un contexte tout différent.
Fondateur de la pensée écologique française, l'ingénieur des Ponts et Chaussées François-Antoine Rauch (1762-1837) montra la relation directe entre la déforestation et l'augmentation des intempéries, lançant un appel à la sauvegarde de la nature dans l'intérêt de l'espèce humaine. Il dénonçait les déboisements massifs entrepris sur les différents continents, et militait pour la reconstitution et la protection des espaces boisés.
Dans la même logique, il se fit le défenseur des espaces humides et marécageux, assainir sans les assécher. Le premier volume est quasiment entièrement consacré aux risques et aux déséquilibres des déboisements ; le deuxième s'interroge sur la régénération des fleuves, des ruisseaux, ainsi que sur l'assèchement des marais, l'ensemble prônant ainsi un retour à "l'harmonie primordiale".