Edition postérieure de quelques mois à l'originale, mention de huitième mille. Bel envoi autographe daté et signé de Philippe Barrès à Robert Garric : "... ces simples images d'une fraternité qu'il se dévoue à maintenir parmi les français, après la guerre. Hommage d'affecteuse admiration..." Catholique réformiste, il fut lefondateur des « Équipes sociales » en 1920, qui visaient à constituer une élite sociale et à apporter la bonne parole sur la confraternité née des tranchées aux ouvriers, dans la tradition des patronages. Simone de Beauvoir, alors élève de Robert Garric en philosophie à l'Institut Sainte-Marie de Neuilly, se souvient de luidans ses "Mémoires d'une jeune fille rangée" :« Garric parut ; j'oubliai tout le reste et moi-même ; l'autorité de sa voix me subjugua. À vingt ans, nous expliqua-t-il, il avait découvert dans les tranchées les joies d'une camaraderie qui supprimait les barrières sociales. [...] Nier toutes les limites et toutes les séparations, sortir de ma classe, sortir de ma peau : ce mot d'ordre m'électrisa. [...] Il faut que ma vie serve ! Il faut que dans ma vie tout serve ! » Dos légèrement insolé et comportant des taches, piqûres sur le premier plat, petites déchirures marginales sur le second plat.