Bel exemplaire.
Signature manuscrite de Lionel Hampton au verso du cliché au feutre bleu.
Provenance : fonds du grand collectionneur d'autographes Claude Armand.
Edition originale imprimée à petit nombre de ce tiré à part du Mercure de France paru le 15 mai 1920. OCLC ne recense aucun exemplaire en bibliothèque américaine, et seulement trois en Europe (Bnf, Bibliothèque Doucet, Universitätsbibliothek Basel).
Petits manques et déchirures en marges des plats, second plat partiellement ombré, un manque en marge droite d'un feuillet en raison de la fragilité du papier.
Envoi autographe signé de Ricciotto Canudo au peintre Bernard de Blois : "... en sympathie de voisin de logis et d'esthétique. Canudo 1922."
Extrêmement rare édition originale de l'argument du ballet Skating-Rink, dans lequel les danseurs évoluent sur une patinoire, créé par les Ballets suédois sur une chorégraphie de Jean Börlin et la musique d'Arthur Honegger, ainsi que des costumes, rideau et décors de Fernand Léger.
Ce poème-livret futuriste s'inspire directement du film de Charlie Chaplin, Charlot patine (The Rink, 1916), utilisant la patinoire comme métaphore de la vie trépidante des villes modernes, avec ses répétitions mécaniques et son cercle vicieux d'attirance et de rejet.
L'envoi de Canudo date de l'année de la création du ballet, en 1922 au théâtre des Champs-Elysées par les Ballets Suédois, compagnie fondée par le collectionneur d'art suédois Rolf de Maré sur le modèle des Ballets Russes de Diaghilev. "L'action de ce « Ballet aux patins », sous-titre donné par Canudo à son poème livret, se déroule à Paris dans la salle du bal populaire Tabarin transformé en piste de patinage ou Skating Rink pour patin à roulette. Le Skating qui se pratiquait dans de grandes patinoires comme le Skating Palais de l'avenue du Bois de Boulogne avait conquis les bals populaires et les caf'conc' dès 1875 mais il y revint en force dans les années 1910 après la révolution du roulement à billes" (Josiane Mas). Le dynamisme de cette activité avait conquis les futuristes italiens adeptes des expressions du mouvement - et également inondé la culture populaire avec le film de Charlot, certainement découvert par Canudo lors d'une permission de l'armée française pendant la Première guerre mondiale.
La rare édition originale du poème de Canudo est le véritable point de départ de cette œuvre d'art totale que sera Skating-Rink - le texte autour duquel vont naître compositions musicales, costumes et chorégraphies. Son titre "pour la musique de..." laisse bien entrevoir une œuvre en cours de réalisation dont les artistes n'ont pas encore été tous choisis : Arthur Honegger, célèbre membre du "Groupe des Six", sera chargé en 1921 de la musique et n'en finira l'orchestration que 5 jours avant la création du ballet. Canudo incitera ses collaborateurs à étudier le film de Chaplin, qui se retrouve dans tous les aspects de la production : la figure du « fou » dans l'argument de Canudo deviendra un Charlot coloré et cubiste sous le pinceau de Fernand Léger, tandis que ses mouvements chorégraphiés par Börlin s'inspirent des acrobaties comiques et des innombrables tours de piste du skateur - métaphore du rythme envoûtant de l'industrie et l'agitation quotidienne de la ville moderne. Ces nouveaux concepts de danse et d'arts du spectacle alliaient, au grand dam des critiques, la modernité et la vie populaire inspirées du Nouveau Monde : "En dépit de leurs préoccupations nationales, ce qui rendait Skating Rink et Parade modernes, c'était leurs références américaines : tous deux se tournaient vers Hollywood - Skating Ring vers Charlie Chaplin, Parade vers Les Périls de Pauline -, tous deux faisaient référence au jazz et tous deux se référaient, bien que de manière indirecte, à la modernité mécanique américaine." (Ramsay Burt, Alien Bodies, 2002, p. 32).
Ce texte créé par une figure clé de l'avant-garde parisienne pour les Ballets suédois en 1920 appelle à la convergence entre les arts - littérature, peinture, danse et musique - transformant la scène en une pure manifestation cubiste et futuriste.
De toute rareté, d'autant plus enrichi d'un envoi autographe de Ricciotto Canudo.
Partition autographe signée et inédite de Camille Saint-Saëns. Deux pages de musique manuscrite pour voix seule et piano à l'encre noire sur un bifeuillet oblong à vingt portées, enrichies d'un envoi autographe signé de Saint-Saëns sur la première page, avec sa signature et date autographe ("nov. 1870") à nouveau sur la seconde page.
Trace de pli vertical, avec une minuscule déchirure le long du pli, une petite déchirure marginale sur 1 cm de la première page, sans atteinte au manuscrit.
Exceptionnel manuscrit autographe d'une mélodie persane inédite pour voix et piano, composée par Camille Saint-Saëns pendant le siège de Paris en novembre 1870, enrichie d'un envoi signé : « A Geneviève Bréton / Hommage de respectueux dévouement », signé et daté sur la deuxième page « Nov 1870 C. Saint Saëns ».
Les paroles de l'oeuvre sont directement inspirées par sa dédicataire, la fiancée du peintre et ténor Henri Regnault, « le plus musicien de tous les peintres » (cf. Saint-Saëns, Ecole buissonnière) qui fut le premier interprète de plusieurs autres Mélodies persanes.
"L'interposition du poème entre la peinture et la musique a donc fait preuve d'un excellent conduit entre les arts grâce au fait que Hahn a respecté scrupuleusement l'esprit du poème tout en préservant son autonomie dans sa composition. Le lien entre la musique et la peinture se révèle après que les autres matériaux s'unissent entre eux ; c'est dans cette alliance que s'opère alors une étonnante complémentarité souhaitée sur la lumière apaisante d'Albert Cuyp" (Nicolas Vardon)
Edition originale de ce rare et fragile objet publicitaire pour les Galeries Lafayette constitué de 47 pièces cartonnées avec une illustration en médaillon dessiné par Jack Roberts et une chanson pour enfant de quatre vers.
Agréable exemplaire bien complet de son enveloppe d'origine en papier cristal imprimé.
Édition originale.
Reliure à la bradel en demi chagrin maroquiné bleu, dos lisse, date dorée en queue, plats de papier peigné, reliure de l'époque.
Notre exemplaire est enrichi d'un précieux envoi autographe signé d'Emile Zola au dramaturge et librettiste d'opérettes et d'opéras Ludovic Halévy accompagné des signatures manuscrites de Guy de Maupassant, Joris-Karl Huysmans, Léon Hennique, Paul Alexis et Henri Céard sur la première garde.
Provenances : des bibliothèques Ludovic Halévy et Marcel Lecomte avec leurs ex-libris encollés sur un contreplat.
Notre exemplaire comporte aussi, sur une garde, cette note manuscrite de Ludovic Halévy : "Voir une lettre de Guy de Maupassant à la fin du volume. L.H. Envoi autographe des six auteurs du volume. Ludovic Halévy."
La reproduction de la fameuse lettre qu'adressa, en 1880, Guy de Maupassant au dédicataire est encollée sur six feuillets ajoutés en fin du volume. Elle porte ces mentions manuscrites de Ludovic Halévy en début et fin de lettre : "Cette lettre est de 1880 / 1880."
Manuscrit autographe original de la nouvelle de Boris Vian, écrite en 1945 et publiée dans le recueil posthume Le Loup-Garou en 1970.
Manuscrit très dense de 17 pages sur 9 feuillets, rédigé à l'encre noire, avec biffures et corrections, sur des feuilles à carreaux perforées et daté « 25.10.45 » à la fin du texte. Un des très rares manuscrits datés par l'auteur.
Exceptionnel manuscrit de la première nouvelle de Boris Vian, écrite à 25 ans, quelques mois après la Libération.
Ah, Westminster
Fol inventeur
Aurais-tu peur
De compter jusqu'à douze ?
Dans sa triste chambre
Le petit s'endort
Il gèle à pierre fendre
Le froid le dévore
On l'a trouvé dans son lit
Mort dans un sourire
Et Jésus là-haut s'est dit
Ca m'ôte un souci
Quand fleurit le marronnier du square
Autour de nous, le printemps se prépare
De ses doigts verts, il bat le jeu
Donnant aux deux amoureux
Un as de coeur, la carte du bonheur
La première fois, sur ton tailleur bleu
Un grand foulard vert !
Fausse note
La seconde fois, j'ai baisé ta main
Tu sentais l'oignon
Fausse note
Je ne sais pourquoi l'on persiste
A ressasser tous ses chagrins
Pourquoi lorsque l'on est trop triste
On veut prendre le dernier train
« CLAC : Cercle Littéraire des amis des caves / Cercle libre des amateurs de cuisse. »
Au verso de ce feuillet, des notes manuscrites de Vian probablement en vue d'animer ce cercle qui ne fut, à notre connaissance, jamais créé :
« Tableau d'affichage - signé le troglodyte de la semaine [...] Manifestes à faire signer toutes les semaines. »
- Un papillon perforé prélevé sur un feuillet de cahier d'écolier reprenant la strophe « Pour venir au Tabou » et la suivante, également de la main de Boris Vian. La première strophe n'apparaît pas dans son intégralité sur le feuillet principal. Une trace d'adhésif au verso.
- Un feuillet perforé tapé à la machine, mise au propre du manuscrit. En bas à droite, la date « 1948-1949 » est indiquée.
Cette chanson - une des toutes premières de Vian - est un véritable hymne germanopratin, qui ne fut jamais interprétée hors des caveaux. Il préfigure le fameux Manuel de Saint-Germain-des-Prés qui ne paraîtra qu'en 1974. Elle fut retranscrite, avec les strophes dans un ordre différent, dans le tome 11 des Œuvres complètes de Boris Vian consacré à ses chansons, mais certains vers barrés de notre manuscrit demeurent bien lisibles et inédits : « Quand on n'sait pas danser / Il vaut mieux s'en passer ».
Alexandre Astruc, cité à deux reprises dans la chanson, témoigne dans ses mémoires de la création de celle-ci :
Cette chanson grivoise fut en effet rédigée aux derniers souffles du Tabou, célébrissime club-cave fondé en 1947 où Boris Vian régnait en maître, entouré d'autres illustres personnalités citées dans ce tableau :
« Les gens de Saint-Germain
S'amusent comme des gamins
ls lisent du Jean-Paul Sartre
En mangeant de la tartre. »
Deux strophes rendent hommage à la mythique cave de la rue Dauphine :
« Pour venir au Tabou
Faut être un peu zazou
Faut porter la barbouze
Et relever son bénouze - Dans une ambiance exquise
On mouille sa chemise
Et quand y'a trop d'pétard
Ça finit au mitard » tandis que deux autres évoquent l'avenir des zazous : « Mais quand nous serons vieux
Tout ira bien mieux
On s'paiera des p'tites filles
Pour s'occuper la quille - Et on viendra toujours
Fidèle a ses amours
Au Cercle Saint-Germain
Pour y voir des gens bien. »
Cette nouvelle évocation du « Cercle » adjointe aux annotations « clac » en tête du feuillet peuvent laisser supposer que Vian souhaiter créer un collectif qui survivrait au-delà du Tabou. Quoi qu'il en soit, à l'époque de la création de cet hymne aux « gens de Saint-Germain », naît le Club Saint-Germain, nouvelle cave plus « select » que son aînée qui deviendra la première scène jazz de Paris.
Provenance : Fondation Boris Vian.
Il était né à Bois Colombe
Mais ne rêvait que d'océan
Et l'appel des sirènes blondes
Lui travaillait déjà le sang
Un soir en sortant de l'usine
Il but un petit coup de trop
Lâcha les copains, les copines
Et s'en alla sur son vélo
Au Havre il arriva quand même
Vers les quatre heures du matin
Un cargo s'en allait vers Brême
Et recueillit le clandestin
Quand
J'descends dans mon bistro
J'mets vingt ball'dans l'phono
J'entends la vie en rock
C'est en allant acheter des nougats
Aux magasins du printemps
Que j'entendis pour la première fois
Ce cha cha cha obsédant
Un poisson d'avril
Est venu me raconter
Qu'on lui avait pris
Sa jolie corde à sauter
On passait un soir av'nue du Bois
Et le p'tit Hubert dit qu'est-ce qu'on voit
C'étaient les fusées du quatorze juillet
On a décidé d's'encanailler
Y avait un p'tit bal au métro Jasmin qui tournait
Toi l'inconnu(e)
Ombre entrevue
Tendre mirage
Soleil de ma vie
Emporte mes soucis
Un beau matin
En suivant la fanfare
Je vis soudain
Devant la gare
Une belle enfant
Qui vendait des mouchoirs
Pour vingt-cinq francq
Devant la gare
Dessin original de Thierry Mugler, entièrement réalisé au crayon de papier sur un feuillet de papier fort blanc, représentant une danseuse de ballet en costume d'oiseau. Plusieurs indications manuscrites de la main du styliste : "Collant blanc dégradé gris perle", "Blanc dégradé gris perle", "Juste au bout".
Nous n'avons hélas pu retrouver pour quel spectacle Mugler projetait la réalisation d'une telle tenue, mais rappelons que le styliste était très attaché à la danse, ayant lui-même rejoint à quatorze ans les ballets de l'opéra du Rhin.
Photographies sans filigrane sur demande.
Dessin original de Thierry Mugler, entièrement réalisé au crayon de papier sur un feuillet de papier blanc. On y voit un profil de femme ; sur son visage un masque et devant celui-ci un second. Nombreuses annotations techniques, également de la main de Mugler, tout autour du dessin : "(?) serigraphed, lycra "Wig Hat"", "Painted realistic, like her make-up", "Or All metalic GOLD NO DEFINITION LIKE A MASK OF ANTIK THEATRE".
Ce dessin est probablement le projet d'un costume réalisé pour le ballet "McGREGOR + MUGLER" du chorégraphe Wayne McGregor et pour la danseuse Olga Smirnova. Rappelons que Mugler était très attaché à la danse, ayant lui-même rejoint à quatorze ans les ballets de l'opéra du Rhin.
Photographies sans filigrane sur demande