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Monsieur Virgule met un point d'honneur
à s'opposer à la suspension des Bouquinistes de Paris
Quelle excellente idée ! La parade d’ouverture
des Jeux Olympiques sur la Seine, quel parcours riche de culture ! Imaginez ces athlètes, héritiers d’Homère dont l’Iliade, roman inaugural de l’Histoire occidentale, comporte la première mention des jeux sportifs organisés par Achille ; imaginez-les longeant le fleuve, sur lequel règne Poséidon qui, d’après les écrits des historiens grecs, assura la première victoire des Jeux en offrant à Pélops un char en or et des chevaux ailés.
N’aurait-il pas été heureux, Pierre de Coubertin qui, au nom de l’éducation et du savoir, annonça la renaissance des J.O. dans le grand amphithéâtre de la Sorbonne ?
L’histoire des Jeux est intimement liée à la culture et nulle ville ne peut illustrer cette osmose mieux que Paris, capitale mondiale des arts dont les plus hauts lieux culturels bordent la Seine : la Tour Eiffel, le Palais de Chaillot, le musée d’Art Moderne, le musée d’Orsay, le Louvre, le Grand Palais, le quai Branly, la Monnaie de Paris, l’Ecole des Beaux-Arts, l’Institut du Monde Arabe, l’Institut de France, la Maison de Voltaire, Notre-Dame de Paris, la Cité de la Mode, la BNF… et, bien sûr, les Bouquinistes qui, précédant la plupart de ces monuments arrimèrent leurs boîtes vertes sur les quais en 1859, année où fut érigée la regrettée flèche de Notre-Dame !
Conscients qu’organiser les Jeux Olympiques a pour principale finalité de mettre à l’honneur Paris et son identité autant que de favoriser un tourisme de qualité, les organisateurs auront, cela est certain, prévu de mettre en lumière ces incomparables symboles républicains – inscrits au patrimoine culturel immatériel français – que sont les étals bigarrés des bouquinistes…
Non ?
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