Jean Sambix

Edition originale. Pages de titre à la sphère.

Reliures en plein veau brun d'époque. Dos à nerfs orné. Pièces de titre et de tomaison de veau brun. Léger accroc au mors supérieur en tête du tome 3. Manque en queue du tome 1. Traces de frottement. Au premier volume, trace pale de mouillure sur les premiers feuillets, réapparaissant de façon erratique dans le volume en bas de page ou en marge externe.

Edition originale ? Page de titre à la sphère. Edition chez les Elzevier parue en même temps qu'une édition parisienne chez Augustin Courbé, illustrée. On ne voit pas bien pourquoi l'édition elzevirienne serait l'originale, car rien ne pouvait empêcher Chapelain d'éditer une oeuvre à Paris que tout le monde des lettres attendait, il serait plus cohérent de songer que l'édition de 1656 chez Courbé est la première et que celle de Leyde a été composée sur celle-ci.
Reliure en plein maroquin rouge fin XIXe signée A. Bertrand. Dos à nerfs janséniste. Titre doré. Large frise intérieure. Petits frottements en coiffes et mors en tête. Bel exemplaire.
Critique littéraire et traducteur de Guzman d'Alfarache, Jean Chapelain jouissait d'une certaine notoriété, notamment dans les salons littéraires, il préparait un poème épique qui devait placer une auréole sur sa tête, la fameuse Pucelle ; mais les 12 premiers chants qui parurent en 1656 ne rencontrèrent pas le succès escompté et les 12 derniers qui devaient achever le poème ne parurent jamais. Chapelain fut critriqué et même raillé, notamment par Boileau, plus tard par Voltaire. Il conserva son crédit dans les hautes sphères puisque Colbert le chargea d'établir la liste des artistes devant recevoir des subsisdes du pouvoir.
Ex-libris gravé Yves Refoulé.

Première édition complète de ces mémoires, lequelles avaient parues en partie expurgées l'année précédente. Le tome second, fort rare et que l'on ne trouve presque jamais réuni au premier tome des mémoires a paru en 1665. Le tome I ne porte pas d'indication de tomaison sur la page de titre, le tome II, oui ; l'éditeur a en effet jugé bon après coup de donner une suite aux Mémoires en rassemblant diverses pièces.
Reliures en pleine basane brune d'époque. Dos à nerfs orné du XIXe (pastiche) en chagrin.
Le Comte de Montresor, Claude Bourdeille, fut un conspirateur chevronné, et on le voit conspirer à toutes les époques, contre Richelieu, contre Gaston D'Orléans, lors de la Fronde... Il s'est interessé à toutes sortes de secrets et ses mémoires, tant que les pièces qui y sont contenues en sont un riche témoignage, de 1632 aux premières années de la Fronde. Le second tome est composé de diverses pièces, discours de Montresor lui-même, lettres et réponses...

Edition originale. Page de titre à la sphère. Les mémoires courent jusqu'à la page 112, puis "Recueil de quelques pieces servants d'eclaircissement de ces memoires": p. 113-198, et "Recueil de quelques lettres du roy et de Monsieur, touchant sa sortie du royaume": p. 199-239.
Reliure en pleine basane brune d'époque. Dos à nerfs orné. Pièce de titre en maroquin brun. Mors supérieur fendu, et mors inférieur fendu en tête. Nombreux cahiers brunis.
Mémoires rédigés par un favori du Duc d'Orléans sur Gaston d'Orléans, narrant son histoire depuis sa naissance jusqu'à l'exécution de Chalais en 1626. Non content d'être un témoin des événements qu'il narre, l'auteur paraît en avoir été un des acteurs clés. Ces mémoires sont nourris de pièces diverses importantes.

NB : Cet ouvrage est disponible à la librairie sur demande sous 48 heures.

Edition elzévirienne rare. Deux autres volumes devraient compléter la collection et correspondent aux Grands capitaines étrangers de son temps, mais les Vies des capitaines français sont bien complets à cette date. Les Vies des dames illustres est bien complet en un seul volume, mais dans les éditions complètes, ce tome est précédé de deux autres contenant les Vies des dames galantes de son temps. Un dixième volume sera ajouté en 1722 : Les anecdotes de la Cour de France, sous les Rois Henry II, François II, Henry III & IV, touchant les duels.
Reliure en demi velin à coins d'époque. Dos lisse janséniste. Titre et tomaison à la plume noire (devenue rouge, V partie a été ajouté sur le dernier volume, ultérieurement). Dernier feuillet du tome 5 détaché. Certains volumes un peu laches au niveau des coutures. Dos salis.
L'ensemble des manuscrits de Pierre de Bourdeille, seigneur de Brantome, furent publiés de manière posthume ( une première édition en 1655). Issu d'une bonne noblesse et élevé à la cour de Marguerite d'Angoulême, ce courtisan apprécié s'engagea dans la carrière militaire en quête d'aventures et de batailles. Une chute de cheval le rendit estropié, c'est alors qu'il se retira dans ses terres et composa les Mémoires. Brantome ne s'y montre nullement historien, mais plutôt chroniqueur de son temps. C'est paradoxalement son style galant et léger, celui d'un conteur et non d'un érudit, qui a immortalisé son oeuvre. Il rendra compte ainsi dans ses écrit de ses deux passions, l'art militaire et les femmes, en devenant avec ses deux Vies des dames, l'historiographe des femmes de la cour de la reine Margot et de Catherine de Médicis.