Edition originale rare de cette curieuse relation, originellement composée entièrement en vers (7500), et que l'auteur, sur le conseil de ses amis, accepta d'entremêler d'un récit en prose (il garda quand même 2500 vers) ; cf Sabin 20128. Gagnon 1134 (édition de 1710). Dionne II.
Reliure en pleine basane brune, dos à cinq nerfs orné de caissons dorés et décorés de fleurons dorés, pièce de titre de chagrin cerise, roulettes dorées sur les coiffes, encadrement de doubles filets noirs sur les plats, liserés dorés sur les coupes, tranches jaunes mouchetées de rouge, reliure de l'époque.
Premier plat restauré en angle inférieur droit, taches et petites éraflures sur les plats, quelques petites rousseurs sans gravité, agréable état intérieur.
A la différence de la seconde édition de 1710, elle ne doit pas comporter de frontispice. On ne connaît presque pas de détails sur la vie de Dières de Diéreville, chirurgien, peut-être né vers 1670, et qui embarqua en août 1699 sur La Royale paix à La Rochelle pour aller commercer en Acadie. Arrivé à destination le 13 octobre suivant, il demeura dans la région pendant une année, se renseignant à la fois sur les Acadiens et les Amérindiens, tout en collectant des spécimens de plantes pour les collections du Jardin du Roi à Paris. Il effectua son voyage de retour du 6 octobre au 9 novembre 1700 et se fixa ensuite comme chirurgien à Pont-l'Evêque. C'est à la demande de Michel Bégon, intendant de La Rochelle, qu'il rédigea ses souvenirs de voyage. Il vivait encore en 1711, mais on perd ensuite sa trace.