Delalain

Edition origniale de la traduction française établie par Jean-Nicolas Jouin de Sausseul (cf Quérard VII, 330 (donne par erreur 4 parties). Cioranescu, XVIII, 59 618. Pas dans Sabin.)

Reliure en pleine basane fauve marbrée, dos lisses cloisonnés et fleuronnés comportant quelques frottements, pièces de titre de basane blonde, pièces de tomaison de basane verte, roulettes dorées en parfois estompées sur les coiffes, encadrement d'un filet à froid sur les plats, filets dorés sur les coupes, coins émoussés, tranches rouges, reliures de l'époque.

Deux manques de peau en pied du second plat du second volume.

L'originale anglaise était parue en 1781 sous le titre de Emma Corbett.

Il s'agit de l'un des premiers romans anglais inspirés par la perte des colonies américaines ; son succès fut considérable en Grande-Bretagne. Samuel Jackson Pratt (1749-1814) fut un homme de lettres d'une grande facilité, dont les productions connurent une vogue comparable à celle des romans de Mme Cottin, pour comparer des écrivains de même époque et de genre proche.

Edition originale de Samuel Constant de Rebecque d'après Barbier (Dictionnaire des anonymes).
Reliure en pleine basane marbrée d'époque. Dos lisse orné. Pièce de titre en maroquin brun,; pièce de tomaison en maroquin noir. Manques à toutes les coiffes. Mors supérieur du tome 1 fendu en tête, mors inférieur avec fente en queue. Mors supérieur du tome 3  fendu en tête sur 12 cm. Mors supérieur du tome 4 fendu en queue sur 8cm. 
Auteur Suisse né à Lausanne, l'auteur s'est consacré à la carrière des lettres après avoir quitté l'armée, il se fait connaître à partir de 1783 avec 3 romans sentimentaux et épistolaires, en vogue alors, et que l'on retrouve chez Baculard d'Arnaud et dont l'origine remonte à Richardson. Ses 3 romans ont bénéficié d'une certaine renommée, en France et en Suisse. Camille est un roman ou l'analyse psychologique tient un grand rôle, on y voit le cheminement amoureux de deux amies que tout oppose, une est réfléchie et raisonneuse, mélancolique, l'autre se targue de simplicité et de gaîté et ne voit nul intérêt dans la réflexion. La plus amoureuse ne sera pas celle que l'on croit. L'oeuvre est intéressante non seulement car on y suit le caractère de deux jeunes filles et leurs aventures sentimentales mais parce qu'elle expose la condition et la vie des jeunes filles éduquées à la fin du XVIIIe.

Très rare édition originale parue anonymement et illustrée d'un très beau frontispice signé d'Eisen gravé par Ponce ainsi qu'une vignette et un cul de lampe du même gravés par de Longueil et Binet. Cohen n'en annonce que 15 exemplaires tous imprimés, à l'instar du nôtre, sur papier de Hollande.
Reliure postérieure (XIXème siècle) en demi veau blond, dos à cinq nerfs richement orné de filets et caissons dorés, pièces de titre et de date de maroquin rouge et bleu marine, plats de papier à la colle, gardes et contreplats de papier peigné, reliure signée Petit successeur de Simier. Mors et coiffes frottés.
Quelques très infimes rousseurs marginales ainsi qu'une pâle tache page 57, sinon agréable exemplaire.
"Première édition des Baisers (au nombre de 15) et premier essai de leur illustration. C'est là que sont les vignettes épreuves du frontispice, de la vignette de l'Hymne au Baiser qui devient dans l'édition suivante l'en-tête du premier baiser, et du cul-de-lampe du quinzième baiser qui devient celui du vingtième." (Cohen)
Rarissime.

Edition originale.
Reliure en demi basane brune à petits coins 'époque. Dos à nerfs orné. Pièces de titre en maroquin rouge, pièces de tomaison de basane noire. Un manque en teêt du tome I, un manque en queue, une fente au mors supérieur en queue. Frottements. 5 coins émoussés. Bon exemplaire.
Un des principaux romans de cette femme de lettres, demeurée célèbre pour avoir été l'amante de Diderot. Elle y prend le contrepied de la littérature libertine de l'époque et des romans de moeurs licencieux, mettant en scène un homme vertueux et fidèle.

Edition originale
Reliure en demi chagrin rouge, dos lisse légèrement décoloré orné de croix et de filets à froid, plats de cartonnage rouge, gardes et contreplats de papier à la cuve, reliure de l'époque.
Quelques rousseurs.
Ouvrage illustré de figures in-texte ainsi que de 4 planches hors-texte.

Nouvelle édition revue par Barbeau de la Bruyère.
Reliures en pleine basane marbrée d'époque. Dos ànerfs ornés. Pièces de titre en maroquin rouge et de tomaison en maroquin vert. Coiffes de tête en partie élimées. Mors supérieur du tome I fendu. Mors supérieur du tome 2 fendu en tête. Traces de mouillure en marge externe au tome I.
L'ouvrage rencontra un certain succès et fut réédité de nombreuses fois jusqu'au XIXe, il contient un traité de la sphère, la géographie universelle (Europe, Afrique, Asie, Amérique) et une géographie ecclésiastique avec les archevêchés et évêchés de l'église catholique et shismatiques.

Première édition illustrée de 3 vignettes de titre et 3 figures d'Eisen au tome I (ainsi que de 3 pages de musique gravée) ainsi que 3 culs-de-lampe et 1 figure de Marillier, 2 de Barbier et 3 vignettes de titre de Marillier au tome II, ainsi que 3 culs-de-lampe. L'ensemble gravé par Fessard, Longueil, Née, Delaunay et Halbou. Très belle illustration, très fine.
Reliures en plein veau écailles d'époque. Dos à nerfs ornés. Pièces de titre en maroquin rouge, et de tomaisons en maroquin vert. Triple filet d'encadrement sur les plats. Tranches dorées. Un petit manque au mors supérieur en tête du tome I. Traces de frottements. Pâles rousseurs éparses. Un manque en marge de la p. 479. Le relieur a inversé les tomaisons.

 

Bel exemplaire.

Tome I : Salisbury, Varbeck, Le Sire de Crequy.
Tome II : Le Prince de Bretagne, La Duchesse de Chatillon, Le Comte de Strafford.

La plupart des récits de Baculard d'Arnaud montre un goût immodéré pour l'anecdote vraie (historique ou pittoresque et provenant de diverses contrées : Italie, Allemagne, Espagne) et l'auteur est parfaitement représentatif de cette littérature qui donnera le roman gothique et sombre. Un sentimentalisme exacerbé, étincelant, anime les œuvres de l'auteur, avec une certaine complaisance dans la peinture du mal et un plaisir assez morbide aux affects. N'était le cadre qui définit souvent le roman gothique, et qui est absent des œuvres de d'Arnaud (sauf pour Le Comte de Comminges), l'auteur est très proche de cette mouvance de la littérature de la fin du XVIIIe siècle.

Recueil factice composé des 4 pièces de théâtre d'Arnaud : Fayel, Le Comte de Comminge, Merinval, Euphémie. Le comte Comminge n'est séparé de Fayel que par un faux-titre, tout comme Euphémie de Mérinval (sans manque dans la collation). 3 figures dans le tome I, une d'Eisen, une de Restou, une avant la lettre ; une d'Eisen et une de Restou dans le tome II.
Reliures en plein veau écailles d'époque. Dos à nerfs ornés, roulettes en queues. Pièce de titre en maroquin rouge, et de tomaison en maroquin vert. Triple filet d'encadrement sur les plats. Tranches dorées. Epidermures sur le dos du tome II avec un manque dans le premier caisson, et des pertes de dorures. Epidermures et manque le long du mors inférieur du tome 2. Assez bel ensemble. Reliure de qualité.
Les 4 tragédies sont nourries par de nombreuses pièces (Mémoires du Comte de Comminge, Effets de la vengeance...). Son théâtre ressemble à sa prose et cherche les effets dramatiques, ses drames sont noirs et sucitent l'épouvante et les situations tragiques à l'aide d'une grande mise en scène des sentiments.

Mention de troisième édition (considérablement augmentée) pour Mes fantaisies ; Mes nouveaux torts sont à la date de l'originale, mais chez un autre éditeur que Delalain. un frontispice par Marillier gravé par de Ghendt et une figure du même gravée par Gaucher pour Mes nouveaux torts. Un frontispice par Eisen, gravé par Longueil, une vignette de titre en un cul-de-lampe du même, gravé par de Ghendt pour Mes fantaisies. Compte tenu de la reliure identique, nous avons réuni ces deux éditions.
Reliures en demi maroquin vermillon à coins de la fin du XIXe. Dos à nerfs ornés. Titres dorés. Filets sur les plats. Exemplaires non rognés, avec les couvertures jaspées de parution. Le volume de Mes nouveaux torts est légèrement plus court. Une serpente a été glissée entre le frontispice et la page de titre.
Exemplaires très frais, établis dans une parfaite reliure de maître non signée.
Les deux ouvrages sont des florilèges poétiques. Un avertissement présente l'édition de Mes fantaisies comme étant plus soignée que les deux précédentes, avec des retranchements et des ajouts, et un nouvel ordre.  On retrouve le "Discours sur la poésie" en guise de préface, où l'auteur avoue ses penchants, notamment pour la poésie médiévale.
On notera l'importante épitre qui débute Mes nouveaux torts et explicite le titre, dans laquelle Dorat tente d'expliquer l'origine de sa disgrâce dans le monde littéraire ; à la suite de cette justification, Dorat cite un échange de lettres avec Voltaire. Cette préface est doublement intéressante quant au monde des lettres et à son intolérance, et quant à la biographie de l'auteur.

Edition originale collective de ce recueil de nouvelles dont les 5 volumes ont paru de 1774 à 1778. 1774 pour les deux premiers volumes, 1775 pour le troisième volume, 1777 pour le quatrième et 1778 pour le cinquième volume (les volumes à venir sont annoncés en fin des volumes parus). Du fait de l'étalement de la publication, il est rare de rencontrer un ensemble homogène avec toutes les bonnes dates d'éditions. Chacune des nouvelles est separée par un faux-titre avec une mention d'édition.
Chaque nouvelle contient une figure, une vignette de titre à mi-page, et un cul-de-lampe d'Eisen ou Marillier, et gravés par Binet, de Ghuendt, de Longueil... Très belle et fine illustration, soit 48 figures et 24 culs-de-lampe. L'impression, l'illustration et la mise en page rappellent nettement les éditions soignées réalisées par Dorat. "...mais comme les illustrations sont de la plus grande beauté, il est important de se procurer les premières éditions..." Cohen.
Tome I : Fanny, Lucie et Mélanie, Clary, Julie, Nancy. 5 frontispices, 5 vignettes et 5 culs-de-lampe par Eisen.
Tome II : Anne Bell, Sélicourt, Sidney et Volsan, Adelson et Salvini, Sargines. 5 frontispices, 5 vignettes et 5 culs-de-lampe, par Eisen.
Tome III : Zénothémis, Bazile, Lorezzo, Liebman, Rosalie. viij pages de partitions de romances siciliennes. 5 frontispices, 5 vignettes et 5 culs-de-lampe par Eisen.
Tome IV : Ermance, D'Almanzi, Pauline et Suzette, Makin, Germeuil. 5 frontispices, 5 vignettes et 5 culs-de-lampe par Marillier.
Tomes V : Daminville, Henriette et Charlot, Valmiers, Amelie. 4 frontispices, 4 vignettes et 4 culs-de-lampe par Marillier et Le Barbier.
Reliures en plein veau d'époque brun à écailles. Dos à nerfs ornés, roulettes en queue et tête. Pièces de titre en maroquin rouge, et de tomaison en maroquin vert. Triple filet d'encadrement sur les plats. Tranches dorées. Un petit trou en tête du tome I, minuscule manque en tête du tome IV. Frottement au premier nerf du tome I. Mors supérieurs des tomes IV et V étroitement fendus en tête. 3 coins émoussés. Un manque d'1 cm sur le plat inférieur du tome V. Frottements d'usage. Rousseurs éparses, irrégulières, certains feuillets jaunis et quels traces jaunes de mouillures. Une trace de mouillure dans la marge gauche du premier frontispice du tome IV. Frontispice du tome II doublée et abîmé dans sa marge gauche. Absence du faux-titre dans le tome II. Dos du quatrième tome ayant perdu des dorures par frottements.
Dans l'ensemble, belle série dans une reliure de qualité.
La plupart des récits de baculard d'Arnaud montre un goût immodéré pour l'anecdote vraie (historique ou pittoresque et provenant de diverses contrées : Italie, Allemagne, Espagne) et l'auteur est parfaitement représentatif de cette littérature qui donnera le roman gothique et sombre. Un sentimentalisme exacerbé, étincelant, anime les oeuvres de l'auteur, avec une certaine complaisance dans la peinture du mal et un plaisir assez morbide aux affects. N'était le cadre qui définit souvent le roman gothique, et qui est absent des oeuvres de D'arnaud (sauf pour Le comte de Comminges), l'auteur est très proche de cette mouvance de la littérature de la fin du XVIIIe siècle.

Nouvelle édition, après la première parue en 1765, augmentée d'un troisième volume qui paraît ici pour la première fois.
Reliures en plein veau brun marbré d'époque. Dos lisse orné. Pièces de titres et de tomaisons en maroquin rouge. Un coin émoussé. Frottements. Bel exemplaire.
Pendant de nombreuses années La Dixmerie alimentera le Mercure de ses contes presque gratuitement après le départ de Marmontel, et la plupart des 24 titres dans le recueil y ont paru. Ils appartiennent à tous les genres du conte, merveilleux, orientaux, moralistes et historiques. L'auteur s'explique dans la préface sur l'emploi de l'épithète "philosophique" ajouté à ses contes, en se moquant de ce terme appliqué à l'époque à tout et n'importe quoi, et qu'il a utilisé parce qu'il était à la mode et que tous ses contes peuvent être prétexte à moraliser. On y distingue un talent pour la légèreté et la satire.

Edition originale.
Reliure en demi basane havane, dos lisse orné de fleurons et de filets dorés, épidermures sur les plats de papier marbré, gardes et contreplats de papier à la cuve, reliure de l'époque.Ouvrage bien complet de ses 63 planches (10 pour le premier volume, 28 pour le second et 25 pour le dernier) ainsi que de ses 2 planches dépliantes.
Rousseurs éparses.Rare.

Edition originale. Un titre-frontispice gravé.
Reliure en plein veau blond marbré et glacé. Dos à nerfs orné. Pièce de titre en maroquin rouge. Coiffe de tête élimée. Bon exemplaire.
Cet almanach contient, outre le calendrier de l'année, une suite de pièces, fables et poésies légères de divers auteurs (Dorat, Voisenon, Voltaire, Piron, Marmontel, etc.), une critique des ouvrages parus en 1773 et des spectacles représentés pour cette même année.

Edition originale, illustrée d'un frontispice par Marillier gravé par de Ghendt et d'un figure du même gravée par Gaucher.
Reliure en plein veau brun d'époque. Dos lisse orné à la grotesque d'entrelacs de motifs floraux. Pièce de titre et de tomaison en maroquin rouge. Triple filet d'encadrement sur les plats.Tranches dorées. Coiffe de tête élimée ; coiffe de queue en partie fragile. Un manque au coin inférieur en haut. Coins émoussés.
Florilège poétique reprenant certaines oeuvres anciennes et en ajoutant certaines nouvelles. On notera l'importante épitre qui débute l'ouvrage et explicite le titre, dans laquelle Dorat tente d'expliquer l'origine de sa disgrâce dans le monde littéraire ; à la suite de cette justification, Dorat cite un échange de lettres avec Voltaire. Cette préface est doublement intéressante quant au monde des lettres et à son intolérance, et quant à la biographie de l'auteur.

Première publication en volume de La Marseillaise. Le texte comprenant les 6 quatrains signé M. Rougez est suivi également d'un 7e quatrain intitulé : Couplet des enfants (fête civique du 14 octobre). La première édition par Rouget de L'isle avec la partition en fin de volume aura lieu en 1796 dans une édition collective : Essais en vers et prose ; mais alors que le texte n'apparaît qu'aux pages 157-159 dans cette édition, il obtient dans le recueil de L'Almanach des muse la primeur de la première page après le titre gravé. Un titre gravé daté 1792 par Poisson. Le recueil est émaillé de quelques textes révolutionnaires (Vers lus à la section de Marseille, La déconvenue de l'armée prussienne...).
Reliure en demi veau glacé vert sapin Restauration à coins. dos à nerfs orné de 3 fleurons à froid et de roulettes sur les nerfs, en queue et en tête. Dos comportant de légères traces de décoloration. Plats frottés.Rousseurs pâles éparses. Bel exemplaire.
Un exemplaire du chant dédié à l'armée du Rhin parvient à Montpellier entre les mains de François Mireur récemment inscrit sur la liste des volontaires du bataillon de l'Hérault. Mireur gagne Marseille avec son unité. A la fin d'un banquet offert aux délégués par le Club des amis de la Constitution, il interprète le chant repris par l'assistance électrisée. Deux journalistes, Alexandre Ricord et Micoulin, après avoir demandé des copies du chant écrit par Rouget de Lisle, décident de le publier. C'est ainsi que La Marseillaise parviendra à l'éditeur Delalain qui choisira de placer le chant en ouverture du recueil. En 1793 la Convention nationale décrète que La Marseillaise sera chantée dans tous les spectacles et, le 14 juillet 1795  (26 messidor an III), elle déclare La Marseillaise « Chant national ». 
Le texte de cette édition (semblable à l'édition de 1796) possède quelques différences avec le texte officiel adopté par la Convention et la Constitution aujourd'hui : 1ere strophe "égorger vos fils et vos femmes" au lieu de "égorger vos fils, vos compagnes".  Strophe 3, Grand-Dieu !... par des mains enchaînées" pour "Dieu, nos mains seraient enchaînées". Strophe 5, "portez ou retenez vos coups" pour "portons ou retenons nos coups". La Convention a également retenu le 7e couplet Des enfants (attribué à Louis Dubois ou à l'abbé Pessonneaux) ajouté dans notre recueil et qui ne se trouve pas dans l'édition de 1796 car il n'est pas de Rouget de L'isle.

Première publication en volume de La Marseillaise. Le texte comprenant les 6 quatrains signé M. Rougez est suivi également d'un 7e quatrain intitulé : Couplet des enfants (fête civique du 14 octobre). La première édition par Rouget de L'isle avec la partition en fin de volume aura lieu en 1796 dans une édition collective : Essais en vers et prose ; mais alors que le texte n'apparaît qu'aux pages 157-159 dans cette édition, il obtient dans le recueil de L'Almanach des muse la primeur de la première page après le titre gravé. Un titre gravé daté 1792 par Poisson. Dans la première strophe, le mot "femmes" a été rayé et remplacé (écriture ancienne) par le texte approuvé par la Convention : compagnes. Le recueil est émaillé de quelques textes révolutionnaires (Vers lus à la section de Marseille, La déconvenue de l'armée prussienne...).
Reliure en cartonnage d'époque recouvert de papier vert. Dos lisse orné de 4 fleurons et mosaïqué de pièces de papiers rouges et havanes, roulettes en queue et tête. Triple filet d'encadrement sur les plats avec fleurons angulaires. Manques le long des mors et sur le dos, plus sévères le long du mors inférieur. Ensemble frais.
Un exemplaire du chant dédié à l'armée du Rhin parvient à Montpellier entre les mains de François Mireur récemment inscrit sur la liste des volontaires du bataillon de l'Hérault. Mireur gagne Marseille avec son unité. A la fin d'un banquet offert aux délégués par le Club des amis de la Constitution, il interprète le chant repris par l'assistance électrisée. Deux journalistes, Alexandre Ricord et Micoulin, après avoir demandé des copies du chant écrit par Rouget de Lisle, décident de le publier. C'est ainsi que La Marseillaise parviendra à l'éditeur Delalain qui choisira de placer le chant en ouverture du recueil. En 1793 la Convention nationale décrète que La Marseillaise sera chantée dans tous les spectacles et, le 14 juillet 1795  (26 messidor an III), elle déclare La Marseillaise « Chant national ». 
Le texte de cette édition (semblable à l'édition de 1796) possède quelques différences avec le texte officiel adopté par la Convention et la Constitution aujourd'hui : 1ere strophe "égorger vos fils et vos femmes" au lieu de "égorger vos fils, vos compagnes".  Strophe 3, Grand-Dieu !... par des mains enchaînées" pour "Dieu, nos mains seraient enchaînées". Strophe 5, "portez ou retenez vos coups" pour "portons ou retenons nos coups". La Convention a également retenu le 7e couplet Des enfants (attribué à Louis Dubois ou à l'abbé Pessonneaux) ajouté dans notre recueil et qui ne se trouve pas dans l'édition de 1796 car il n'est pas de Rouget de L'isle.

Edition originale imprimée nominativement à petit nombre.
Le nom imprimé du possesseur a été gratté.
Reliure en demi chagrin rouge, dos à cinq nerfs sertis de pointillés dorés, plats de papier marbré, gardes et contreplats de papier caillouté, tête dorée.
 

Mention de troisième édition, conidérablement augmentée, après la première parue en 1768. Un frontispice par Eisen, gravé par Longueil, une vignette de titre en un cul-de-lampe du même, gravé par de Ghendt. A la suite, pièces préliminaires de Mes nouveaux torts, avec frontispice de Marillier, page de titre et Lettres qui tiennent lieu de préface.
Reliure d'éditeur en plein veau marbré et glacé. Dos lisse orné de fers au gland. Pièce de titre en maroquin rouge. Triple filet d'encadrement sur les plats. Tranches dorées. un manque en coiffe de tête. 2 coins émoussés. Frottements en coiffes, mors et coins. Erreur répétée du relieur, le feuillet 5 apparaît 2 fois, la secode occurrence après la p. 8, le feuillet 9 se trouvant après la p. 12, le feuillet 13 après la p. 16. Quelques feuillets jaunis. Traces de frottements. Bel exemplaire.
Florilège poétique. Un avertissement présente l'édition comme étant plus soignée que les deux précédentes, avec des retranchements et des ajouts, et un nouvel ordre.  On retrouve le "Discours sur la poésie" en guise de préface, où l'auteur avoue ses penchants, notamment pour la poésie médiévale.

NB : Cet ouvrage est disponible à la librairie sur demande sous 48 heures.

Edition originale illustrée d'un frontispice et de 3 superbes et fines figures par Marillier et gravées par Le Beau et Halbou sur papier fort.
On sait que l'auteur se ruina pour la qualité de ses éditions et on retrouve dans cette pièce les qualités bibliophiliques des ouvrages de Dorat.
Reliure en plein maroquin marine de la fin du XIXe signée Champs. Dos à nerfs orné, pastiche du XVIIIe siècle. Titre, date et lieu dorés. Triple filet d'encadrement sur les plats. Tranches dorées. Large et riche frise intérieure. Traces de légers frottements à un nerf et 2 coins. Très bel exemplaire, parfaitement établi par un grand relieur.
Dorat, ami de Fréron (auteur de la pièce violemment satirique, Les philosophes), s'était déclaré ennemi du parti des philosophes et des encyclopédistes, et cette pièce est une satire de ce que l'auteur appelle dans son avant-propos le "charlatanisme de l'esprit". Grimm, pourtant très critique des qualités de la pièce dans sa Correspondance philosophique, ajoute par honnêteté : "C'est que, malgré tous ces défauts, les prôneurs sont un ouvrage plein d'esprit, plein de traits heureux, et où l'on trouvera même quelques situations et des scènes entières  d'un effet fort piquant."

Réimpression de la première édition de 1771, illustrée de deux fins et charmants frontispices par Marillier et gravés par Ghendt.
Reliures en plein veau marbré d'époque. Dos à nerfs ornés, roulette en queues. Pièce de titre en maroquin rouge, et de tomaison en maroquin noir. Un accroc avec manque en queue du tome I. Un manque le long du troisième caisson dû à un travail de vers au tome II. Frottements. Petites taches au dernier feuillet du tome I au verso.
Les Sacrifices de l'amour font pendant, dans l'œuvre de l'auteur, à son roman le plus célèbre Les Malheurs de l'inconstance (1772). Roman épistolaire, genre particulièrement prisé à l'époque et qui se prête parfaitement à l'échange amoureux. On y assiste aux tentatives de séduction de Madame de Senanges par Versenai, un libertin. Devant les manoeuvres pressantes du séducteur et la résistance héroïque de sa victime se fera jour une conclusion paradoxale basée précisément sur le sacrifice.

Quatrième édition illustrée d'un frontispice et 4 figures gravés sur cuivre par De Ghendt d'après Charles Eisen. 
Reliure en plein maroquin rouge signée de Cuzin. Dos à cins nerfs richement orné. Triples filets dorés en encadrement des plats. Large dentelle dorée en encadrement des contreplats de papier à la cuve. Toutes tranches dorées.
Poème didactique en quatre chants, consacrés à la tragédie, la comédie, l'opéra et la danse, suivi de diverses lettres sur le théâtre au XVIIIe siècle

Petit livre de poèmes ayant appartenu au jeune Maurcie Blanchot avec son ex libris manuscrit daté du 28 mars 1914.
Maurice Blanchot, alors agé de sept ans a laissé de plusieurs marques de lecture sur l'ouvrage encadrant certains passages et réécrivant son nom en marge des pages 142 et 145 (la page 143 est manquante). Il s'agit sans doute de la plus ancienne trace manuscrite de Maurice Blanchot.
Livre défraichi avec manque de pages par une lecture intensive conservé dans sa chemise en cuir d'origine.

Emouvant témoignage des premiers émois littéraires du plus grand lecteur du XXème siècle.

Mention de troisième édition, conidérablement augmentée, après la première parue en 1768. Un frontispice par Eisen, gravé par Longueil, une vignette de titre en un cul-de-lampe du même, gravé par de Ghendt.
Reliure d'éditeur en plein veau jaspé. Dos lisse orné de pampre à la grotesque. une pièce de titre en maroquin vert, une seconde en maroquin rouge. Triple filet d'encadrement sur les plats. Tranches dorées. un manque en coiffe de tête. 2 coins émoussés. Frottements en coiffes, mors et coins. 
Florilège poétique. Un avertissement présente l'édition comme étant plus soignée que les deux précédentes, avec des retranchements et des ajouts, et un nouvel ordre.  On retrouve le "Discours sur la poésie" en guise de préface, où l'auteur avoue ses penchants, notamment pour la poésie médiévale.

Edition originale, rare. Pages de titre dans un encadrement, une vignette de titre par Bizac, une grande carte dépliante sur papier fort.
Reliure en plein veau brun moucheté et glacé. Dos à nerfs orné. Pièce de titre de maroquin rouge, et de tomaison de maroquin noir. Un manque en tête et queue au tome I. Un manque en tête au tome II. Bel exemplaire, bien relié.
Cette histoire chronologique débute sous l'Antiquité, vers l'an 400, et s'achève autour de l'an 1000. L'auteur s'attarde particulièrement sur la grande Bourgogne ancienne. Il a été aidé dans son entreprise par l'abbé Courtépée et Béguillet qui donneront eux-même une histoire naturelle de la Bourgogne. Après avoir compilé de vastes connaissances dans les chroniques et les historiens anciens, la méthode de l'abrégé chronologique a semblé à l'auteur la plus apte à pouvoir réunir et narrer tant de faits sans désordre. L'ouvrage contient également une longue liste des hommes et savants illustres pour chaque époque (et qui remplit la moitiè de chaque livre), et un abrégé chronologique des états de Bourgogne. Mille a réalisé un livre honnête et rempli d'érudition, il cite toujours ses sources, les objections rencontrées par son ouvrage, diverses pièces à l'appui de ses thèses. Bien que la préface annonce une histoire rejoignant l'époque contemporaine, il n'est paru que ces trois volumes, un par an, la chronologie s'arrêtant autour de l'an 1000, bien que certains articles nous conduisent sous Louis XIV ou durant le haut Moyen Âge.

Edition originale, illustrée d'un frontispice par Marillier gravé par de Ghendt et d'un figure du même gravée par Gaucher.
Reliure en plein Veau brun jaspé d'époque. Dos lisse orné à la grotesque d'entrelacs de motifs floraux. Pièces de titres en maroquin rouge. Triple filet d'encadrement sur les plats.Tranches dorées. Manque en tête. Manque au mors supérieur en queue. Une épidermure sur un plat. Agréable exemplaire.
Florilège poétique reprenant certaines oeuvres anciennes et en ajoutant certaines nouvelles. On notera l'importante épitre qui débute l'ouvrage et explicite le titre, dans laquelle Dorat tente d'expliquer l'origine de sa disgrâce dans le monde littéraire ; à la suite de cette justification, Dorat cite un échange de lettres avec Voltaire. Cette préface est doublement intéressante quant au monde des lettres et à son intolérance, et quant à la biographie de l'auteur.

Edition originale, illustrée de deux frontispices par Queverdo, et gravés par Longueil.
Plein veau blond jaspé d'époque. Dos lisse orné à la grotesque de pampres. pièce de titre et de tomaison en maroquin rouge. Triple filet d'encadrement sur les plats. Tranches dorées. Un cahier ressorti au milieu du tome I. Légers frottements.  Quelques pâles rousseurs. Bel exemplaire dans une reliure de qualité.
Alors que le genre épistolaire faisait fureur dans le roman, Dorat publie Les malheurs de l'inconstance (il avait déjà donné les Lettres de Madame de Senanges, qu'on retrouvera ici, et dont cette oeuvre est considérée comme un second volet), oeuvre libertine qui influencera d'une manière déterminante Les laisons dangereuses. L'avant-propos sur le style est plutôt intéressant, tant Dorat s'est attaché à travailler son livre. L'oeuvre marque un aboutissement chez l'auteur, dans la finesse des sentiments et l'écriture. Ajoutons que, à l'instar de toues les éditions de Dorat, celle-ci est également soignée ; on sait qu'elle coûta sa fortune à son auteur.

Edition originale, magnifiquement illustrée de deux titres-frontispices par Marillier gravés par De Ghendt, un frontispice de Marillier répété au second tome et gravé par Delaunay, et 99 en-tête dans un encadrement et 99 culs-de-lampe par Marillier gravés par Arerivet, Baquoy, Delaunay, Duflos... "Cet ouvrage, qui rivalise de perfection avec les Baisers, est le chef-d'oeuvre de Marillier, sous le rapport de la finesse de l'exécution et de l'esprit dans tous les sujets qui l'ornent." Cohen. Marillier excellait en effet dans le domaine de la miniature.
Reliure en plein veau blond jaspé d'époque. Dos lisse orné à la grotesque de feuillage. Pièce de titre et de tomaison en maroquin blond. Quelques habiles restaurations. Très bel exemplaire.
Dorat publia un premier recueil de fables faiblement illustré en 1772 avec les mêmes artistes, ce second recueil contient 4 livres de 24 fables animalières chacun et trois contes. Dorat contrôlait l'édition de ses ouvrages et on sait qu'il soignait particulièrement celle-ci, notamment en commandant des figures aux meilleurs illustrateurs et graveurs, et il a tout particulièrement réussi l'édition des Baisers et cette dernière des Fables nouvelles. 

Edition originale.
Béneficiant d'un succès foudroyant, ce traité sera réimprimé la même année à l'identique avec un avertissement de l'auteur : "La rapidité avec laquelle s'est enlevée la première édition, nous a forcés d'en faire de suite une seconde, où le temps ne nous a pas permis d'en faire aucune addition".
Reliures en plein veau raciné brun, dos lisses ornés de fers bachiques dorés et de frises géométriques dorées d'inspiration grecque, pièces de titre de veau cerise, pièces de tomaison de veau sapin, roulettes dorées sur les coiffes, encadrement d'une frise florale dorée sur les plats, encadrement d'une frise géométrique dorée d'inspiration grecque sur les contreplats, gardes et contreplats de papier à la cuve, lisérés dorés sur les coupes, tranches jaunes, très élégantes reliures de l'époque signées de Kemps.
Exemplaire, quasi exempt de toute rousseur, bien complet de sa planche dépliante et de ses 12 planches hors-texte pour le premier volume, et de son tableau dépliant et de ses 9 gravures hors-texte pour le second volume.
Un défaut de fabrication du papier en pied des pages 467-468 du deuxième volume, deux petites taches sans gravité en pied du dos du deuxième volume.
Provenance : de la bibliothèque du baron de Warenghien avec son ex-libris gravé sur les contreplats.
Exemplaire d'une grande fraîcheur et parfaitement établi dans une jolie reliure décorative de l'époque.

Edition originale, illustrée de deux frontispices par Queverdo, gravés par Longueil.
Plein Veau d'époque jaspé. Dos lisse orné à la grotesque de pampres de vigne. Pièce de titre et de tomaison en maroquin havane. Triple filet d'encadrement sur les plats. Gardes de papier bleu. Tranches dorées. Léger manque en tête du tome I. Frottements. Bel exemplaire.
Alors que le genre épistolaire faisait fureur dans le roman, Dorat publie Les malheurs de l'inconstance (il avait déjà donné les Lettres de Madame de Senanges, qu'on retrouvera ici, et dont cette oeuvre est considéré comme un second volet), oeuvre libertine qui influencera d'une manière déterminante Les laisons dangereuses. L'avant-propos sur le style est plutôt intéressant, tant Dorat s'est attaché à travailler son livre. L'oeuvre marque un aboutissement chez l'auteur, dans la finesse des sentiments et l'écriture. Ajoutons que, à l'instar de toues les éditions de Dorat, celle-ci est également soignée ; on sait qu'elle coûta sa fortune à son auteur.

Nouvelle édition.
Introduction, analyse développée, notes et commentaires de T. Desdouits.
Dos défraîchi, manques marginaux sur le premier plat, rousseurs éparses.

Edition originale.
Ces deux volumes sont les numéros I, II, III, IV , Tomes XXIII de la collection Le Philologue qui comprend "7 à 8 volumes". Il manque le troisième volume de l'année 1828 qui constitue le Theocriti Quae Exstant Omnia.
Reliure en demi basane fauve, dos lisse orné de motifs végétaux et filets dorés, accrocs sur les mors, dos partiellement tachés, tranches marbrées.
Rousseurs éparses.
Rare.

Réunion de 12 pièces de théâtre dont deux paraissent en édition originale, ou à la date de l'originale : Le vindicatif (1774). de Mercier et Irène (1779) de Voltaire. Joachim (1776) est de M. de Blin de Sainmore , Le triomphe de la probité (1768) de Mme Albine P. Benoist , Les trois jumeaux vénitiens (1777), de Collalto, La fille capitaine (1778) de Montfleury, Les fausses infidélités (1778) de M. Barthe, La gageure imprévue. (1770) de M. Sedaine, Le jeu de l'amour et du hazard (1778) de Marivaux, Le cercle (1777) de M. Poinsinet, La fausse Agnès (1776) de M. Destouches et Le dépit amoureux (1776) de Molière retouché et mis en deux actes par Valville.Plein veau d'époque. dos à nerfs orné. Pièce de titre en Maroquin beige, avec l'intitulé "Théâtre divers N°VII". Coiffe de queue fragile avec petits manques.

Edition originale de la Marseillaise.
Mouillures marginales sur les gardes, sinon agréable exemplaire présenté dans son brochage d'origine et abrité d'une chemise en demi maroquin rouge, dos lisse, date en queue.
Autres contributions.