Bonne édition, publiée par J.B. Carpzov et illustrée d'1 frontispice et d'1 carte de Judée gravée sur cuivre dans le texte (cf Graesse IV, 209.)
L'ouvrage comporte de nombreux passages imprimés en hébreu.
Voir Röhrricht, p 240 pour une édition à part des préfaces géographiques et topographiques à chaque évangile ("chorographia").
Reliure en plein vélin ivoire rigide, dos lisse, grande pièce de titre en chagrin marron qui a été postérieurement encollée sur le dos, ex-libris encollé sur un contreplat, tranches rouges, reliure de l'époque.
Quelques taches noires sur les plats.
C'est le meilleur ouvrage de l'auteur, qui a également consacré deux autres volumes aux Actes des Apôtres et aux Lettres de saint Paul.
Dans ce volume, les quatre évangiles sont examinés à la lumière de la philologie rabbinique : "Lightfoot y a voulu expliquer une foule de passages du Nouveau Testament au moyens des écrits talmudiques et rabbiniques qui dans leur formes de langage rappellent celles des évangélistes et de saint Paul, ou qui font connaître des usages ou des opinions répandus parmi les juifs et auxquels les écrivains sacrés font parfois allusion" [Hoefer]. Les préfaces aux quatre parties de l'ouvrage sont du plus grand intérêt : elles contiennent de nombreuses et abondantes notices sur la géographie et la topographie de la Palestine, sous forme de répertoire.
Ce traité a paru pour la première fois en anglais en 1644 et 1650. Graesse signale trois éditions latines imprimées à Leipzig en latin : 1675, 1677 et 1684. Pour Hoefer, les Horae Hebraicae sont le livre "le plus remarquable et le plus utile" de l'auteur.
Après avoir fait des études classiques et de théologie à Cambridge, John Lightfoot [1602-1675] "seconda le docteur Whitehead dans la direction de l'école de Rapton, et deux ans après devint chapelain du chevalier Roland Cotton, qu'il accompagna plus tard à Londres. C'est dans la maison de ce seigneur, qui était versé dans la connaissance de l'hébreu, qu'il se mit à l'étude de quelques-unes des langues sémitiques. Il allait passer sur le continent pour profiter des leçons des orientalistes de la Hollande, quand il fut nommé ministre de l'église de Stone, dans le comté de Stafford. Il occupa encore divers autres bénéfices, et fut nommé en 1643 recteur du collège de Sainte-Catherine de Cambridge, et en 1655 vice-chancelier de cette université. Lightfoot était un grand érudit (…) Ses ouvrages se rapportent à l'interprétation des livres saints et à l'explication des antiquités hébraïques" [Hoefer].
Provenance : Ex-libris aux armes de la famille bavaroise Sachs sur le premier contreplat (vers 1700) .
Ex-libris manuscrits sur la première garde : "Ad Bibliothecam Buschianam" (1753), "Ad Bibliothecam Boissardianam" (1801), "Boissard père et fils" (1802 et 1832). Cachet ex-libris "Edmond stapfer" (1873).
Agréable exemplaire.