François GACON

L'ouvrage est illustré de deux titres frontispice non signés. Quelques erreurs dans le placement des feuillets (page 5 en double et un cahier de pièces liminaires inséré au mauvais endroit).
Reliure de l'époque en plein beau brun moucheté, dos à cinq nerfs richement orné de caissons et de fleurons dorés, ainsi que d'une pièce de titre de maroquin rouge, plats estampés aux armes dorées de Louis Joseph de Bourbon, Prince de Condé, toutes tranches mouchetées rouges. Coiffes et coins habilement restaurés. Une discrète restauration de papier, sans perte de lettres au second feuillet de la préface).
Recueil factice de poésies satiriques dénonçant les travers et les moeurs de la société du XVIIème siècle.
François Gacon, dit "Le Poète sans fard" (1667-1725) est connu pour ses satyres de Jean-Baptiste Rousseau, Houdar de La Motte, Boileau, Bossuet, Voltaire, Crébillon et bien d'autres. Prêtre de l'Oratoire, il quitta bien vite ses fonctions pour se consacrer pleinement à sa carrière de poète satyrique. 

Edition originale. Un titre frontispice.
Reliure en plein veau d'époque. Dos à nerfs orné. Acccroc avec manque au premier nerf. Ensemble frotté.
Gacon fut un furieux invectiveur, décidé à s'en prendre à toutes les hypocrisie de son temps, il s'attacha particulièrement à alimenter ses haines littéraires, notamment contre Boileau, Bossuet...

Nouvelle édition augmentée, après l'originale parue en 1696 (222p. pour cette édition, contre 191 dans celle de 1696). Illustrée de trois frontispices pour chacune des parties (Epitres, épigrammes, Satires).
Plein Veau brun glacé d'époque. Dos nerfs orné. Pièce de titre en maroquin rouge. Coiffe de tête élimée.
Recueil de poésies satiriques, souvent particulièrement mordantes, dénonçant les travers et les moeurs de la société du XVIIe ; le public y retint surtout les attaques franches contre ses confrères littéraires, spécialement Boileau, La Motte, Bossuet et J.B. Rousseau. Bien que le genre de la poésie satirique soit tombé dans l'oubli dès le XIXe, il était fort en usage, spécialement au XVIIe, où la littérature manquait souvent de liberté pour s'exprimer, la poésie satirique recueilli ainsi la critique contre la société, bien avant qu'on ne la trouve chez les philosophes des lumières.
Timbre : Biliothèque de M. Tarin.