Gédéon FLOURNOIS
Les entretiens des voyageurs sur la mer
Chez Isaac Van Der Kloot|à La Haye 1740|9.50 x 15.80 cm|4 volumes reliés
Nouvelle édition, rare, illustrée de 35 figures en taille douce. La première édition est parue en 1685, en deux volumes seulement et sans illustration ; la seconde de 1704, toujours en deux parties, ne contenant que deux frontispices. La première édition en 4 volumes et illustrée date quant à elle de 1715.
Reliures hollandaises en pleine basane brune mouchetée et glacée, dos à nerfs ornés, pièces de titre en maroquin cognac, tomaisons dorées. Léger manque en queue du tome I, coiffe de tête du tome II en partie élimée, étroite fente au mors supérieur en tête du tome I.
Vraie curiosité et entreprise assez inclassable, l'ouvrage a la forme d'un roman à tiroirs, avec multiples histoires imbriquées, et une valeur tout à fait polémiste en se rangeant sous la bannière du protestantisme. Flournois ayant avoué que les personnes européennes qui composent l'histoire (Danois, Français, Allemands... faisant état de huit religions différentes?!) existaient réellement. Le substrat historique est bien présent, il se manifeste surtout dans la violence polémique.
Le titre est à prendre au sens littéral, les entretiens ne portant pas sur la mer, mais se déroulant sur mer, un espace idéal de tolérance où tout peut s'avouer ; c'est sans doute la raison pour laquelle l'œuvre fut longtemps classée parmi les utopies. Les protagonistes confrontent donc leurs dogmes respectifs, tout en racontant des histoires qui illustrent leur foi.
La suite de l'œuvre verra pourtant l'apologie du protestantisme contre le papisme. À cette époque, et deux années avant la Révocation de l'édit de Nantes, le protestantisme n'a plus de lieu défini, le lieu du navire sur la mer prend donc un caractère d'utopie face à la contrainte de l'histoire.
Reliures hollandaises en pleine basane brune mouchetée et glacée, dos à nerfs ornés, pièces de titre en maroquin cognac, tomaisons dorées. Léger manque en queue du tome I, coiffe de tête du tome II en partie élimée, étroite fente au mors supérieur en tête du tome I.
Vraie curiosité et entreprise assez inclassable, l'ouvrage a la forme d'un roman à tiroirs, avec multiples histoires imbriquées, et une valeur tout à fait polémiste en se rangeant sous la bannière du protestantisme. Flournois ayant avoué que les personnes européennes qui composent l'histoire (Danois, Français, Allemands... faisant état de huit religions différentes?!) existaient réellement. Le substrat historique est bien présent, il se manifeste surtout dans la violence polémique.
Le titre est à prendre au sens littéral, les entretiens ne portant pas sur la mer, mais se déroulant sur mer, un espace idéal de tolérance où tout peut s'avouer ; c'est sans doute la raison pour laquelle l'œuvre fut longtemps classée parmi les utopies. Les protagonistes confrontent donc leurs dogmes respectifs, tout en racontant des histoires qui illustrent leur foi.
La suite de l'œuvre verra pourtant l'apologie du protestantisme contre le papisme. À cette époque, et deux années avant la Révocation de l'édit de Nantes, le protestantisme n'a plus de lieu défini, le lieu du navire sur la mer prend donc un caractère d'utopie face à la contrainte de l'histoire.
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