Gravure originale à l'eau-forte in plano, non rognée, extraite de l'édition dite « Impériale » de la Description de l'Égypte ou Recueil des observations et recherches faites en Égypte pendant l'expédition française, publié par les ordres de Sa Majesté l'Empereur Napoléon le Grand.
Réalisée entre février 1802 et 1829 sur ordre de Napoléon Bonaparte et publiée à partir de 1809 [en réalité 1810], elle fut tirée à 1000 exemplaires sur Vergé filigrané « Égypte ancienne et moderne » et offerte aux institutions.
Légères et marginales piqûres sans atteinte à la gravure, sinon excellent état de fraîcheur et de conservation.
DESCRIPTION :
« 1, 2, 3, 4. Sculptures du Portique du grand Temple. — 5, 6, 7, 7’. Élévation, Coupe et Plans d’un Monolithe du même Temple.
Fig. 1. Bas-relief dessiné au portique du grand temple de la partie du plafond correspondante au point u. (Voy. planche 5, fig. 1.)
Fig. 2. Bas-relief copié à l’angle du portique, près le deuxième pylône, au point x. (Voyez ibid.)
On a recueilli ces bas-reliefs avec tous ses hiéroglyphes, qui présentent des remarques intéressantes, principalement les deux phrases qui accompagnent les deux personnages à tête d’ibis et d’épervier : les hiéroglyphes en sont absolument les mêmes, sauf cette circonstance bien singulière, que la bande du prêtre à tête d’ibis contient un épervier, et que celle du prêtre à tête d’épervier contient un ibis. À cela près, ces inscriptions sont la contre-épreuve exacte l’une de l’autre.
Comme l’action des deux figures est aussi parfaitement la même, on en est fondé de conclure que ces colonnes d’hiéroglyphes placées en devant chaque personnage ont un rapport avec la scène du tableau et l’action du personnage ; ce qui le prouve très-bien aussi, c’est le vase qu’on y voit, et qui représente celui qui est dans la main des figures des temples.
Ce tableau curieux sera le sujet de plusieurs autres observations dans les Mémoires d’antiquités. (Voyez l’explication des planches 22 et 23.)
Il ne manque aucun hiéroglyphe dans le dessin, et ce relief est à l’abri de toute dégradation. L’échelle est au dixième, comme dans les figures 5, 6, 7. La figure du milieu a les mains bien placées ; ce qui est rare dans les figures qui ont cette attitude.
Fig. 3. Figure dessinée sous le portique au point y. (Voy. planche 5, fig. 1.) Elle est au premier rang des tableaux, au-dessus du soubassement. Le costume qu’elle porte se trouve rarement dans les figures des temples.
Fig. 4. Sujet copié de la colonne Z du portique (voyez ibid.) au premier rang au-dessus de l’ornement inférieur de la colonne.
Fig. 5. Façade d’un petit temple monolithe en granit, sculpté avec beaucoup de soin, et placé dans la salle, à droite du sanctuaire, au point 1. (Voyez planche 1, fig. 1.) Il est parfaitement conservé, mais fort sali par la fumée ; ce qui a empêché de distinguer plus d’hiéroglyphes qu’on n’en voit dans la gravure. Toutes les mesures de ce monolithe ont été recueillies avec la plus grande exactitude, pour donner le moyen d’étudier les proportions de cette espèce de monuments. Consultez ce qui en est dit dans la Description de l’île de Philæ, chap. I, § V.
Figure 6. Coupe en longueur du monolithe contre le montant de la porte.
À ce point, la saillie sur le fond est de 0m,02.
Figure 7. Plan du monolithe à la hauteur du fond de la niche.
Figure 7’. est à une échelle moitié plus petite que les autres, c’est-à-dire, au vingtième.
Nota. Dans le titre inférieur de la planche manque le chiffre 7.
(*) On fait observer que ces cinq coupes sont dépourvues de cotes, à cause de la perte des papiers sur lesquels on les avait consignées. »