Edition originale, rare. Les deux œuvres sont à pagination continue, l'Apologie du genre humain possédant sa propre page de titre à la date de 1755, sans lieu ni adresse.
Reliure en plein veau blond granité et glacé d'époque. Dos lisse orné de quatre fleurons caissonnés, roulette en queue. Pièce de titre en maroquin rouge. Filet à froid d'encadrement sur les plats. Un trou de ver en queue. Bel exemplaire.
L'ouvrage consiste en une suite de maximes sur des sujets très variés et fait inévitablement penser aux Maximes de La Rochefoucauld ou aux Caractères de La Bruyère, sans en posséder ni le style, ni la profondeur psychologique, même si on y décèle le même esprit issu du stoïcisme ; la position originale de l'auteur étant dans la volonté de concilier bonheur philosophique et bonheur mondain. La seconde œuvre est une réflexion sur le droit criminel, où l'auteur remet en cause la justesse de la justice criminelle, et la nécessité des châtiments corporels. En s'interrogeant si éliminer un criminel empêche le crime et sauve les autres, le chevalier d'Arcq propose une perception de la justice essentielle des Lumières du XVIIIème, qu'on trouvera chez les plus grands philosophes. A la date de 1755, l'auteur n'était pas particulièrement un penseur, mais un écrivain ayant volonté de vivre de sa plume et proche de la cour, c'est assez remarquable.
Ex-libris gravé du XIXème : Château de Chatillon.