Lettre autographe signée à son ami Georges Raillard à propos d'un voyage au Brésil
Nice 5 Mars 1959|13 x 20.50 cm|une feuille recto-verso
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Lettre autographe signée de deux pages, datée du 5 Mars 1959 et rédigée depuis Nice, d'Henri Bosco à son ami le critique d'art Henri Raillard qui s'établira tout prochainement à Rio de Janeiro afin d'enseigner à l'université. Henri Bosco fut le parrain d'Henri Raillard, l'un des trois enfants de Georges et Alice Raillard. Une trace de pliure centrale. Dans un premier temps Henri Bosco philosophe sur les vertus bénéfiques du voyage : "Partir c'est bien, c'est revivre un peu - ou beaucoup, selon ce que l'on découvre en soi le long du chemin..." et déplore nostalgiquement de ne plus "pouvoir" voyager : "Quant à moi, je suis parti - parti tout jeune - à 17 ans, et ne le regrette pas. Je le referais si je redevenais jeune, mais je ne le redeviens pas... Je le reste un peu." Il regrette également de ne pas recevoir plus souvent chez lui son ami Georges et sa femme Alice et lui témoigne toute son amitié en lui confiant qu'il prendra bien soin de la mère de Georges pendant que durera son séjour au Brésil : "Mais nous consolerons votre maman en lui récitant "Les Lusiades" en portugais." L'évocation de cette oeuvre fondamentale et fédératrice de la culture portugaise permet à Henri Bosco de livrer ses impressions sur le portugais : "Cette langue que l'on dit belle m'est restée incompréhensible... On prétend - très injustement, je suppose - qu'elle est à l'espagnol ce que l'auvergnat est au français. Apprenez-la bien vite pour m"éclairer sur le sujet. Après avoir ironisé sur sa notoriété : "Travaillez aussi. Célébrez mon génie. Il y a fort à faire", il conseille et recommande à son ami quelques curiosités du Brésil comme il lui demande aussi de l'informer de ses pérégrinations : "Tenez-nous au courant de vos faits et gestes. Notez, notez. Vous en ferez chroniques et volumes "Les images d'un jeune couple au Brésil, à l'époque atomique"... "A noter aussi que (d'après Charles Picard) il existe des civilisations indigènes à peu près intactes dans les bras du fleuve, que personne n'a jamais fouillés. Allez voir ça. Attention à la santé ! "... "Visitez de ma part les Institutions Don Bosco... Jetez aussi un petit coup d'oeil amical sur les Alliances françaises." Enveloppe jointe.