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Napoléon-Jérôme BONAPARTE Quatre lettres de Napoléon-Jérôme Bonaparte, aux signatures maçonniques, adressées au peintre Géniole

800 €

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Napoléon-Jérôme BONAPARTE

Quatre lettres de Napoléon-Jérôme Bonaparte, aux signatures maçonniques, adressées au peintre Géniole

Italie, circa 1842, 13,5x20,5cm, 4 feuillets rempliés.


Ensemble de quatre lettres signées de Napoléon-Jérôme Bonaparte au peintre Géniole, deux sont datées du 21 août et du 12 décembre [1842], 6 pages à l'encre brune, adresse du destinataire au dos des feuillets, deux sceaux de l'expéditeur en partie conservés.  
Pliures inhérentes aux mises sous pli.
Quelques infimes tâches sans atteinte au texte.
La singularité de cet ensemble de lettres est constituée par la présence d'un signe franc-maçon rare (deux points de part et d'autre d'une ligne) entrelacé à la signature du Prince Napoléon. Le symbole explicite les liens étroits qui unissent la famille Bonaparte et la franc-maçonnerie qui aboutiront à faire de Paris la capitale de la franc-maçonnerie sous le Second Empire ainsi qu'à la création de la loge « Bonaparte » en 1852 dont fera partie Napoléon-Jérôme Bonaparte.
En 1842, le jeune Napoléon-Jérôme Bonaparte, cousin de Napoléon III, est en voyage en Italie en compagnie d'Alexandre Dumas qui tirera de cette expérience son célèbre Comte de Monte-Cristo. Habitué des milieux artistiques, le Prince Napoléon confie ici ses préoccupations au peintre Alfred André Géniole : « Toutes les lettres que l'on m'a adressées à Milan ne me sont pas parvenues ayant passé par le Tyrol et c'est par le plus grand des hasards que j'ai appris ici que l'on me retiendrait à la frontière. » Les lettres retracent la période délicate que traverse la famille Bonaparte exilée dont le représentant principal, le futur Napoléon III, est alors détenu au fort de Ham : « Il y a aussi un nouvel arrangement entre mon frère [Jérôme Napoléon Bonaparte] et moi, il ne peut plus être mon témoin, mon père ne voulait pas voir ses deux fils compromis à la fois. » 
Traitant parfois de sujets artistiques, comme la composition des armes du Prince Napoléon, les missives révèlent l'ennui qui s'empare du jeune Bonaparte, dont la liberté est limitée, notamment lors de son passage à Bologne : « Vous êtes bien heureux d'être tranquille, personne ne le sent plus que moi qui m'embête furieusement ici […] Bologne est un bouge affreux, il n'y a que les morts qui y [suitent ?] agréablement le cimetière étant magnifique. »
 

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