Martin LUTHER
An den Bock zu Leyptzck Doctor Martinus Luther
[ Melchior Lotter]|Wittenberg 1521|13 x 17 cm|relié
Edition originale. Titre au sein d'un encadrement gravé Renaissance, avec une vignette représentant un bouc, An den bock zu Leyptzck signifiant « au bouc de Leipzig ». Impression en gothiques rondes sur 33 lignes.
Reliure de l'époque en plein vélin souple. Dos muet.
C'est durant sa retraite au château de la Wartburg, près d'Eisenach, où il résida durant un an pour se protéger de ses ennemis que Luther écrivit ce petit livre parmi de nombreux autres essentiels pour l'avenir de la Réforme. Il vient alors d'être trouve excommunié par le pape Léon X en 1521, et mis au ban de l'Empire par Charles Quint, car il s'est radicalisé il y a peu en rompant avec l'Eglise, le pape, et même l'empereur. En 1519 eut lieu la fameuse Disputatio de Leipzig, qui opposait Jan van Eyck et Jerome Emser à Martin Luther, et qui signa la naissance du luthérianisme, Luther ne reconnaissant pas au pape, ni aux serviteurs de l'Eglise, d'autorité infaillible en matière de foi et de dogme. Depuis cette date, la guerre est déclarée entre Leipzig, fief du pape et Wittemberg, lieu du pouvoir de la Réforme. Dans ce court écrit et sans doute pour la première fois, Luther adresse une lettre au bouc de Leipzig, c'est à dire à Jerome Emser (Hyeronimus Emser dont l'emblème est un bouc) qui était autrefois proche de la Réforme mais qui s'est opposé à Luther lors de la controverse théologique de Leipzig. Luther règle donc ses comptes avec son ancien comparse qu'il appelait même avant la rupture Noster Emser, d'autant qu'à travers de nombreux écrits dès 1521, Emser se fit le défenseur de la doctrine catholique et de l'autorité de l'Eglise. Ce dernier avait en effet attaqué Luther un peu plus tôt dans un écrit à l'adresse de l'archevêque de Prague. Cette lettre permet à Luther d'affirmer sa détermination et de réitérer ce qu'il a exprimé lors de la Disputatio de Leipzig. Il s'y montre particulièrement vindicatif et injurieux, déclarant qu'il ne le laissera pas souiller les Saintes Ecritures de son museau de bouc. D'autres livres animeront les échanges entre Emser et Luther.
Rarissime exemplaire de ce libelle, témoignage des débuts de l'indépendance de Martin Luther et de la construction du protestantisme.
Reliure de l'époque en plein vélin souple. Dos muet.
C'est durant sa retraite au château de la Wartburg, près d'Eisenach, où il résida durant un an pour se protéger de ses ennemis que Luther écrivit ce petit livre parmi de nombreux autres essentiels pour l'avenir de la Réforme. Il vient alors d'être trouve excommunié par le pape Léon X en 1521, et mis au ban de l'Empire par Charles Quint, car il s'est radicalisé il y a peu en rompant avec l'Eglise, le pape, et même l'empereur. En 1519 eut lieu la fameuse Disputatio de Leipzig, qui opposait Jan van Eyck et Jerome Emser à Martin Luther, et qui signa la naissance du luthérianisme, Luther ne reconnaissant pas au pape, ni aux serviteurs de l'Eglise, d'autorité infaillible en matière de foi et de dogme. Depuis cette date, la guerre est déclarée entre Leipzig, fief du pape et Wittemberg, lieu du pouvoir de la Réforme. Dans ce court écrit et sans doute pour la première fois, Luther adresse une lettre au bouc de Leipzig, c'est à dire à Jerome Emser (Hyeronimus Emser dont l'emblème est un bouc) qui était autrefois proche de la Réforme mais qui s'est opposé à Luther lors de la controverse théologique de Leipzig. Luther règle donc ses comptes avec son ancien comparse qu'il appelait même avant la rupture Noster Emser, d'autant qu'à travers de nombreux écrits dès 1521, Emser se fit le défenseur de la doctrine catholique et de l'autorité de l'Eglise. Ce dernier avait en effet attaqué Luther un peu plus tôt dans un écrit à l'adresse de l'archevêque de Prague. Cette lettre permet à Luther d'affirmer sa détermination et de réitérer ce qu'il a exprimé lors de la Disputatio de Leipzig. Il s'y montre particulièrement vindicatif et injurieux, déclarant qu'il ne le laissera pas souiller les Saintes Ecritures de son museau de bouc. D'autres livres animeront les échanges entre Emser et Luther.
Rarissime exemplaire de ce libelle, témoignage des débuts de l'indépendance de Martin Luther et de la construction du protestantisme.
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