Première édition italienne des célèbres commentaires moraux du franciscain Nicolas de Lyre (1270-1349), troisième édition de cet ouvrage. La première a paru à Cologne en 1478. Le texte, en latin, utilisé pour cette édition est celui revu par Ludovico della Torre ( ?-1365) qui ajouta la table alphabétique en fin de volume, il la fit précéder de son Epistola pro operis emendatione et pro ipsius Tabula miro artificio ordinata, datée de décembre 1480 et adressée à Francesco Raimondo du couvent San Apollonio près de Brescia.
L’œuvre de Nicolas de Lyre est fondée sur l’exégèse morale de la Bible. Ses travaux ont été particulièrement remarqués en Allemagne où ils auront le plus de répercussions, influençant les thèses de Martin Luther. Bien que dans son prologue au Moralia super totam Bibliam le franciscain affirme s’appuyer sur tous les niveaux de lecture employés alors (allégorique, littéraire, moral et mystique), ce sont ses interprétations littérales et allégoriques qui feront sa postérité. Versé dans l’hébreu, il s’appuie sur les textes judaïques aux sources de l’Ancien Testament, renouvelant ainsi les thèmes et les pratiques de l’exégèse chrétienne qui serviront de modèle à Martin Luther et à la Réforme. Cette inspiration valut au théologien protestant un épigramme de Julius Pflug en 1508 : Si Lyra non cantasset, Lutherus non saltasset (« Si la Lyre n’avait pas joué, Luther n’aurait pas dansé »).
Une mention manuscrite d’un ancien propriétaire, Don Octavius Feragnus Casalmaiorensis, datée du 4 février 1598 à Crémone, et précisant le prix du livre (« 2 lira 5 solidi ») ainsi que celui de la reliure (« 1 lira 10 solidi »).
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